5 mars 2023
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23:15
Quand je pense qu'il m'est arrivé de douter de l'existence des extra-terrestres.
Au début, j'ai benoîtement pensé qu'il s'agissait de deux graines.
Pour une meilleure compréhension, il faut que je vous raconte qu'hier je suis allée me promener avec des amis à la cascade Bouteiller. Sans trop digresser (dommage), je dirais comme ça que c'était très sympa. Au moment de reprendre le chemin de la remontée et des dombrés ouassous, à proximité d'une monstrueuse racine tenant lieu de contrefort à un grand arbre, c'est là que je les aperçus.
Les soi-disant graines. Avouez qu'il y a de quoi se tromper. Mais après avoir consulté les oracles, les algorithmes, les copains et les botanistes de céans, résultat : des nèfles. Enfin aucun résultat, inconnues au bataillon. Une légère ressemblance avec les graines Oeil de boeuf, mais sans plus.
Pour en avoir le coeur net (comme dit souvent Tintin), j'ai à nouveau photographié les objets de ma curiosité. Et c'est là que l'évidence s'imposa à moi. Telle le pipi du chat de mon voisin (ce sera le sujet d'un prochain article, je suis sure que vous bouillez d'impatience).
Des aliens ! Avec leurs sourires perfides sur fond galactique.
Par prudence et lâcheté, je les ai laissés à mon amie pour qu'elle complète sa collection de graines...
Sétékri par Claudie
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dans
Sans aucun intérêt
3 février 2023
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22:12
Léger luxe feutré d'un cabinet d'avocat.
Vue édulcorée, on croirait que c'est le paradis dehors. Clim en marche, j'avais prévu avec mon nouveau sweat en pilou-pilou.
Un homme sympathique à l'accueil. Le tableau évoque pour moi la guerre au Cambodge. Lui y voit plutôt la récolte du riz.
La consultation est terminée. Pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir, ne s'épousent-ils-pas ? ?
30 janvier 2023
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00:43
Dessin d'Adolphe Millot, "Nouveau" Larousse illustré 1897-1904
Je vous le dis mes biens chers frères, pas facile en ces temps de rézossossio de reprendre véritablement sa plume pour écrire les choses incroyables qui m'arrivent presque tous les jours.
Oui, il est plus facile de poster (pas dans la boîte jaune de la Poste, s'entend) donc je disais de poster une photo avec deux lignes d'explications, que de revenir sur les évènements du jour, et vous les offrir en pâture sous forme quand même un peu réfléchie et ciselée.
De mémoire, pas fastoche de dessiner sous l'eau
Venons-en au fait me direz-vous. Enfin moi c'est ce que j'aurais dit.
Aujourd'hui, et encore pour 3h13, c'est dimanche. Parfois, et certaines fois souvent, mais à d'autres moments presque pas, le dimanche, je vais nager. Je chausse mes immenses palmes, avec au moins deux paires de chaussettes pour ne pas les perdre, mon max et mon tuba. Et je me mets à l'eau telle un cane empotée, essayez de marcher sur des rochers avec des pieds de 83 cm de long (je viens de vérifier) et vous verrez si vous conservez votre grâce naturelle.
Aujourd'hui comme la plupart du temps, c'était à l'Anse Colas. Normal, c'est à peu près le plus joli spot tous critères confondus (eaux calmes, fonds variés et riches, jolie vue sur les îlets Pigeons et les falaises, et fréquentation de la mer proche de zéro). Sauf bien sûr par toutes les bêtes, plantouses et animalcules que l'on rencontre là-dessous. Je ne vous en fais pas la liste, vous seriez lassés, ou verts de jalousie.
Lui c'est le barracuda du coin, respect je ne fais pas la maligne
Hé bien aujourd'hui j'ai fait une rencontre tout-à-fait extraordinaire. Je baguenaudais dans l'onde quand même relativement fraîche (au plus froid de l'année c'est-à-dire en ce moment, la température de l'eau tombe à 26 degrés, ce qui nous oblige mes camarades et moi à nous couvrir un peu). Ne riez pas, c'est la vérité vraie.
Je bullais donc entre deux eaux (peut-être plus que deux d'ailleurs) quand mon oeil (droit je crois) fut attiré par un objet blanc au fond de l'eau, qui me fit furieusement penser à un oeuf de poule. J'entends déjà les commentaires.
Je me fendis alors d'un magnifique canard pour atteindre le fond de la mer, qui par chance n'était qu'à quelques mètres de là. Et je remontai fièrement avec ma pêche miraculeuse : effectivement un oeuf de poule.
J'attends donc de votre part des hypothèses pour expliquer cette bizarrerie.
Droit devant les ch'tites langoustes
A la fin de la balade, j'ai rencontré d'autres créatures, moins extraordinaires, mais beaucoup plus mignonnes : une petite famille de 7 langoustes, comprenant 3 bébés et 4 enfants. A peine cachées sous un rocher, par 3 mètres de fond.
Et là où c'est moi qui suis verte, c'est que mes amis ont vu en revenant une immense raie. Un beau cadeau que l'univers leur a fait, et compensera un peu leur tristesse de quitter demain, "définitivement" (terme consacré), la Guadeloupe.
3 septembre 2022
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23:22
Une des victimes, avant décapitation
Ingrédients
- 1 rivière bordée de néfliers du Mexique
- 1 Émilie pourvu d'un jardin, lui même pourvu d'un arbre à pain
- 1 Ruddy aimant fabriquer des farines et des sucres
- 1 vieux fond de cacao en poudre pas trop moisi (non sucré bien sûr)
- 1 ou 2 ex-collègues tolérant ma présence occasionnelle dans le verger d'agrumes
Mode opératoire (certifié NF S 96-6000)
Aller ramasser les nèfles avant que les oiseaux ne le fassent, sans oublier de saluer le voisin.
Aider Émilie à décrocher un gros fruit à pain, et le laisser ramollir pendant quelques jours (donc il vaut mieux commencer par ça hein). Émilie elle ne se ramollit pas.
Confectionner et étaler ce qu'on pourrait appeler une pâte à tarte avec le fruit à pain (prononcer fruit tapin), la farine de patate douce, le cacao, et un chouïa de de sucre au gingembre.
Décapiter sans pitié aucune les 48 nèfles et les citronner pour éviter qu'elles ne prennent une vieille couleur marronnasse peu ragoutante.
Les placer joliment (de votre point de vue) sur la pâte, et ajouter un peu mais pas trop ni trop peu de sucre au gingembre.
Enfourner derechef ou illico presto si la lune est montante et faire cuire grosso modo ma non tropo comme une tarte aux pommes sauf que là c'est des nèfles !
8 juin 2022
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23:51
Soit-disant j'étais partie marcher.
Je n'ai pas dépassé le morne au mahogany petites feuilles.
Bien calée sur des rondins, qui furent des poteaux électriques dans une vie antérieure, j'entrepris de tirer le portait au paysage, malgré une lumière merdique peu inspirante. Brume de sables, ça n'en finit pas et elle empêche la pluie de tomber.
J'aime bien cet endroit. Pas de vis-à-vis. Juste la mer devant, la montagne derrière, le ciel au-dessus, et la campagne entre les trois.
Sétékri par Claudie
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dans
Moments de couleur
7 juin 2022
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21:10
Le Coin des artistes, c'est reparti !
Lisou (je conserve son anonymat) a commencé les cours de peinture à l'huile (et acrylique, papier collé etc...) l'an dernier.
Ce n'est pas parce que je l'aime, mais je trouve qu'elle fait des choses magnifiques.
7 juin 2022
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20:58
Après l'orage de la nuit
Le courant nous a fait hésiter
Fraîcheur dans la vallée
Ecrin des cristaux de roche
Sétékri par Claudie
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dans
Haïkuarelles
3 juin 2022
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12:52
Aussi bizarre que ça puisse paraître, on dit une scolopendre.
Scolopendre = 1 000 pattes ! Ah quelle horreur.
Encore un bienfait du rangement, hormis le fait de jeter des tas de trucs inutiles, retrouver des morceaux d'anthologie.
De : jean-Albert
A : Claudie
Date : Mon, 27 Oct 2008 13:52:22
"Bonjour Claudie, je t'écris à propos du mille-pattes de ton fils Rémi, mi.
S'il veut récupérer l'animal, il devra répondre à quelques questions
1- Que dit-on, un scolopendre ou une scolopendre ? (réponse, sans l'aide d'un dico)
2- Combien de pattes possède un mille-pattes ?
3- Comment un mille-pattes s'y prend-il pour savoir à quelle patte il a mal quand il s'est cogné contre un fauteuil ? "
Cette dernière question, je l'ai arrangée, ayant perdu un morceau du mail.
Jean-Albert était mon collègue quand on était payés pour chercher la petit bête.
Sétékri par Claudie
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dans
An sav sa
3 juin 2022
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12:31
Un drame se joue à l'instant sous mes yeux (et mes oreilles).
Chant de cigale1 strident, un Pipirit2 a capturé la chanteuse au vol. Puis des tap-tap-tap, l'oiseau (de la famille des Tyrans, je n'invente rien), maintient le coriace hémiptère entre ses mandibules pour ne surtout pas le laisser s'échapper. Il le martelle sur la branche d'un Bois-canon3 mort. Ainsi la grosse cigale est tuée et dépecée avant ingestion ! Tel le tourteau mais sans la mayonnaise. Le tout dure quand même quelques minutes. La scène se termine par un nettoyage de bec (c'est gras les insectes) sur la branche. Rideau !
Une seule heure, un seul lieu, un seul fait accompli, ont tenu jusqu'au bout le théâtre rempli.
Pour les amoureux des noms latins : 1 Fidicina mannifera, 2 Tyrannus dominicensis, 3 Cecropia schreberiana
15 novembre 2021
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22:56
Bah comme on dit y'a des jours avec et etc...
J'ai la chance de vivre à 7 minutes (en Fiat 500 couleur prune) de la plage de Sainte-Claire. Pas une plage de carte postale, parce que sable noir, au vent alors souvent l'eau est trouble... Mais je l'aime. Les gens du coin y barbottent en petit nombre. Toujours un boug' avec qui discuter le bout de gras (il y en a un d'ailleurs très très enveloppé, peut-être qu'Obélix était son ancêtre gaulois ?).
Que voulais-je dire ? Que j'étais énervée, et que je suis allée prendre du vent dans le museau et cracher mon fiel sur le sable de Sainte-Claire.
Entre deux larmes (je n'ai pas peur de le dire, il m'arrive de pleurer deux-trois fois par an), j'aperçois sur le sable un descendant du général Custer. Ou quelque chose du genre. Alors je me mets à photographier des saloperies de bouts de plastique qui fréquentent les plages. Surtout celles qui sont au vent. Au final, je trouvai ça plutôt beau, bien que peu éco-friendly.
Une fois les clichés pris, je passai ma rage sur le papier, j'avais apporté mes 32 crayons de couleur. Merci Faber, merci Castel. Le vent emportait les rognures de crayons, au fur et à mesure que je les taillais. Il y a des plaisirs simples qui vous remettent sur un chemin carrossable.
Sétékri par Claudie
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dans
Moments de couleur