On croit toujours que les choses sont simples. Sans doute un reliquat de l'enfance, où pour nous apprendre, on simplifiait.
La semaine dernière, j'ai passé une paire d'heures dans mon champ d'ignames. Pas n'importe quel champ d'ignames : 191 variétés, appartenant à 5 espèces. Ma mission, si je l'acceptais (mais je me l'étais donnéee moi-même) était de tirer le portrait de tout le monde : aspect global de la plante, feuilles, et fleurs (oui, les ignames fleurissent).
Je dirais même plus, elles fleurissent, mais chacune de leur côté : un plant d'igname, tout comme vous, ne porte qu'un sexe. Ca n'empêche pas le mariage pour tous, ou presque.
Mais tant que j'y étais, j'ai aussi photographié les êtres vivants qui fréquentent les ignames ou leurs manifestations (symptômes de maladies).
Voilà, donc un plant d'igname n'est pas juste un plant d'igname. C'est un écosystème, oui messieurs dames. Les relations entretenues par tout ce petit monde sont diverses. Soit je te mange, soit je te rend malade, soit je passe juste par là pour profiter du payasage.
Voilà. Le rideau se baisse sur le petit théâtre de la vie.