Nous avons fait notre BA lors du pont rallongé de le Pentecôte. Charité chrétienne oblige, nous nous sommes fait un devoir de faire découvrir à nos amis les plaisirs de la voile. Il était un navire pas si petit que ça, 40 pieds tout mouillé, 2 flotteurs, 11 passagers et 4 jours, ce qui nous fait, si je calcule bien, un âge du capitaine juste comme il faut.
Tour de table des compétences des participants : une infirmière, un chef d'entreprise, une enfant de 9 ans formidable, un chercheur pas trop fou, une prof de gym (d'EPS pardon), un ex-plongeur-démineur, un ti moun de 6 ans qui dit "je t'ai pas sonné" à ses parents, une décoratrice, un tourneur sur bois multi-tâche, un garçon de 11 ans qui aime snorkeller avec la prof d'EPS, et moi et moi et moi. Bref, tout ce qu'il fallait pour faire avancer ce bateau.
Ombre au tableau. Le chef d'entrreprise (je cafte : Patrick) s'était vanté de nous rapporter autant de poissons à la traîne qu'il eût fallu pour satisfaire notre énorme appétit. Jusqu'au dernier jour, l'espoir était là. Force fut de constater que seule la garniture était au rendez-vous (beaucoup d'algues).
Une croisière, ça ne se raconte pas, ça se vit. Mais quand même. Les mots-clés en vrac pourraient être :
- passage des ponts de la Rivière Salée au petit jour
- mer d'huile dans le grand cul-de-sac marin
- administration tatillone à English Harbour (nyac, on n'a même pas fait la clearence de sortie)
- voiliers hallucinants dans ce même English Harbour
- green island : ses teintes ocres, turquoises et vert anglais, ses canards siffleurs, ses raies pastenague voire léopard, je dirais même plus etc
- la même autrement
- champagne pour tout le monde, Coca Zéro pour les autres (Maryse aime les bulles, c'est comme ça, et les frigos marchaient d'enfer)
- nav de nuit jusqu'aux Saintes, Mamaïe du vent au crépuscule et la lune presque pleine qui prend le relais. J'ai dû batailler avec Fred pour avoir la barre, elle y apris goût la bougresse.
- arrivée à l'aube sur les Saintes
- mon péché mignon, ouvrir l'oeil à Terre-de-Haut
- et croquer ce qui peut l'être
- les ti mouns hissés pour le fun jusqu'à la première barre de flèche
- retour tranquille, toujours du vent quand même, et un encaillage évité de peu, plus une bronchite pas du tout évitée pour Philippe
- décision prise lors d'une des 4 soirées à peine un peu arrosées : partir deux semaines aux Grenadines. A suivre sur le blog.