8 janvier 2010
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Dans la série sa vie son oeuvre, je poursuis sur mon grand-père paternel. Tiens ça me revient à l'instant, ma mère l'appelait Pipa. Ci-dessus donc, un auto-portrait dudit Pipa, avec toujours ce regard un peu fixe qu'ont les peintres quand ils se regardent dans une glace. En tous cas, c'est tout-à-fait lui.
Le thème de cet article, dont les dessins ont été piochés dans l'album numéro 2, concerne un épisode particulier de sa vie, son service militaire. A l'époque (voie chevrottante svp), il durait 2 ans. En 1907 et 1908, il se trouva donc envoyé à Verdun, du temps où c'était encore un coin de campagne riant, voir ci-dessous.
Curiusement, j'ai trouvé très peu de dessins de militaires dans cet album. Quand même une vue du troufion de l'époque, attablé j'imagine à une table de bistro, ou encore posant pour la postérité.
Par contre, de nombreuses esquisses, beaucoup plus féminines, oui. Qu'est ce donc là ? Un examen plus attentif des légendes au crayon font apapraître les termes suivants : "Pensionnaire de la rue de Californie", "Pensionnaire de la maison p.", "Maison publique", "Fille publique" et enfin "Fille à soldats". Façon assez poétique et respectueuse de désigner ce petit monde de la prostitution d'antan.
Pour cette esquisse sur papier sépia, il s'agit peut-être simplement d'un passant qui fait la charité.
Ici, pas d'ambiguïté.
Je me demande bien comment il se faisait accepter par ses modèles.