Il était écrit que le 11 janvier je vous noierais sous ma prose.
Cette prose-là date un peu, je devais avoir dans les 8 ans quand j'ai écrit cette lettre à ma grand-mère maternelle.
Elle avait un cancer du sein, et est partie l'année de mes 9 ans. Je me rapelle du coup de téléphone qui annonçait sa mort, un été à la campagne. J'étais dans mon lit mais avais entendu la conversation. Je ne sais pas pourquoi, je me sentais fautive.
Une grand-mère adorable, à qui nous allions rendre visite régulièrement à Orléans. Je prenais le train au petit matin avec ma mère. Je revois encore les escaliers noirs de la SNCF, avec des petits éclats de mica qui brillaient. Mes grands-parents avaient la télévision ! En noir et blanc, et je me souviens du dessin animé "Joe l'abeille" et bien sur de Nicolas et Pimprenelle.
Bonne nuit les petits !