Je vous en ai déjà parlé dans cette même rubrique du Coin des artistes. Elle est aussi prof à ses heures, et organise en fin d'année l'expo de ses élèves. Sympa non ?
Morceaux choisis.
Je vous en ai déjà parlé dans cette même rubrique du Coin des artistes. Elle est aussi prof à ses heures, et organise en fin d'année l'expo de ses élèves. Sympa non ?
Morceaux choisis.
Le coin des artistes, international !
Figurez-vous qu'hier, j'avais rendez-vous à 15 (quinze) heures, avec Banksy. Ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler de cet homme. Ne me le dites surtout pas !
Il s'agit d'un grafeur mythique, responsable de tas d'oeuvres illicites et magnifiques. Jusqu'à 2011, nul ne connaissait son apparence, malgré sa renommée. Un nom sans visage.
Eh bien moi (mwa), j'avais rendez-vous avec lui. Bon, je n'étais pas la seule. Il devait donner une conférence à une expo sur ma petite Guadeloupe, celle du "Pool Art Fair". En fait de conférence, c'est une fille qui lisait un texte en anglais et lui n'est pas venu.
Kass lann tyenn ! Une quarantaine d'artistes exposaient, et j'ai commencé par le premier, qui fut aussi le dernier. Etant mère de quelques enfants, j'essaye d'assumer ce difficile rôle. J'ai donc dû (jédondu) quitter les lieux précocément, pour aller chercher un des miens à l'aéroport. Mais j'ai quand même pu découvrir le travail de Bruno Coiffard. Ainsi que Bruno Coiffard lui-même. C'est ça qu'est cool dans les expos, on voit les artistes, qui sont d'ailleurs des gens comme vous et moi.
Mes amies Claire et Aude (qui avaient aussi rendez-vous avec Banksy) sont tombées sous le charme de ces graphismes. Mi-BD, mi-mandalas, mi-autre chose (ce qui fait 3 demis, c'est pour vous dire comment c'était pas mal du tout). Je n'en dirai pas plus, un petit dessin valant mieux qu'un long discours.
La dernière n'est pas une oeuvre de Bruno Coiffard, juste une création céleste (le staff).
Le coin des artistes n'a pas de complexes. Il vous présente un micro extrait de l'oeuvre de Pablo Picasso. Capturé lors d'une toute petite visite au musée du même nom, situé dans un quartier bien abréable, celui du Marais.
Trop cool (on est jeune ou on ne l'est pas), ma soeurette a des tickets vacances qui nous permettent d'entrer dans les lieux sans bourse délier.
Nos langues par contre sont déliées, et nous permettent d'échanger nos impressions. Il faut dire que ma soeur et moi sommes en général bon public, et un brin exaltées.
Il y a de quoi, le bougre faisait de tout, en quantité et en qualité.
Il se répète souvent, mais son radotage est bienvenu.
La jeune fille est indulgente et le monsieur perplexe.
Destins parallèles ?
Ou croisés peut-être.
Creusé ou dépouillé.
Cherchons à comprendre, il en restera toujours quelque chose.
Femmes femmes femmes.
Des femmes encore.
Monde intérieur multi-forme.
C'est tout pour aujourd'hui. Merci Pablo.
J'ai fait la connaissance d'une opticienne charmante et portugaise, qui répond au doux nom de Carla. Tant et si bien que je lui vouai une confiance aveugle et remis ma vue entre ses mains. Elle choisit pour moi (agréable de n'avoir pas à choisir) une petite monture genre John Lennon mais en fille. Pour les verres là encore, je n'eus qu'à dire un mot : pas trop de tralalas couteux.
Cerise sur le gâteau, elle s'est occupée de contacter ma mutuelle et de dire au fabricant de verres que c'était ultra-urgent passque la petite dame elle repart chez elle vous comprenez. Résultats des courses, 57 €, là je dis bravo.
Chaussée donc de mes nouveaux bésicles et d'une paire de baskets, je pars me promener en forêt avec mon néné et ma frangine. But avoué : nous la couler douce au soleil à l'ombre des chênes pour regarder, lire le dernier Grangé ou dessiner. C'est là que j'ai commencé à ressentir des trucs bizarres. Je me suis sentie comme absorbée par la terre. Je rapetissais et avais l'impression d'avoir de toutes petites jambes. Je ne suis déjà pas géante, mais là j'étais quasi comme la femme de Bilbo.
La sensation allait même jusqu'à me sentir fatiguée de marcher dans les bois, mes petites jambes ayant du mal à fonctionner. Il y avait peut-être un petit biais lié à un genre d'état de fatigue, ceci étant une autre histoire.
Je n'accordai pas plus d'attention que ça au phénomène, et m'installai confortablement, le cul non pas entre deux chaises, mais entre deux racines. Devant mes yeux presque éblouis mais pas tant que ça, le soleil étant déjà bas, et filtré par le vert feuillage, donc devant mes mirettes, une forêt de chênes en contre-jour. Magnifique. L'homme est ainsi fait, la femme aussi, il cherche à capter et reproduire ce qui l'émeut, y compris les vaches et les émeus mais là c'était un putain de taillis sous futaie vachement difficile à dessiner.
Courageusement j'y suis quand même allée, et ai finalement réussi à sortir quelque chose de chouette. Vous remarquez au passage que je progresse : je suis capable de dire que je fais des choses bien.
L'heure tourne et nous remballons nos petites affaires, la journée a été délicieuse. Sur le chemin du retour, même topo. Une langueur m'empêche d'allonger le pas, et je me sens toujours au ras des paquerettes (il y en avait d'ailleurs). Une idée émerge, et si c'étaient mes nouvelles lunettes la cause de cette faille spatiale ???
Pour tester cette audacieuse hypothèse, j'appliquai immédiatement le protocole suivant. Matériel et méthodes : regarder avec ses lunettes, les enlever, noter si le phénomène persiste. Résultats : bin quand je les ai ôtées de mon nez, tout est redevenu normal. Je voyais à nouveau le monde en hauteur, et mon pas se déliait. Conclusion et perspectives : c'est bizarre quand même, je vais me renseigner pour savoir s'il n'est pas nécessaire que je consulte un exorciste pour chasser le démon de mon corps.
Autre perspective : porter des chaussures à talons pour éviter d'enlever mes lunettes à tout bout de champ.
J'ai passé la journée d'hier dans mon train de banlieue Paris-Pointe-à-Pitre. Sur les 8h de vol : 7h de sieste, et une petite heure de lecture. Un magazine sur le yoga, dont j'ai retenu quelques idées. Se centrer sur soi, et sur ce qui nous lie. Certains l'appellent dieu, d'autres le grand tout, ou encore "la nature". C'est ce dernier vocable que j'adopte, depuis longtemps.
Les retours à la maison sont toujours un peu chargés. La moiteur, la fatigue du décalage horaire, la pensée des miens que je laisse de l'autre côté, les petits soucis du travail qui se profilent à l'horizon.
Alors je profite du petit matin pour dérouler mon tout nouveau tapis de yoga, épaisseur triple et caoutchouc naturel (émoticone sourire). Etant un peu troublée, j'opte pour une simple et courte séance de méditation (appelons un chat un chat comme disait quelqu'un que j'aimais). Je pose sur le tapis non seulement mes fesses, mais le tracas que je ressens. Je me concentre sur le souffle, je laisse passer avec plaisir le chant des oiseaux. Le chagrin vient, je le prends aussi tel qu'il est.
Il faut maintenant passer à l'alimentation du corps, le petit déj, pris avec Swan. Ce dernier reparti dans ses pénates, je reste un moment attablée, le nez au vent (il n'y a pas de vent). Et dans mon angle visuel, j'apercçois un être à 8 pattes se déplacer. A quelques centimètres de mon assiette, une belle et grosse araignée, venue de sous la table. Elle s'arrête tout près de moi, puis repart d'où elle est venue. Passées les quelques secondes de stupeur, ma raison me dit que je n'ai rien à craindre, et qu'elle est juste venue me déposer un message.
Araignée du matin, chagrin. Oui, mais pour mieux profiter de ce qui viendra ensuite.
Le coin des artistes - Rencontre improbable.
Cette femme est souriante. Le temps d'une discussion, elle a retrouvé ses souvenirs, et le goût de vivre.
On aperçoit un fauteuil roulant et le personnel soignant. Nous sommes aux Saules, où je suis allée aujourd'hui rendre visite à mon petit Papa. Dès que je l'ai réveillé, il a compris qui était là, et a suivi son fil avec pas mal de verve. Cette fois, le thème était l'Angleterre, je ne sais pas pourquoi.
Face à nous une femme. Triste, fâchée. "J'en ai marre, je donne ma démission, je veux rentrer chez moi, je suis fatiguée". J'entame la conversation. Son esprit s'effiloche mais nous arrivons à quelque chose au bout d'un moment. Comme elle ne sait plus où elle habite, elle me montrer une carte où est inscrite son adresse. J'y lis aussi qu'elle est artiste plasticienne et je jette un oeil sur Internet. J'en reste baba.
Pas rien. Nait et passe son enfance à Tunis. Etudes d'histoire de l'art à la Sorbonne. Certificat d'archéologie, d'art du Moyen-Age, d'art moderne, d'esthétique et philosophie de l'art.
Etudie le dessin à l'atelier Charpentier, élève de Paul Colin.
Présidente du Comité National Français des Arts Plastiques de l'UNESCO.
J'en passe, encore plein de titres.
Ah oui, prix de la tapisserie française.
A évoquer sa vie, elle retrouve son allant. Je suis invitée chez elle. Elle n'a pas compris encore que chez elle maintenant, c'est ici. Je lui promets de retourner la voir.
Les autres pensionnaires ont surement aussi de belles choses enfouies en eux, mais ils ne les partageront plus.
Ces lieux ne sont pas aussi tristes qu'on pourrait le penser.
Contemplation matinale d'une saloperie de fourmi-manioc. Mi-rêveuse, mi-migraineuse, je machouille ma tartine pain-beurre-confiture (de goyave). Mon oeil suit distraitement les déambulations d'une de ces fourmis qui réduisent à néant mes moindres tentatives de jardinage.
La rousse à huit pointes (octospinosus c'est son petit nom latin) inspecte méthodiquement la planche à pain, palpant tout ce qui passe à sa portée à l'aide de ses trous de nez. De ses antennes si vous préférez, chacun sachant chasser que les insectes sentent avec leurs antennes.
Les morceaux qu'elle rencontre la laissent indifférente. Sans doute que ça ne vaut pas le coup de rapporter de si petites miettes dans le nid souterrain. Lequel abrite une énorme meule de champignons filamenteux, qu'elle et ses copines cultivent pour nourrir la colonie.
Ma fourmi du dimanche s'approche alors du couteau à beurre, et hop un petit palper d'antenne. Que ne fit-elle pas là !!! Comme si elle avait vu le diable en personne, ou pris une bonne chataigne de 220 volts. Sa réaction au contact du Paysan Breton avec cristaux de sel de Guérande fut de faire un bon de cabri à rendre pâle de jalousie Gertrude Kéops-Mouton (tenante du titre de championne du monde de saut en auteur de contes pour grandes personnes).
Scandalisée (enfin c'est ce que j'aurais ressenti à sa place), ma fourmi s'engage alors dans la procédure de nettoyage P-Fourmi-Prop V01. C'est que ses petites papilles olfactives, et peut-être gustatives, se trouvent noyées dans le gras. Pas facile de respirer avec une motte de beurre dans le nez, vous en conviendrez. La technique adoptée dans cette situation n'est pas sans rappeler la P-Chat-Prop V02, elle-même pratiquée par mon chat Ghana (qui vient de revenir après 3 semaines d'absence, mais là n'est pas le sujet) : la fourmi comme le chat passe sa patte de façon gracieuse et répétée sur l'organe à nettoyer, en inclinant doucement la tête sur le côté. La posésie de la toilette des animaux n'a pas fini de m'en boucher un coin.
Après une vingtaine de secondes, tout était rentré dans l'ordre. La fière ouvrière pouvait repartir toute guillerettte à l'assaut de mes bacs de thym-pays, agrumes et autres plantes à rhum à tiques.
A la Lézarde, l'autonomie alimentaire n'est pas pour demain.
Il y a environ 18h, le 9 mai à 18h18, Princesse Tam-Tam a déboulé au son du tambour.
Nous a tenus en haleine deux jours durant, les parents étant partis peut-être un peu vite à la maternité.
Nous n'en pouvions plus, greffés à nos Whatsapp tels le bigorneau moyen à son hospitalier rocher.
En parlant d'hôpital, tout s'est très bien passé.
Marie est née, la première de la new generation.
Je peux le dire, c'est le bonheur.
Allez hop Marie, c'est parti et tu as toute la vie devant toi.
Photo tirée d'un article du Monde complètement idiot, intitulé "Etre parent pour la première fois serait pire qu'un licenciement".
Presque ma cousine. Quand elle était petite, je l'ai secourue : enfermée dans les toilettes de la maison de campagne. Etant moi-même à cette époque guère plus haute que 4 pommes et demi, j'ai pu entrer en me faufilant entre les barreaux du fenestron. Et je l'ai libérée !
Après nous être perdues de vues pendant quelques dizaines d'années, le contact fut rétabli. Madame n'est pas idiote, elle vit maintenant au Maroc, à Marrakech. Est donc marrakchi(e ?).
Marrakchie et néanmoins artiste, ce n'est pas incompatible.
En témoignent ces photos.