19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 00:41
Du côté de chez Catherine (2)

Catherine est mon amie peintre. Elle donne des cours, et en fin d'année organise l'expo de ses élèves. Quelques extraits cadrés et chipés samedi sur les murs de l'atelier. 

 

Merci à ces artistes dont je n'ai pas noté le nom.

Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
Du côté de chez Catherine (2)
7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 00:02
Roland et Georges
Roland et Georges

Roland et Georges

Roland Dorgelès : 1885 - 1973

Georges Pavis : 1886 - 1977

 

Contemporains donc.

 

Le premier a écrit "Les Croix de Bois", un récit du quotidien des soldats durant la guerre de 14-18. Ha, j'apprends sur wikipédia qu'il a ensuite travaillé au Canard Enchaîné !

 

Le second, mon grand-père, a illustré ce livre de guerre. J'en ai un exemplaire unique, avec des dessins originaux supplémentaires. Je suis tombée dedans depuis quelques jours, et je ne peux m'en détacher. Ce ne sont pas seulement des récits de combats et descriptions des collègues morts dans le champ de betteraves. Mais aussi leur vie de tous les jours. Incertaine, gouailleuse, accompagnée des "poux" (plutôt des morpions je crois), la soupe servie en retard, le vin indispensable, l'espérance de rentrer chez soi (et pourtant nous ne sommes qu'en 1915 pour le moment).

 

Je ne sais pas si mon grand-père et Dorgelès étaient dans la même compagnie et ont vécu ensemble les tranchées et le reste.

 

Mais je lis de façon appliquée ce récit, je vois tous ces dessins à la fois magnifiques et terribles. Je dois poursuivre cette lecture, et pour une fois je lis lentement. 

Je n'en reviens pas, ce livre a failli à avoir le prix Goncourt en 1919 ! Coiffé au poteau par ce bellâtre de Proust, et ses Jeunes filles en fleurs. Moi j'aurais préféré les hommes des tranchées aux jeunes filles en fleurs.

 

Je peux donc me vanter d'avoir failli avoir un grand-père illustrateur d'un prix Goncourt !

 

Je suis néanmoins de plus en plus fière de lui, avec qui j'ai vécu jusqu'à l'âge de 18 ans, l'année de sa mort. Et qui m'a donné le goût d'observer et dessiner ce qui m'entoure.

5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 01:20
Je m'appelle André et vous ?

Où il fut question de mai 67, de soucougnans et du bon dieu. Entre autres.

City on fire, c'est le gros bouquin que j'essaye désespérément de lire en ce moment. Jamais moyen de retrouver ma page. Du mal à suivre. Et quand je m'endors avec ça fait mal, 1244 pages qui me tombent sur le museau. 

 

J'avais donc apporté ce livre vendredi soir quand je m'en fus prendre une bière Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre, pour tuer le temps. En l'occurrence les 90 minutes de la rando roller de Swan. En me disant "Avec un gros bouquin comme ça, je ne vais pas me faire embêter".

Je m'appelle André et vous ?

Pour changer un peu, je me siffle une Corona, gentiment servie par une dominicaine joviale, et dans un environnement marqué par de nombreux décibels tendance Merengue.

 

Et ça ne loupe pas. J'en suis à peine au prologue ("Nous avons rencontré l'ennemi, et c'est nous"), qu'une personne de sexe masculin m'adresse la parole. Et me demande fort ta propos ce que je je lis tout en me faisant remarquer que c'est un gros livre.

 

Le bougre était muni d'un bol de soupe qui me fit saliver. Je l'accueillis donc à ma table puisqu'il me l'avait demandé gentiment. Aussi parce qu'il n'y avait pas d'autre table de libre. Pendant tout le temps de notre conversation (que j'évalue à une petite heure), je ne sais s'il loucha sur mon décolleté, mais j'avoue avoir louché tout le temps sur sa soupe.

Un bébélé sinon rien

Un bébélé sinon rien

Nous démarrons sur mai 67. Il m'affirme que les historiens ont menti. Ce ne furent pas 200 morts mais 8 morts. Huit de trop, mais 8 morts.

 

Le gars est érudit et connaît bien mieux que moi toute l'histoire de l'esclavage. Quand je m'indigne du code noir, il réagit vivement. "Mais le code noir était une bonne chose. D'ailleurs, les colons n'aimaient pas le code noir, qui donnait des droits aux esclaves. Moi, je suis descendant de nègre marron".

Je lui fait remarquer que jamais les métis ne revendiquent leur part blanche. "Et pourtant, nous sommes descendants d'esclaves et d'esclavagistes" me dit-il.

 

Ce monsieur était enseignant. Il me raconte que lorsqu'il était en poste en Guyane, un élève vint se plaindre à lui. "Monsieur, il m'a traité d'haïtien". "Mais idiot, tu es haïtien" lui répondit-il.

© Le blog de Nanie

© Le blog de Nanie

Virage dans la conversation, j'évoque les soucougnans. Immédiatement il réagit. "Mais les soucougnans existent. J'y ai été confronté à trois reprises". Je lui demande de me rafraîchir la mémoire sur les soucougnans, n'ayant qu'une idée vague de ce qu'ils sont.

 

"Les soucougnans sont des femmes. Parfois des hommes. Elles se transforment en animaux et bêtes de toutes sortes, piquent, et prennent le feu".

 

Il me raconte en détail ses trois expériences de soucougnans, que j'essaie de vous résumer ici.

© Eric Schmuttenmaer

© Eric Schmuttenmaer

"Près de chez ma Maman, il y a eu un éclair. Alors elle a dit "Tiens, c'est Amélie !". Et le soir, nous avons trouvée Amélie brûlée".

Maison Murville à la Lézarde

Maison Murville à la Lézarde

"Un soir, il y avait une forte lumière derrière la case de Siméon, qui n'était pas là. Il revient le lendemain et nous lui demandons s'il avait mis une lumière. "Une lumière ? Ha ! C'est surement Ernest, je vais lui régler son compte !". Siméon a disparu trois jours dans sa case, et trois jours plus tard, Ernest était retrouvé mort".

A la Désirade

A la Désirade

"A l'école, une de mes élèves se plaint que sa grand-mère l'embête. Je lui dis mais non, les grand-mères sont gentilles. Elle répond mais non, ma grand-mère est morte. La petite a entendu un soir de grands bruits dans la chambre de la grand-mère. En regardant par le trou de la serrure, elle voit des bêtes. Elle entre et trouve une peau de bête, qu'elle prend. Sa grand-mère arrive et lui dit qu'elle ne doit surtout pas faire ça, ça risque de la tuer. En réalité, cette dame n'arrivait pas à partir vers la mort, et au lieu de se tourner vers sa fille pour l'aider, elle s'est adressée à sa petite fille".

 

"Oui, les soucougnans existent. Et je crois en dieu, sans lui je serais mort. s'il n'y avait pas eu l'esclavage, je serais africain et migrant ! Ou européen et je vivrais dans le froid. Toute chose a du bon !"

Musiciens à la Nouvelle Orléans

Musiciens à la Nouvelle Orléans

Et il part sur un grand éclat de rire, sur des dents un peu de travers. "Je m'appelle André, et vous ?".

 

Swan à qui je racontai l'affaire conclut en disant "C'est bien de pouvoir faire des rencontres intéressantes".

 

C'est pas le tout, j'ai encore 1240 pages à lire.

15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 00:05
Trottoir à la Nouvelle Orléans

Trottoir à la Nouvelle Orléans

Il ne faut pas blâmer une contrariété, ni même deux.

Mon réparateur de machine à laver (le linge) m'a laissée tomber comme une vieille chaussette (sale). Il a bien changé le joint du hublot il y a deux mois, mais l'eau coule quand même à flots sur le sol de la cuisine. Je n'ai rien contre l'eau qui coule à flots, mais dans un autre contexte.

Trafalgar falls à la Dominique

Trafalgar falls à la Dominique

Je ne veux voir que le côté positif de cette micro-mésaventure (à l'échelle planétaire). Ce n'est pas désagréable du tout de descendre au lavomatic en bas de  ma rue. Je flemmarde pendant que le tambour de la machine fait la révolution (j'évalue à environ 2 000 le nombre de révolutions effectuées pendant les 40 minutes du programme. Mieux qu'en 1789 où il n'y en a eu qu'une).

Merci Eugène (Delacroix, 1830)

Merci Eugène (Delacroix, 1830)

La semaine dernière, seconde contrariété : j'oublie de redescendre chercher mon linge, ayant commencé à boire un verre avec mon amie Alex. C'est pas beau de boire je sais. Qu'à cela ne tienne, je fais un crochet le lendemain matin en allant déposer mon dernier né au lycée. Une bonne âme (dont j'ignorerai à tout jamais l'identité) avait mis de côté ma collection de petites culottes et autres irrésistibles atours.

Je préfère Aubade quand même

Je préfère Aubade quand même

Toute guillerette, je redémarre mon vieux petit bolide rutilant, en empruntant la déviation (je vous fais grâce de l'histoire de la déviation). Cette route déviée fait face à la chaîne de montagne qui barre mon île du nord au sud (ainsi que du sud au nord si on veut être juste). La veille, nous avions subi ce qu'il est convenu d'appeler un temps de chiottes (dont on aurait tiré la chasse d'eau). Les rivières étaient sorties de leurs gonds (ou de leur lit, je ne me rappelle plus). Atmosphère donc inhabituelle et perturbée.

Ha mélie !

Ha mélie !

Et vlan ! C'est là que je fus frappée de stupeur. Je pilai immédiatement (non pas le mil, mais sur la pédale de frein). A notre vue s'offrait un spectacle surnaturel, que je tente de me remémorer.

La bande du sommet des montagnes émergeait d'un gros bourrelet de coton blanc nuageux, qui semblait être tombé du ciel. En dessous, la forêt sombre. Cette bande montagneuse etait violemment éclairée par la soleil levant, qui révélait des teintes acides. Prochainement sur vos écrans.

Cela aura duré moins d'une minute, pendant laquelle j'ai été tentée de dire "oh mon dieu", avant de me rappeler qu'il n'existe pas.

Comment ça on n'existe pas ?

Comment ça on n'existe pas ?

Le mot de la fin est revenu à Swan : "Maman, on ne va pas travailler et on file en haut du volcan, plus jamais ça ne sera comme ça".

9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 20:53
Coucou-manioc et Kio, Beaugendre ensorcelée, Bassin carrelé et coeur serré

Coucou-manioc et Kio, Beaugendre ensorcelée, Bassin carrelé et coeur serré

Jacques a dit beaucoup de choses dans sa vie. Tout au moins j'ai beaucoup entendu, dans les nombreux instants partagés.

 

Jacques c'est Jacques Fournet. Je sais que c'était un grand botaniste mais ce n'est pas à un botaniste que je pense quand je pense à lui.

 

Il a dit beaucoup, mais jamais trop souvent, jamais en se répétant. Juste ce qu'il fallait. Et tout le monde l'écoutait.

 

Il disait des choses des plantes c'est vrai. Imaginez qu'il pouvait citer le nom de presque toutes les plantes qui habitent dans le beau pays de Guadeloupe. En français, en latin et parfois en créole si le mot existait. 

 

Lorsqu'en janvier dernier il a parlé de son parcours, sa conclusion a été la suivante : "Ah c'est vrai que maintenant j'ai un peu tendance à oublier le nom des plantes. Heureusement que j'ai fait une flore, je peux regarder dedans !".

 

Mais il disait aussi des choses de toutes sortes. Des blagues chuchotées à l'oreille pendant les réunions. Des anecdotes sur les collègues (avec malice mais jamais méchanceté). Des opinions politiques étayées. Des choses sur l'entraide.

 

Jacques a dit ne pleurez pas. J'essaie. Et si une larme roule, ce sera pour glisser sur les feuillages de la forêt.

 

Un souvenir en images

20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 17:28
Briar Forest, où je fus accueillie

Briar Forest, où je fus accueillie

Le probleme, c'est qu'il n'y a pas d'accents sur ce foutu clavier qwerty. Je dois donc renoncer a la perfection typographique.

 

Pour le reste tout va bien !

 

 

 

 

Les berges du bayouLes berges du bayou

Les berges du bayou

Cette ville m'etonne. Presque tropicale, boisee et humide. Un bayou la parcourt, c'est d'ailleurs mon objectif pour un jour prochain : rent a bike. Et remonter le sentier de Buffalo bayou jusqu'au centre ville, soit environ 30 kilometres. Ce sera pour le prochain post.

Et glouEt glou

Et glou

Autre sujet d'etonnement, le soin apporte au design des bouteilles d'alcool. De vraies oeuvres d'art. Non dementies par leur contenu : tres bonnes bieres.

Limbes des souvenirs

Limbes des souvenirs

Plus d'un mois que j'ai commencé cet article, je suis rentrée chez mois où un clavier avec les accents m'attendait. Houston est passé au statut de souvenir, je vais donc fouiller dans ma mémoire.

City

City

Ce sera Houston la ville Huit (8) millions d'habitants, peut-être trois millions de voitures. Donc pas beaucoup de gens à qui parler. Un ou deux jolis quartiers tout de même, celui du musée Menil Collection qui ressemble à ce que j'imagine des USA (des jardins sans clôtures, de jolies maisons en bois). Pour ce musée également un post prévu dans un avenir indéterminé.

Way of life

Way of life

Un homme et une femme

Un homme et une femme

Nom d'un petit bonhomme

Nom d'un petit bonhomme

A quoi jouent ces donzelles ?

A quoi jouent ces donzelles ?

Je suis dans le gas

Je suis dans le gas

Zoom sur l'Apple store

Zoom sur l'Apple store

C'est marqué dessusC'est marqué dessus

C'est marqué dessus

Un peu d'humanité (Anna's toes)

Un peu d'humanité (Anna's toes)

Preuve que la végétation n'est pas si loin (chêne de Virginie)

Preuve que la végétation n'est pas si loin (chêne de Virginie)

A méditer. Je ramasse les copies dans une heure !

A méditer. Je ramasse les copies dans une heure !

13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 23:54
Les Gréna sont là

En créole dans le texte. Gréna = grenat. Du nom de la couleur des vieilles mobylettes de marque Motobécane (je crois).

 

Ces fringants destriers ont fait leur apparition il y a une cinquantaine d'années (à vue de nez) en Guadeloupe, du temps où les gens modestes n'avaient pas de voiture. Révolution pour sé mésié-la, qui pouvaient se déplacer à leur guise, et notamment pour aller travailler.

 

Maintenant c'est plutôt scooter, mais beaucoup de vieux ont encore leur Gréna.

Merci http://www.leblogdecom.fr/

Merci http://www.leblogdecom.fr/

Mais pourquoi donc cette chronique motocyclique ?

 

Parce qu'en rentrant du boulot, ce qui m'arrive eviron cinq fois par semaine, je suis passée, pour changer, par la route du Pont cassé. Cette petite route de campagne est bordée d'un manguier vieux comme mes robes, et de pièces de cannes. Pièce de cannes = champ de canne à sucre.

 

Depuis une vingt-cinquaine d'années, la récolte de la canne s'est mécanisée petit à petit. Imaginez les temps de la récolte manuelle, que j'ai connus grand bien m'en fasse. En période de coupe, des armées de journaliers, souvent haïtiens, déboulaient dans les champs dont la hauteur les dépassaient largement. Vêtus des pieds à la tête. Ca ne rigole pas la canne, les feuilles sont pleines de toutes petites aiguilles de silice, dont le job semble être de se piquer dans votre peau. Amer retour du sucre de canne pour celui qui la coupe.

 

Ces pièces de canne du Pont cassé sont encore récoltées à la main, et de ce fait sont brûlées avant la coupe. Cela facilite le travail, en réduisant en fumée les feuilles sèches. Tant pis pour le sol, point de retour de matière organique. Mais quelle beauté ces flambées nocturnes, et l'odeur des champs ainsi carbonisés.

 

Eh bien ce soir à la tombée de la nuit, une Gréna était encore là dans le champ fraîchement coupé. Les vieux journaliers sont toujours là, combien de temps encore ?

14 mars 2017 2 14 /03 /mars /2017 20:52
Poussière d'étoile, sur http://kunst-lab.de/

Poussière d'étoile, sur http://kunst-lab.de/

Anna est là.

 

Anna : la grâce en hébreu.

 

14 mars jour radieux.

 

 

28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 13:28
"Fish mobile", d'Alexander Calder

"Fish mobile", d'Alexander Calder

Mes pauvres amis, je suis à l'hôpital, il semble que j'aie fait une crise cardiaque. Par chance, je n'ai pas mal du tout.

 

Je peux même déambuler dans les couloirs. Les médecins ont affaire à des personnes âgées dans des boxes. Je distingue mal ce qui s'y passe, mais je sens que les corps sont délabrés, et je me dis que les médecins sont bien courageux de tenter de les maintenir.

 

Dans un couloir, il y a un tableau épouvantable, en bas-relief. Il représente comme un corps dont il ne resterait presque plus rien, juste une perfusion et une petite flaque. Je trouve vraiment déplacé de mettre un tableau comme ça ici. Mais en le regardant mieux, il n'est pas si terrible, il évolue. Pour devenir une sorte de mobile animé, fait d'engrenages et de pièces qui s'emboîtent. Cette chose est mobile par sa propre énergie : les pièces passent de l'une à l'autre, s'emboîtent et se déboîtent pour former comme un mouvement perpétuel. 

 

Puis je me dis que je ne vais pas pouvoir prendre l'avion demain puisque j'ai une crise cardiaque, alors j'annule mon vol. Mais voilà que le cardiologue me dit que pas du tout, je peux voyager. Ha ! Comment vais-je faire maintenant que j'ai annulé ? Je lui demande un certificat médical, mais tout ça va être très compliqué.

 

Je suis à l'aéroport et je vois bien que c'est trop tard. Mes affaires ne sont pas prêtes et l'enregistrement est terminé. Je me dis que je pourrai prendre l'avion de la veille !

 

Puis le réveil a sonné et j'ai donné du lait au chat qui ne faisait rien qu'à miauler.

13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 23:32
Chipé sur http://benissa.eklablog.net

Chipé sur http://benissa.eklablog.net

Il est des lundis matins plus comateux que les autres. Je n'entrerai pas dans le détails des festivités de ce week-end à peine achevé. Toujours est-il que lorsque le réveil a sonné, j'étais très loin, en voyage chez Morphée et ses potes.

 

Ouverture de la paupière gauche, la droite a dû suivre mais je ne m'en souviens pas. Enchaînements réflexes, j'ai réussi à nourrir mon corps et celui de mon fils et à me vêtir. Et hop voilà même pas mal, je suis au taf et je me lance dans la semaine, à corps perdu ou presque.

 

Pause sandwich bien méritée, je m'attable au lolo du coin. Pas de chance, le France-Antilles a pris fin, alors comment passer le temps ? Mes voisins de bistrot compatissent, et l'un d'entre eux m'offre son journal. Puis veut m'offrir à boire ce que je trouve prévenant de sa part. Nous négocions pour de l'eau minérale bien fraîche.

 

Sandwich fini, je vais m'offrir une petite glace coco de la marque Paradis (le paradais sinon rien). Et c'est à ce moment que Madame Daninthe, une des saintes patronnes de ce lieu, me demande à voie basse si par hasard je n'aurais pas mis mon tee-shirt à l'envers. Nom d'un petit bonhomme c'est ma foi vrai. Pas devant-derrière. Non, à l'envers avec l'étiquette dans le dos.

 

Je retourne déguster mon sorbé koko près de mes voisins, dont l'auteur des cadeaux me presse de questions. Je vous les épargne, il faut tout de même ne pas abuser de la patience du lecteur.

 

Il demande un moment si j'ai un numéro de téléphone. Je répond benoîtement que oui. Il renonce à s'engager dans cette voie et conclue que demain, il m'apportera un avocat bien mûr.

 

Revenue sur les lieux du crime de mon travail, je narre l'affaire du tee-shirt à l'envers à mes deux petites collègues (qui font chacune une tête de plus que moi).

 

Devinerez-vous ce que m'a dit l'une d'entre elle ?

 

"Tu sais que lorsqu'on met un vêtement à l'envers, c'est signe qu'on va recevoir des cadeaux ?"

 

C'est décidé, je renonce à comprendre le monde.