29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 23:38
Dans le gaz

De retour après quelques jours d'absence, je constate avec amertume que j'ai été victime d'un double vol.

 

Ma bouteille de gaz, qui n'est plus qu'un souvenir. Et mon vélo, que j'avais laissé sur la terrasse.

 

Pas cool mais c'est comme ça.

 

Puis mon réveil a sonné, et j'ai goûté la confiture d'abricots de Salt Lake City. Quelle idée de rêver qu'on se fait chourrer sa bouteille de gaz.

Je décide donc de raconter sans plus tarder ce non-évènement passionnant, et comme toute bonne interaute qui se respecte, je pars en quête d'une photo qui illusterait ce rêve.

 

Je tape "vieille bouteille de gaz", et je tombe sur un truc génial. La Butalamp. De vieilles bouteilles de Butagaz transformées en luminaires. Une partie du corps est remplacée par de la tôle perforée et - pétard de moine - ça doit faire un éclairage drôlement joli dans la case.

 

J'ai tout de suite contacté l'inventeur, pour savoir si l'objet coûte un bras, ou soulement un petit doigt.

 

Voilà. Et le plus extraordinaire, c'est que la bouteille et mon vélo n'avaient finalement pas été volés du tout.

24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 00:35
Kokoló de calamars

Encore un voyage au bout du monde, quelle chance. Ce soir c'était en sortant du boulot (heigh-ho, heigh-o...). Un endroit que je connais depuis peu, grâce à Mathieu. Avec qui j'avais rendez-vous, ainsi que manzel Solène, pour aller nager de l'autre côté.

 

 

 

Kokoló de calamars

Après un voyage qui ne dure que 20 minutes, les candidats à l'aventure se retrouvent dans un autre univers. Le passage est d'ailleurs marqué par l'étape initiatique et obligatoire (au mois d'août) de la grappe de quénettes, achetée pour une somme modique au bout de la route de la Traversée. L'expression "Lâche-moi la grappe" vient de là comme chacun sait. J'aurais d'ailleurs dû la lâcher avant, je me sens un peu ballonnée après l'ingestion d'une quarantaine de ces baies fondantes au goût de raison. De raisin veux-je dire. On n'a rien sans rien.

Kokoló de calamars

Nous nous mîmes à l'eau, pour dérouiller nos carcasses et visiter le petit monde sous-marin. Comme le temps est perturbé (onde tropicale annoncée pour demain), le courant vient du nord ce qui est inhabituel. L'eau est tiède, le clapot doux et les petits animaux de la mer assez actifs en fin de journée. Sur ce site de rencontre (ansecolas.com), je croise un banc d'une centaine de petites carangues à pisquettes, un poisson-lion, une murène serpentine, de grandes orphies qui me font du gringue, et... une drôle de bestiole qui s'agite et frétille dans tous les sens.

Kokoló de calamars

Diantre, c'est renversant. Mais de quoi s'agit-il ? C'est que l'eau est légèrement trouble à cet endroit, surtout en surface. Un calamar ! Qui serre de près un autre calamar. Hypothèse de travail : le frétillant est un mâle, celui qui s'esquive est la femelle. Une parade nuptiale de calamars nom d'un bigorneau je n'avais jamais vu ça.

Kokoló de calamars

Je cause je cause, et en attendant le soleil se couche. Un exament pus attentif de la scèe de crime sous-marine révèle que ce n'est pas un couple de calamars coupables de kokoló, mais une bonne demi-douzaine. Ces freluquets sont tous par deux, et jouent, non pas au molky, mais à "je frétille-tu t'esquives". Je n'ai d'ailleurs aucune idée de la façon dont les calamars fabriquent leurs bébés, ni même s'ils disposent de foufoune et zézette. La modernité fait que moins de dix secondes après m'être posée cette question, je tombe sur un début de réponse également renversant. Certains calamars sont bisexuels !

http://www.maxisciences.com/calamar/le-calamar-opte-pour-la-bisexualite-afin-de-mieux-se-reproduire_art17148.html

 

Ces aspects techniques n'ont que peu d'importance. L'instant était juste parfait.

23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 00:17
Délicatesse

Ce week-end je suis partie très loin. 

 

Un endroit frais, j'ai regretté de n'avoir pas emporté de chaussettes.

 

Un univers différent de celui de la Lézarde, et pourtant à moins d'une heure de route (le samedi tout au moins).

 

 

Délicatesse

Ce n'est pas un mythe comme dit mon amie Mimi (allitération), certaines maisons à Saint-Claude ont une cheminée. A Saint-Claude dans le Jura, soit. Mais en Guadeloupe ? Six-cents mètres d'altitude ce n'est pas rien et en hiver qui sait jusqu'où descend l'alcool du thermomètre ? Peut-être 14 degrés cent-hips grade, alors pourquoi pas se réchauffer d'une bonne flambée ?

Délicatesse

Celle-ci fut fabriquée en 1945, c'est écrit dessus. Il va falloir réviser vos chiffres romains je vous le dis. 

Délicatesse

Alors voilà, par une sorte d'effet du hasard, j'ai été catapultée au pied de la Soufrière. Dans une maison jaune pourvue de chouettes amis, ce qui est déjà un cadeau du ciel.

Délicatesse

Des amis qui aiment les couteaux, mais on a bien le droit non ?

Délicatesse

Qui aiment les chiens aussi. Elle c'est Laïka, comme cele qui fut en premier dans l'espace, avant Youri Margarine. 

Délicatesse

Et puis les plantes aussi, même si les fleurs c'est périssable.

Délicatesse

Rien n'est calculé donc très joli.

Délicatesse

Même le lierre erre sur la pierre (allitération vous dis-je).

Délicatesse

Merci Anne-Marie et Jacques !

18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 00:53
Les deux cocotiers de Sainte-Marguerite (priez pour nous).

Les deux cocotiers de Sainte-Marguerite (priez pour nous).

J'aurais même tendance à dire que c'est un abruti de première.

 

Je m'en étais aperçue au fil du temps (comment rerésenter le fil du temps ?). Mais j'en ai eu la confirmation indubitable aujourd'hui.

 

Un petit commerce se développe beaucoup ces derniers mois sur l'île aux belles eaux. Belles eaux de coco pourrait-on dire. Les noix de coco, avant d'être matures et offrir leur blanche robe pulpeuse, sont vertes. Pour qui est assez courageux pour grimper en haut du pyé-koko, il suffit alors de couper les cocos verts, et de les balancer à terre. Puis de charger sa camionnette avec la cinquataine de cocos récoltés dans mon jardin. De les laver. De se poster à un rond-point stratégique, armé d'un sabre et d'un grand sourire. Lorsque le chaland s'arrête, décalottez le coco vert sous ses yeux, passez-lui la noix dans laquelle vous aurez glissé une paille, et empochez deux euros. Ce n'est pas si cher payé pour la peine prise. Ou tranchez les cocos à la chaîne et emplissez-en des bouteilles d'eau minérale (au prélabale vidées de leur eau minérale). 

 

Depuis des années, un certain Joël vient chez moi récolter les cocos. Il passe quand il veut sans avoir à prévenir. J'aime à le voir monter avec ses cordes et crocs métalliques fixés aux pieds.

 

Jusqu'à présent, tout se passait sans encombres. Et voilà ti pas que la belle mécanique s'est déréglée pas plus tard que ce matin. A la vue de Joël en haut se son arbre, le fameux voisin lui a fait un caca nerveux. L'a traité de voleur, l'a pris en photo et lui a fait savoir qu'il posterait la photo sur le réseau social qui commence par F et finit par acebook, en guise de dénonciation. Mon Joël ne s'est pas démonté. Est allé voir les gendarmes poser une main courante, et est bien décidé à ne pas en rester là si l'andouille de service passe à l'acte. Ceci me fut raconté à midi lors de ma pause méridienne (et méritée). Je me suis montrée totalement solidaire, mais n'ai tout de même pas oublié de demander trois bon cocos à l'eau pour régaler mes prochains visiteurs.

 

J'ose à peine imaginer comment se serait comporté le voisin pendant l'occupation.

31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 02:03
Danièle

Le coeur sur la main.

Le coeur envolé.

Le tonnerre gronde ce soir.

Tu es en chemin.

Moment de couleur univers.

Dessin d'Alexandra Dvornikova

Dessin d'Alexandra Dvornikova

29 juillet 2016 5 29 /07 /juillet /2016 12:20
Rollier croqué en Espagne (1983)

Rollier croqué en Espagne (1983)

Moi je dis Pokémon go.

 

J'imagine au moins deux retombées positives de ce jeu.

 

La sécurité routière.

Pour récupérer des pokéballs, il faut les capter au niveau des pokéstops, endroits en général emblématiques au bord des routes. Genre église ou fresque murale. Et plus on roule doucmement, plus est facile d'attraper deux ou trois pokéballs. Même chose d'ailleurs pour attraper des Pokémons. Donc à condition que ce ne soit pas le conducteur qui chasse, ce jeu a tendance à réduire la vitesse des véhicules.

 

La protection de l'environnement.

Il m'est venu une idée. Il faudrait inciter les chasseurs (de gibier réel) à devenir des chasseurs de Pokémons. Ils auraient le droit de garder leur jolie tenue de treillis, d'emmener leur chien, et même de prendre leur fusil réel (mais pas chargé). A la place de chercher des grives et des merles, ils chercheraient des Pokémons. Qu'ils pourraient mettre au congélateur virtuel en rentrant, en attendant de les cuisiner et les consommer virtuellement quand ils voudraient, avec des friends-hunters. On pourrait même imaginer de demander à Nintendo de développer un smart-faune (smart-fusil à réalité augmentée, similaire et aussi lourd que leur Winchester actuel, mais pourvu d'un petit écran pour voir ce qui se passe, et de pokéballs de fusil virtuelles). 

 

Et voilà, c'était l'idée positive de la semaine. N'hésitez pas à en redemander, il y en aura pour tout le monde.

 

 

26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 01:14
Miroir miroir

Jusqu'à présent, mon lavabo n'était habité que par quelques cheveux, et par une Eleuthérodactyle de passage. L'Eleuthérodactyle est une grenouille beaucoup plus petite que son nom. La mienne aime s'abriter dans le trop-plein. Ça lui fait une petite lucarNe ronde donnant sur un environnement humide juste comme il faut. Sauf période de grève de distribution d'eau évidemment.

 

Je m'apprêtais à vérifier dans le miroir que j'étais toujours la plus belle, lorsque mon cerveau m'envoya un signal du style "Objet allongé de couleur verte à 180° Sud. Vigilance requise".

 

J'aime bien mon cerveau, jusqu'à présent il m'a permis de faire face à des situations périlleuses, et de réagir de façon appropriée (piailler en appelant ma mère par exemple).

Miroir miroir

Eh bien cette fois-ci j'ai à peine sursauté devant le visiteur du soir. "Hooo un gros anoli" me dis-je à moi-même, personne n'étant là pour recueillir mes propos herpétologiques.

Un examen plus approfondi (échographie, toucher rectal et empreinte ADN) de la bête me permit de rectifier le diagnostic. Je puis à l'heure qu'il est vous affirmer avec certitude que pas du tout.

Un bébé iguane ! Même que je n'en avais jamais vu d'aussi petit. Observez sa délicate queue rayée, qui me permet de vous dire qu'il s'agit d'un iguane commun, autrement dit Iguana iguana (on a compris, pas la peine de répéter).

Le pauvret avait atterri là dieu sait comment (mais pas moi) et était pris au piège. Toutes choses égales par ailleurs, essayez donc de sortir d'un lavabo de 5 mètres de profondeur.

Voilà, le sauvetage a eu lieu dans de bonnes conditions. Notre petit reptile n'a maintenant plus qu'à éviter les fauves qui traînent dans le secteur (mes chats).

Et moi je retourne devant le miroir, pourvu pourvu que ma beauté ne se soit pas fanée.

10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 01:41
Saint-Saens, 5 sens

Le croirez-vous ?

 

Mon fils aîné me fait découvrir "un son". Rondo Capriccioso en La mineur, pour violon et orchestre. Ce n'est pas tant cette musique, si belle, que ce cadeau qu'il me fait. Assis derrière l'ordi qui joue, il me regarde avec ses beaux yeux bleus sans rien dire.

7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 01:03
Mother

Allez regarder sur le répertoire de votre smartphone. Je suis prête à parier que le prénom d'un grand nombre de vos contacts commence par M, voire par Ma.

 

Marie, Marie-France, Marie-Hélène, Martine, Maryline, Mireille, Michel, Marc, Mathieu...

Mother

Marcelle aussi, moins fréquent.

Mother

Il semble que ce soit à cause de nos mères, nos mamans, que nous donnons souvent de tels prénoms. Ma maman à moi s'appelait Marcelle. Elle a nommé ma soeur Michèle.

Mother

Je suis allée lui rendre une petite visite au cimetière un dimanche y'a pas longtemps. 

Mother

La vue depuis son petit F3 éternel. 

Mother

Le voisin d'à côté a droit à une déco. Il faut quand même ne pas avoir deux sous de jugeotte pour décorer la tombe d'un être cher avec un type cloué à une croix. On a connu plus paisible.

Mother

Comme par exemple ces lichens dorés. Assise sur sa tombe dépouillée, j'ai passé un petit moment avec elle. Ma mère était merveilleuse.

1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 00:20
Sacré Bleu

Ché pas ce que j'ai en ce moment, je pense beaucoup à l'art. Plutôt aux arts graphiques mais mes élucubrations s'appliquent à toute forme d'art j'en ai bien peur.

 

 

Sacré Bleu

Je suis arrivée à quelques conclusions, à la faveur de mes trajets matinaux en direction de mon kravay. J'ai tendance à être dans la lune quand je conduis (je sais c'est mal). Mais l'intérêt de cet astre pâle, c'est qu'il vous permet de vous extraire du pragmatique quotidien, pour frôler le divin. Enfin pour frôler des idées chouettes tout au moins.

Sacré Bleu

La semaine dernière déjà, j'ai déjà échappé à un choc frontal sur la route de la Lézarde. J'essayais de trouver ce qui différenciait l'art visuel des autres (musique, littérature, que sais-je ?). Finalement pas grand-chose étais-je en train de me dire, quand la voiture d'en face s'est déportée sur la gauche, manquant de me faire passer de vie à trépas (j'exagère un peu, nous ne roulions chacun qu'à 50 à l'heure). Ca ne m'aurait pas tant déplu que ça de mourir en cet instant, le paysage étant beau, et mes idées radieuses.

Sacré Bleu

Ce matin, même punition. Je pars bosser, et cette fois, c'est l'idée d'impermanence de l'art qui m'effleure. Impermanence car il faut une interaction pour que l'art existe. Un tableau au fond du garage, ce n'est pas de l'art. Une partition enfouie dans un tiroir non plus. Il faut un évenement pour que l'artiste communique avec le reste du monde. Un happening en quelque sorte. Donc l'art n'existe qu'en pointillés, lorsque la rencontre a lieu.

Sacré Bleu

Autre cheminement de ma pensée, l'artiste en général est doué pour faire de l'art, plus rarement pour communiquer. Quelle misère donc. Nous voulons tous montrer. Partager. Pour dire que nous existons. "Maman regarde". L'art est maternel ou il n'est pas ? Point d'art chez les personnes équilibrées, elles n'en ont pas besoin. 

Sacré Bleu

Ceci expliquant peut-être cela, je suis en train de lire un bouquin dont le sujet central est la peinture. Et plus précisément une certaine couleur bleue. Un genre de polar fantastique qui met en scène Toulouse-Lautrec, Renoir, Manet, Monet, Seurat, Pissaro, Gauguin (qui n'avait pas l'air d'avoir inventé la gouache chaude)... A tout impressioniste sa muse, réincarnée au fil du temps. Je ne vous en dis pas plus, il faudra que vous lisiez Sacré Bleu, de Christopher Moore.