30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 13:14
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Hier,  j'étais sagement à mon bureau en train  de réfléchir à qui j'allais demander de prendre en charge les frais d'aménagement du local stockage de tubercules (passionnant non ?), quand tout d'un coup et nom d'une pipe, le carrelage se mit à onduler sous mes pieds. N'écoutant que ma panique, et contrairement aux consignes en vigueur (se mettre sous son bureau), je partis en courant et en beuglant, "ça treeeeemble".
Maryse ma collègue ne comprenanit pas mon affollement, elle pensait que c'était un camion qui passait.
Nous nous sommes donc retrouvées dehors en attendant que ça s'arrête, mais ça ne s'arrêtait pas. Le poteau électrique en béton se balançait, les arbres aussi, alors je me tenais au bras de Maryse. Un désarroi terrible m'est tombé dessus, je pensais aux enfants, imaginant évidemment le pire. Un siècle plus tard, ça s'est arrêté (et pourtant aux infos, ils ont dit que ça n'a duré que 50 secondes). J'ai ravalé mes larmes, peut-être que ma progéniture n'était pas enfouie sous le béton ?

Non ! 

Rémi était à la maison et est sagement sorti en attendant que ça  passe. Il a quand même trouvé que les flaques de pluies clapotaient drôlement et que le béton ondulait sous ses pieds.
Ludo était en train de sortir du collège, il a mis ses mains par terre pour sentir les mouvements.
Swan était en fait à la piscine, en train de se mettre en rang pour repartir.
Et ça ne s'invente pas, François était à un séminaire sur les risques majeurs aux Antilles !

La secousse a été ressentie sur une bonne partie de l'arc Antillais, magnitude 7,3 sur l'échelle de mon voisin, épicentre à 30 km au Nord de la Martinique, à 150 km de profondeur.
http://www.afrik.com/article13036.html

Du coup, tous les établissements scolaires sont fermés jusqu'à lundi pour vérifier les boulons.
Ca tombait très bien, on a pu veiller plus tard que prévu hier soir, c'était l'anniversaire de François !

27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 22:00

Aujourd'hui un petit article tout simple sur le skim.
Ne concerne ni Kim ni le ski (j'en profite pour faire coucou à Kim, on se voit bientôt).
Skim en anglais semblerait signifier 'raser'.
Sans doute raser l'eau sur le sable.

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Donc, pour ceux qui ne connaissent pas, les mômes ici font du skim. Il s'agit d'une planche de bois relativement peu épaisse, qu'il faut lancer tangentiellement à une fine lame d'au sur la plage, à l'interafce mer-sable. En lançant,  il faut courir en même temps à côté de la planche lancée, puis la prendre en marche.
Si tout se passe bien, l'enfant ou l'ado (jamais vu d'adulte se risquer à un truc pareil) effectue une belle glissade vers la mer. Si les vagues le permettent, ils effectuent enfin une figure, telle que salto ou autre acrobatie, qui se termine par un gros sploutch into the sea (ou sur le sable, ce qui devient alors nettement plus douloureux).

J'illustre le propos à l'aide de Swan, qui après une période d'observation de quelques mois, s'y est mis la semaine dernière. J'ai donc eu droit à une démonstration assez éblouissante, dont je vous livre quelques extraits, dans l'ordre.

Phase 1 : je prenais le café avec des copains pendant que Swan démarrait la séance, également avec des copains. Quelques minutes plus tard, je vois un monsieur arriver avec son fils dans le resto, l'air pas content. Il me montre le crâne de son fils, légèrement ébréché par la planche de Swan (jeu lé pas fait exprès Maman). J'ai du faire profil bas "oulala, pardon monsieur, je vais chercher de la glace et du désinfectant, alors Swan j't'avais dit de faire attention, jeu suis vraiment désolée...". Le gosse n'avait même pas vraiment mal, à peine un peu de sang. Le papa est revenu 10 minutes après pour me demander mon numéro de portable au cas où ! (je portais le très joli maillot de bain offert par les enfants pour la fête des mères, ceci expliquant sans doute celà).

Phase 2 : sous haute surveillance, pour éviter de nouvelles collisions.


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Evaluation du contexte

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Démarrage

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Et hop, je prend le train en marche


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Whizzzz...

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Et voilà le travail... 

Le salto, je n'ai pas réussi à le prendre !

Phase 3 : de retour à la maison le soir "Mamaaan, j'ai mal aux jambes, tu peux me faire un massage à l'huile d'arnica ?" Ce qui fut fait.

26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 22:51
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Copyright Alida

On parle beaucoup d'Hugo Chavez ces temps-ci sur les ondes. Intermédiaire éconduit pour la libération d'Ingrid Bétancourt, coopération poussée avec Cuba, accords avec Trinidad pour exploiter du pétrole en commun. Bref, tout pour faire parler de lui ?

En décembre 1992, nous étions en vacances au Venezuela, chez nos amis Alida et Klaus. Nous montrant le point de vue dégagé depuis leur maison située à Caracas, ils nous racontent que la semaine précédente, il y a eu un coup d'état, conduit par un fou de militaire, qui avait réussi à prendre le contrôle d'avions de chasse. Pendant quelques jours, ce fut une petite guerre dans le ciel de Caracas, jusqu'à ce que ce militaire soit arrêté et emprisonné. C'était Hugo Chavez.

Bon passons, ça arrive à tout homme politique qui se respecte de faire un petit coup d'état en début de carrière.
Et c'est vrai que depuis deux trois ans, on entend pas mal parler du côté social de Chavez, de son affichage alter-mondialiste, forcément sympathique.

Ce qui me paraissait bizarre, c'est d'entendre mon amie Alida, citoyenne Venezuélienne fondamentalement tournée vers les autres, se plaindre du président. Je croyais pourtant que la corruption était moins forte avec lui, et que malgré quelques défauts, il s'occupait du peuple.

Alors je lui ai demandé de mettre sur le papier sa façon de voir les choses. Elle m'a demandé de corriger ses fautes de français, ce qui est bien dommage car avec les fautes c'était très joli. Mais bon...

"Ma chère belle, malheureusement on est trop loin pour bavarder longtemps sur ce monsieur et mon francais est trop troglodyte pour ton blog, alors voilà mon message pour les francais que idéalisent son action. 
Les principes de gauche sont très beaux, et combien nécesaires dans un monde frappé par l'injustice. Il faut seulement un peu de sensibilité pour comprendre l'injustice sociale du Venezuela... et voilà la contradiction : ce monsieur, qui est un phénomène de marketing international, n'a pas de la sensibilité pour les véritables problèmes. En fait, il a dû entrer il y a très longtemps dans une clinique psychiatrique... il est malade de ressentiment. Il a seulement besoin de figurer dans l'histoire... et il fera n'importe quoi pour que son nom reste dans les mémoires. Il n'aime pas la paix. Il manipule les sentiments des plus ignorants... il se fout de la pauvreté... il ne sait pas perdre, c'est un enfant colérique qui a besoin d'ordonner... et il utilise son pouvoir de façon très intelligente. Il utilise le discours populiste pour atrapper les ignorants... il est le résultat de 40 ans de démocratie mal gérée... c'est un cauchemar ! J'invite tous les francais qui veulent comprendre ce qui se passe ici à venir... à sortir le soir, à essayer de trouver un litre de lait, du sucre... à marcher avec nous et rencontrer la violence face à face... Le Venezuela de Chavez, il faut le connaître ici, pas dans le journal..."
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 00:29

Désolée, je vous néglige ces temps-ci. Un peu de pression au boulot, entre les nouvelles règles de gestion des contrats (faut être futé pour arriver à ne pas se faire piquer ses sous en fin d'exercice), quelques soucis en ressources humaines (j'en ai une qui a un sacré désordre dans la tête), et cerise sur le gâteau, coupure de courant ce week-end au labo; les congélateurs ont dégélé, des collègues ont perdu des échantillons, et je me suis fait appeler Arthur.

Le plus embêtant, c'est que du coup je suis un peu naze pour vous raconter nos aventures extraordinaires.

Une nouvelle quand même, j'ai pris des billets pour Trinidad, une semaine à la Toussaint en famille. Va falloir se rencarder un peu avant le départ. 
Autre nouvelle, j'ai repris du service aux entraînements de gym, je m'occupe des petits garçons (nyak nyak) le vendredi soir.

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Vache, elle nous fait bosser dur...

Et puis j'ai fini mon Romain Gary, ça sera l'objet de la prochaine chronique littéraire, bande de veinards.

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Moi je préfère un bon Pennac bien sanguinolent.

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Allez, bonne nuit...

30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 22:06
Aujourd'hui, j'ai fait plein de legos, celui-là, je l'ai inventé. Maman n'est pas cool, elle n'a pas voulu que je commande le vaisseau d'attaque Astro MX-11 sur Internet. Faudra attendre Noël y paraît.

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Mon père est un Bionicle et ma mère est un chat.

Swan,  30 septembre 2007
29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 22:47

Aujourd'hui c'est samedi (plus pour très longtemps). Soirée en toute tranquillité, à veiller Rémi qui est tout raplapla et brûlant de fièvre. J'espère que ce n'est pas la dengue, une épidémie est en train de démarrer. Les autres sont partis au ciméma, La mort dans la peau je crois.
J'avoue que je goûte pleinement ce moment, les grenouilles ont mis le turbo, il fait lourd, les derniers jours ont été très orageux. Comme dîner devant l'ordi, je me suis fait une tartine de Vache qui rit et du Nutella.
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que le samedi est souvent une journée un peu en suspens, entre le rythme de la semaine (épouvantablement matinel), et le relâchement du week-end. On vaque sans convictions.
C'est ainsi que j'ai fugué à Diane avec Swan en fin d'après-midi. Objectif vélo. Pour ceux qui ne connaissent pas, Diane est un lieu-dit tout près de chez nous, avec la rivière qui lézarde (d'où son nom) au fond d'une vallée. 

See below
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Alors voilà, d'abord le ti moun' a fait un peu de vélo pendant que moman lisait son journal.
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Et puis on s'est mis à l'eau, il y avait un bon débit.
Et on n'avait pas pris nos maillots.

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Un petit coup d'escalade avant de rentrer (là j'ai gueulé parce que l'animal s'est mis de la terre partout et j'avais peur ki tombe (surtout)).

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Bon, après cet article domestique, j'essayerai d'élever le débat.
Finalement, on s'en fout du débat !

27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 19:18
Vous avez sans doute entendu parler dans les médias nationaux du problème du chlordécone, un pesticide qui nous empoisonne, nous et nos voisins martiniquais. Alors évidemment vous me direz que tous les pesticides sont empoisonnants, notamment les organochlorés (dont fait partie le chlordécone), alors pourquoi tout ce tapage ? Et pourquoi seulement en Guadeloupe/Martinique et pas dans les autres îles du coin ?

Eh bien il se trouve que le Curlone (c'était son nom commercial, car il était utilisé pour lutter contre un Curculionidae : le charançon du bananier) était vraiment un TRES bon produit, ou plutôt un très mauvais produit, puisqu'il était vanté par les marchands de perlinpinpin pour sa rémanence dans le sol, donc pour une efficacité durable contre la petite bête (c'est elle) :


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Moi j'en ai bouffé du chlordécone, est-ce que j'en fais un drame ?


Cette molécule a la propriété de se dégrader beaucoup plus lentement que ses collègues dans les sols. Tant et si bien que mes collègues à moi ont modélisé l'affaire, et nous annoncent que si tout se passe bien, on reviendra à des taux de chlordécone acceptables dans les sols, dans quelques centaines d'années. Cela relativie évidemment nos petits problèmes existentiels.

Alors comme la molécule est dans les sols, elle passe aussi dans les rivières (et leurs habitants), et dans la mer (les poissons !), et tout partout finalement. Une chose est sure, nous en avons tous consommé peu ou prou entre les années 75 et nos jours.

Ce qui est râlant (comme je peux être polie parfois), c'est que malgré des mises en garde des scientifiques (c'est nous !), le moins qu'on puisse dire est que l'Etat n'a guère pris ses responsabilités, ila même donné une petite dérogation après l'interdiction du produit, pour qu'il puisse encore être utilisé. Bin oui sinon comment s'en seraient sortis les pauvres planteurs de bananes ?

Première question bien légitime : ou la la, serions-nous, ma famille et moi, contaminés ? Des études sont en cours, et pour le moment (et malgré les affirmations du Professeur Belpomme qui a ramené sa fraise sur les médias), rien n'est mis en évidence. Les effets potentiels seront peut-être à plus long terme, ou peut-être que  ce pesticide n'aura finalement pas plus d'effet sur nos santés que les autres pesticides, voire même qu'un petit coup de rhum de temps en temps.

Deuxième question : nous (façon de parler) les producteurs de cultures vivirières sur les sols pollués (quand même environ 10% de la SAU), qu'allons-nous faire ? L'Etat nous offre obligeamment l'analyse de sol de notre parcelle. Si elle est positive, nous pouvons tenter de cultiver nos racines et tubercules, mais il faudra effectuer une analyse sur la production, et si elle est positive, détruire la récolte. Bof. Alors comme la Guadeloupe n'est pas extensible, plein d'agriculteurs se trouvent le bec dans l'eau et ne savent plus trop quoi cultiver.

Troisième question : c'est la faute à qui ? Je vous laisse méditer la-dessus.

Et question subsidiaire : quid des anciennes colonies françaises, notamment en Afrique de l'Ouest, où nous avons fait oeuvre de "développement" en préconisant l'utilisation du facheux chlordécone. Mais ça, les médias n'en parlent pas.

Pour en savoir plus, cliquez .
12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 13:03
Coup dur à la Lézarde. Vous vous rappelez sans doute le petit chemin buccolique (et néanmoins défoncé) qui accède à la maison, dans sa partie haute. Haie fleurie, voûte arborée, le bonheur au quotidien quoi.
Bon, le mois dernier, le voisin édifie un mur de soutènement, en faisant donc sauter la partie gauche de la haie, qui était la plus racho donc pas grave (sauf que son mur est plus haut que nécessaire, et tout gris, mais bon, passons). 
Eh bien voilà ti pas que la voisine d'à côté (villa Mon Rêve) s'est dit "pourquoi pas moi". Et hier soir, en remontant avec la marmaille, nous étions tous d'une humeur excellente malgré ce truc assez monstrueux qu'est la période de rentrée des classes, CHOC.

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Toute la haie arrachée, arbres coupés, terre rouge à nu. On voit tout chez elle ! Ceci dit pour le moment c'est joli, on voit son jardin, la vieille case en bois. Ca sera moins bien quand elle aura construit son mur, probablement haut, gris et moche.

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Vous me direz (me direz-vous ?) que je suis difficile, que notre jardin est grand et beau, et que c'est pas bien grave comparé aux misères du monde. Je vous l'accorde. 

Idéfix, le 12 septembre 2007
                                                                                                               

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20 septembre, je jeu des 7 erreurs 

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3 octobre, le niveau monte
(mais il fait toujours aussi beau)
 


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13 octobre, et voilà !
Ca fait quand même plus propre.

7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 19:56
Qu'on se le dise, pas de stress cette année pour la rentrée.

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Swan a du bol, il a une maîtresse de CE1 sympa. 
"Alors cette année, on va faire des dictées et il y aura du travail tous les soirs. Mais comme c'est pas très marrant, on va faire aussi plein de choses pour s'aérer". 

Rémi rentre tous les matins à 7 heures, mais il a 3 après-midi de libres par semaine. Va falloir réguler sévère pour les jeux en ligne !

Ludo est également satisfait de son emploi du temps, c'eût été parfait s'il avait pu abandonner le latin, mais aucune chance, le principal y veut pô (Msieur Gaboulot !). Ce garçon m'a l'air bien décidé à travailler cette année, on ne demande qu'à le croire.

Le père François rentre également sous de très bons aupices : pas moins de 4 footings par semaine, on peut dire sans avoir peur de se tromper qu'il se sculpte un corps d'athlète, de quoi rivaliser avec les beaux gars du 15 de France (dans quelques semaines quand même).

Et pis moi je fais pas de sport, mais je suis quand même vachement en forme, ça doit être à cause que je suis heureuse.

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Allez salut, j'ai du boulot moi...
22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 21:19
Il n'était pas invité, il s'est pourtant incrusté pas loin de 2 jours tout compris.
Retour sur les faits. Jeudi dernier, je commence avec plaisir une journée de congé, en allant chercher les cartes de transport et de cantine de mes chérubins, rentrée oblige. Même pas eu le temps d'arriver jusqu'aux mines réjouies des fonctionnaires, mon mouchard sonne et m'annonce que je dois rallier mon lieu de travail, un cyclone est annoncé.
Bon, la matinée pour tout plier au boulot,  l'après-midi pour ranger la terrasse, ne pas oublier d'aller chercher deux-trois films. Nuit de Chine, nuit caline... sans  presque un souffle d'air. Le zéphir commence à l'aube et s'amplifie gentimment. Les têtes blondes sortent une à une ébouriffées d'un  sommeil de marmotte (comme dans  nos voisins les hommes). Nous profitons du spectacle depuis la terrasse, ça balance pas mal...
Rien de méchant, il ne pleuvra même pas monstrueusement. La journée s'étire mollement, nous irions bien voir la mer  mais en bons citoyens, nous restons confinés.
Et voilà, beaucoup de bruit pour pas grand-chose, ça aura été moins drôle en  Martinique et surtout  en Jamaïque.

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Pas de bruit,  elle en a de bonnes !
(dit l'arbre cassé de la  plage de Grande Anse). 

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Moi j'ai flippé grave (dit  le chien errant de Viard).