2 mai 2020
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23 mars - J9
Toute petite vitesse de croisière aujourd'hui, on ne peut pas être tout le temps au sommet de la sinusoïde, s'pas ?
J'ai profité d'une accalmie pour laver mon linge sale - non pas en famille, et c'est bien dommage, mais à la rivière. Je surveillais mes petits repères du coin de l'oeil (un caillou affleurant, une feuille), pour repérer et anticiper une éventuelle crue. Ça serait quand même dommage de mourir noyée par les temps qui courent !
Tout s'est bien passé, Manman Dlo ne m'a pas avalée.
2 mai 2020
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22 mars - J8
Changement d'ambiance, la pluie est de la partie.
Ce qui bouleverse mon planning, je pensais laver mon linge à la rivière. Elle est en crue, le croyez-vous ?
A la place, je torréfie mes fèves de cacao à la poëlle, puis les épluche et les pulvérise au moulin à café. Je suis allée au bout des choses et me suis tapé un bon chocolat chaud !
A défaut d'autre chose 
2 mai 2020
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21 mars - J7
C'est à n'y rien comprendre.
Aujourd'hui, c'est l'équinoxe de printemps. Et pourtant aux Antilles c'est l'automne, en témoignent les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle dans la forêt. C'est la faute au Carême, autrement dit la saison sèche.
J'ai donc passé du temps à dessiner des feuilles mortes. Puis la providence (un coup de bol en d'autres termes) a guidé mes pas jusqu'à une cascade inconnue. Merci Véro pour le tuyau.
2 mai 2020
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20 mars - J6
Première sortie ravitaillement. J'ai toute la panoplie : attestation, gants de caoutchouc noirs et bandana sur le nez, comme les bandits dans les westerns (la ferme Averel).
Je trouve pratiquement tout dans la petite boutique Olivia'grumes, pas la peine de s'agglutiner au supermarché. Et comme ça je papote 10 minutes avec mon amie Aude, qui y vend des fruits zé légumes.
Pour l'instant, tout va bien
14 avril 2020
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19 mars - J5
Il était temps de sortir de la zone de confort.
Ce matin : exploration de mon proche environnement, avec remontée de la Rose 🌹
Ce n'est pas peu de chose, la rivière qui coule en bas de chez moi.
Revenue ensuite par un raidillon forestier, qui m'a menée auprès des rûches de Yann.
Tout roule ! Tout coule.
14 avril 2020
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17 mars - J3
Les choses se mettent en place. Swan reste à Evry, il a le moral.
Jeanne à Londres c'est moyen, les british ne confinent pas (encore ?).
Michèle s'est installée à Orvilliers et Marie est descendue dans le midi (le miidiii), tout près de la mer.
Et moi je m'échine sur ma calebasse, je dois trouver un moyen plus rapide de la scier.
8 avril 2020
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16 mars - J2
Peu de visibilité pour le proche avenir, mais très belle visibilité depuis mon morne.
A 5 minutes à pied de ma case, je domine le Petit Cul-de-sac Marin, et aujourd'hui Désirade et Petite Terre sont nettement là (réflexion faite, ce n'est pas Petite Terre mais la Pointe des Châteaux.
J'essaie d'éteindre le petit feu d'anxiété qui démarre en moi : faut-il ou pas faire revenir Swan au pays
Et sera-ce possible ?
8 avril 2020
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15 mars 2020 - J1
J'ai décidé d'aller en plein air, sur mon anse préférée - Colas.
Je pensais être seule, mais les gars sont à la cabane de pêche, reggae à fond c'est plutôt sympa. Un couple arrive avec un kayak. Je barbouille un peu sous le soleil de plomb.
L'îlet Pigeon n'a pas bougé.
9 décembre 2019
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23:59
Parlons retraites, parlons chiffons
Je ne suis pas sexiste, d'ailleurs je connais quelques femmes.
Rendez-vous était pris de bon matin, place de l'Hôtel de Ville. Temps radieux. Syndicalistes arborant de belles couleurs. Après les discours d'usage, il est temps de défiler !
Un petit faible pour Force Ouvrière, je squatte leur formation :-)
Des tee-shirts aux couleurs syndicales, soit, mais chacun peut y mettre sa touche. Pour mon plus grand bonheur, le wax est là.
Rien à envier à Néfertiti
Les oreilles aussi envoient des messages
J'essaie de me recentrer sur le sujet du jour, les retraites et tout le reste. Tout a été dit ou presque. Attendons que le gouvernement expose son plan innacceptable, puis manifestons à nouveau.
Premier prix du slogan à double tranchant
En allant faire un tour sur wikipedia, je suis tombée sur la liste des grandes manifs depuis la Révolution française (elle était maousse celle-là). Avec nombres de participants et résultats obtenus. En moyenne, ça peut marcher de descendre dans la rue.
Premier prix du slogan pétillant
Nous (1 000 ? 2 000 ? personnes) avançons sous le soleil exactement, et dans la plus grande décontraction.
C'est pas nous m'sieur l'agent !
C'est qu'il a du spectacle
Le défilé passe rue Frébault, une des rues les plus commerçantes. Alors je me suis un peu déconcentrée.
Jusqu'où va-t-il se nicher ?
Là où on est contents de ne pas être dans une grande ville, c'est que la présence policière est, comment dire, réduite. Mes deux sbirettes ont tant bien que mal réussi à dénombrer 6 représentants de la force de l'ordre.
C'est nous les sbirettes, et on veut nos retraites !
2 octobre 2018
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21:43
Mes amis, je suis épuisée.
Je sais pouvoir compter sur votre discrétion sur ce qui s'est produit la nuit dernière. Nous étions 16 en tout. Des hommes et des femmes âgés de 24 à 59 ans, tous magnifiques et pleins d'entrain.
Le dress-code était latex noir, et masque.
Après plus d'une heure de préliminaires, les éjaculations se sont produites à un rythme tout bonnement incroyable. Nous nagions littéralement dans les spermatozoïdes. A la belle étoile en plus, c'était merveilleux. Même la voie était lactée, et nous étions presque sans voix devant une telle communion sexuelle.
En plus de la combinaison noire et du masque, nous avions chacun dans la bouche un tuba, afin de pouvoir respirer sous la mer. Le trajet depuis l'Anse Caraïbe jusqu'aux îlets Pigeon se fit comme dans un rêve. Zodiac silencieux et stable, mer d'huile, nous filions à toute berzingue dans la nuit noire.
Immersion dans deux ou trois mètres d'eau, plus tiède tu bous (29 degrés au doigt mouillé). Lueur bleutée et rassurante de la lampe de notre groupe de 4. Nous nageons dans le noir sans peur aucune. Nous savons que ce soir c'est le jour de ponte, synchronisée, d'une certaine espèce de coraux. Petites apnées tranquilles, les poissons et drôles d'animalcules nous font risette. Pas de pontes de coraux mais quelle importance ?
Une partie de la team glou-glou
Une heure et sa moitié sont passées sans qu'on s'en rende vraiment compte. Et une voix nous appelle alors "Venez vite, ils pondent !".
Quelques coups de palmes pour rejoindre l'autre groupe. Tout le monde frétille dans une eau saturée de millions de petites particules sphériques, blanches, de 2 ou 3 millimètres de diamètre. Avec aussi d'autres particules très énervées, plus allongées, sans doute du zooplanctoon venu faire un festin de ces petits oeufs de corail.
Enfin pas encore des oeufs. Pour le moment, des gamètes mâles et femelles, tous largués en même temps à la surface du corail. Nous fantasmons et imaginons qu'au bout de quelques minutes, des milliers de fécondations se seront produites, et que les bébés vont doucement retomber sur le corail ou ailleurs, pour augmenter la colonie.
Ce qui est fou, c'est que les savants arrivent à connaître quel jour de l'année et à quelle heure chaque espèce de corail va pondre.
La lune et la marée expliquent une part du mystère.
J'avoue, j'en ai avalé.