21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 22:24

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Ah ! Mon enfant, dans quel état l'ai-je retrouvé à la sortie du collège.


Vous devez vous douter qu'il y a anguille sous roche, je serais moins sereine si son intégrité physique était à ce point altérée.

 

Figurez-vous qu'il s'est pris de passion pour le secourisme, et qu'il passe ses mercredi après-midi à l'UNSS (prononcer UNSS) à apprendre qu'en cas d'accident industriel il ne faut ni téléphoner si se déplacer pour chercher ses enfants. Qu'après avoir ranimé un bébé, il ne faut pas tout de suite le mettre dans les bras de sa mère, qui par ses tremblements intempestifs bien que compréhensibles, risquerait de le secouer un peu trop fort. Qu'en cas d'accident chimique, la sirène fait hi-hon-hi-hon pendant une minute quarante.

 

Et tout à l'avenant, sans compter les manipulations à effectuer sur les personnes qui s'étouffent avec des cacahuèttes, ou autres objets n'ayant rien à faire dans la trachée artère.

 

Or donc, j'entre dans le collège et je vois bien que les gosses se marrent (ça devrait être interdit). Et voilà ti pas que Swan déboule ensanglanté, le nez cassé et un oeil au beurre noir. Madame Robillard, professeur d'EPS de son état, et paraît-il maquilleuse "effets spéciaux" dans son jeune temps, dispose d'une malette de cosmétiques permettant de simuler parfaitement blessures, hémorragies, éviscérations, membres coupés. Formidable. C'est d'une réalité saisissante. C'est pour se mettre en situation dans les opérations de secourisme.

 

Cette femme est bien sympathique, et j'ai donc discuté le bout de gras avec elle sur ce sujet. Au bout de 5 minutes, elle a tenu à me faire la manipulation pour recracher la cacahuète, j'ai manqué de vomir mon 4 heures. Puis, j'ai dû exécuter la manoeuvre sur sa personne, au son de ses encouragements : "plus fort, plus fort".

 

C'est torride le secourisme.

28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 21:30

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Vous ne remarquez rien ?

 

Une photo, très probablement prise par moi.

Ce qui signifie que mon chargeur de batterie est retrouvé.

 

J'ai cherché partout. Sans trouver. Mais il a suffi que j'en commande un nouveau sur mon Amazon préféré pour le retrouver dès le lendemain. Il faut dire qu'il était rangé à sa place, alors forcément.

 

Maintenant, je suis à la recherche de mon chargeur de téléphone portable. Trois jours qu'il est à plat, quel bonheur. Ca m'a permis de ne pas savoir en temps réel que mon fiston avait séché les cours lundi. J'aurais surement tenu des propos désobligeants envers lui, plutôt que de préparer un discours pédagogue et responsable quand il rentrera à la maison vendredi (3 claques sur le museau). Je vais peut-être faire semblant d'en commander un nouveau et voir ce qui se passe ?

 

Question autrement plus passionnante : qui est la belle enfant natée ?

31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 01:21

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D'une façon générale, et contre l'avis de la faculté qui dit que ce n'est pas bon de s'énerver, ma première réaction face à un évènement intempestif est de crier très fort après la première personne qui passe à portée de voix. Ou après moi-même.

 

Mais dans certains cas, la situation atteint de tels sommets qu'il est difficile de faire autrement que d'éclater d'un rire au moins intérieur.

 

Exemple vécu pas plus tard que tout-à-l'heure.

 

De retour d'une journée de travail bien chargée, je m'offre un bain très chaud bien mérité. Je suis donc toute proprette, et parfumée au 5 de Chanel (si si). La soupe de légumes mijote dans la cocotte (cocotte-minute, ce détail a son importance), prête à rassasier une famille nombreuse comportant 3 générations.

 

Après les 15 minutes de cuisson sous pression réglementaires, je coupe le gaz (à ne pas confondre avec le fromage) et je déplace le bitonniau de la soupape pour évacuer la vapeur sous pression avant ouverture du couvercle (PNC à vos portes, vérifiez votre vis-à-vis).

 

Pendant trois secondes, tout se passe normalement. Puis, pour une raison jusqu'à maintenant indéterminée et évidemment indépendante de ma volonté, la machine s'emballe. La soupape vomit soudainement quelque chose de très diifférent de la vapeur. Je dirais un crépitement violent et tous azimuts de fines goutelettes de soupe chaude, mais dieu merci pas brulante.

 

Conséquence numéro 1, les effluves de Chanel se trouvent mêlés à ceux du poireau et du fenouil. 

Conséquence numéro 2, une matière poisseuse recouvre les parties dénudées de mon individu (nombreuses mais que la morale bourgeoise judéo-chrétienne ne réprouve pas).

Conséquences numéro 3 : le sol est jonché de cette même matière poisseuse. 

Et consqéquence numéro 4, celle qui m'a finalement décidée à opter pour le rire, pendant que je m'évertuais à nettoyer la conséquence numéro 3, il s'est mis à pleuvoir de la soupe sur ma tête. Depuis le plafond, le crépitement ayant été réellement sérieux.

 

Toute cette séquence a pris beaucoup moins de temps qu'il n'en faut pour la relater, et j'ai quand même réussi à bondir sur la soupape pour la refermer. Je ne me plains pas, je n'ai pas glissé sur le carrelage gluant, et je ne me suis pas cassé une jambe.

 

La vie est belle, et la soupe était délicieuse.

 

 

 

Photo de Marie-Hélène Cingal sur http://www.flickr.com/photos/24271543@N03/5151238229/

 

Vous me direz mais pourquoi ne prend-elle plus ses photos elle-même ? Parce que j'ai intelligemment égaré le chargeur de batteries de mon nouvel appareil photo. Et là ça me fait râler pour tout de bon.

21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 20:47

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Je ne sais.

 

Palmes, masque qui fait de la buée, tuba.

Droit devant, je palme dans l'eau du matin, ni tiède ni vraiment fraîche.

Avec un espoir secret. Trouver les tortues.

J'avance.

 

Les herbiers sont maigres par 4-5 mètres de fond. Je bifurque vers la pointe rocheuse.

Un coup au coeur, elles sont là.

Deux énormes silhouettes bleuâtres, posées sur le fond. 

Portant chacune deux rémoras de leur taille sur le dos. Paturant tranquillement dans les herbes.

 

L'une s'éloigne. L'autre me laisse la regarder depuis la surface.

J'essaye de calmer les battements de mon coeur. Je fais mon plus beau canard et je la rejoins. Elle sent ma présence mais ne fuit pas, simplement attentive. De près, ses couleurs sont plus vives. Les rayons du soleil éclairent l'herbier.

Les rémoras sont tête bêche sur son dos, et ne font rien de particulier.

 

Le souffle me manque mais je ne cesse plus de descendre et de remonter. Je résiste à la tentation de la toucher, elle n'a pas peur. Sa tête me paraît grosse comme un oeuf d'autruche. Je distingue tous les détails de son bec et de ses écailles.

 

Ce matin, j'étais un petit animal heureux perdu dans le bleu gris de la mer.

 

 

 

* Photo trouvée sur http://guermeurouganda.canalblog.com/

 

11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 20:47

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Le premier janvier, pour bien démarrer,

Il faut se baigner, c'est obligé.

 

De 11 à 89 balais, c'est ce que nous avons fait.

Immersion en face des îlets, dans une eau glacée.

Guère plus de 23 ou 24 degrés.

 

Toute vapeur d'alcool n'étant pas dissipée,

la plage était quasiment désertée.

 

Les petits poissons de leur côté, se sont fait attraper,

ont grillé chez Loulouse, nous les avons dévorés.

 

L'année, il est vrai, ne commence pas bien pour tout le monde !

14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 20:55

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Chaque mois c'est la même chose, et ça fait longtemps que ça dure. Non, je n'évoque pas les féminités lunaires réminiscentes qui nous tombent dessus plus ou moins régulièrement, nous autres les filles.

 

Je parle de ma feuille de paye.

Bien que plafonnant depuis un certain temps dans mon indice (et n'ayant pas envie d'atteindre le corps supérieur, non pas que je n'aime pas les grands corps, mais c'est tellement plus confortable de ne pas atteindre son niveau d'incompétence). Or donc mon salaire est censé ne plus augmenter. Mais je regarde quand même toujours rapidement le chiffre dans le cadre en bas à droite, le fameux net à payer. Des fois que j'aie loupé une semaine d'infos sur France Inter et que le gouvernement ait décidé de réduire le salaires de ces feignants de fonctionnaires.

 

Fiche de paye du mois d'otobre 2011. Ahhhh !! J'ai été augmentée de près de 30% ! Mes mérites sont-ils tels qu'une loi spéciale a été votée pour moi ? Je tente de déchiffrer la pierre de Rosette qu'est une feuille de paye. Je tombe sur une ligne que je n'avais pas vue auparavant tout au long de ce qu'il est convenu d'appeler ma carrière (je signale à mes chers auditeurs que je vais fêter mes 25 ans d'INRA Guadeloupe pas plus tard que dans deux semaines). Et au bout de cette ligne énigmatique dénommée GIPA 2011, il y a un chiffre assez conséquent.

 

La suite a été un jeu d'enfant grâce à mon ami Google. GIPA = Groupement Immobilier de Promotion Architecturale. C'est ça ! Ils ont su qu'on voulait repeindre toute la maison, et qu'on était un peu juste. Quand je pense que certains osent dire que le service public est démantelé de l'intérieur par une certaine intelligentsia, je réponds "Qu'ils aillent donc voir ailleurs s'ils n'aiment pas la France". "Sans blaaague" (Coluche, avant 1986).

 

Ah mince, c'est pas ça. La GIPA, c'est la Garantie Individuelle du Pouvoir d'Achat. Votée en 2007, elle s'applique maintenant sur les 4 dernière années, because l'infellation a été un peu plus importante que prévue comme l'avait dit Rachida. Traduction en clair : mon traitement indiciaire brut (en clair j'ai dit) euh mon salaire a augmenté moins vite que l'indice des prix. Et bien, automatiquement, ça a été rattrapé sur ma feuille de paye (et j'espère sur mon compte en banque, je vais quand même vérifier).

 

Alors Champagne pour tous ceux qui voudront bien venir me voir ! Bisous pour les autres (Higelin, je sais plus quand).

2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 22:11

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C'est le jour des bougies.

Une pour Abidji, une pour Marie-Ange, une pour Nadine.

Les autres pour les vivants que j'aime (j'ai bien peur que ce soit vous).

29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 23:52

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Je vous l'avais presque promis, vous y avez droit. A première vue, rien d'extraordinaire.

A part peut-être l'ambiance qui régnait lors de cette microscopique expédition.

 

Un de ces dimanches au mitan de l'après-midi, où on se dit qu'on n'a pas fait grand-chose. C'est décidé, je pars explorer un peu la Lézarde depuis le trou d'eau de Diane. Je me suis laissée dire qu'en remontant le lit de la rivière, puis en prenant le premier affluent sur la gauche, et en crapahutant quelques temps (sans plus de précision sur la durée du quelque temps), on arrivait à un magnifique trou d'eau, alimenté par une cascade non moins belle.

 

En recoupant ces informations avec mes expériences passées, j'en ai conclu qu'il devait s'agir de la chute Gilles. Du nom de Gilles qui habitait Tambour (suivez un peu svp), et qui nous mena an tan lontan à cette cascade, mais par l'amont. Il fallait trouver son chemin dans les coupes de fougères, puis descendre au trou d'eau en s'aidant d'une corde.

 

Je commence donc à remonter le lit de la rivière, et mon attention est tout de suite attirée par un trou dans la roche où l'eau semble avoir été piégée. Dans le trou, un crabe de belle taille. Est-il piégé lui aussi ? Je tatouille avec un bâton pour voir ce qu'il en est. Je me sens à moitié rassurée dans cette ambiance sombre et pleine d'humus.

 

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Wouaïe wouaïe wouaïe, vous avez vu ? Il tend sa petite main vers moi. Sombre présage ?

Balivernes que tout ça, bien sûr que je ne suis pas superstitieuse. Enfin presque pas.

 

Niveau d'adrénaline légèrement au-dessus de la moyenne hebdomadaire, je reprends mon chemin d'eau et de roches glissantes. Parfois obligée de nager quand l'onde est profonde, avec mon baluchon sur la tête. Je croise un monsieur qui attrape des petits poissons pour son aquarium.

 

Au bout de moins d'une heure, je n'ai toujours pas vu l'embranchement et je n'y tiens plus je rebrousse chemin. Le sentiment d'angoisse et de solitude est trop profond. Qui sait si les volants et les soucougnans ne vont pas prendre la suite du crabe ?

22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 22:07

Acte 1

 

EclairBlanc 

 

Ce dimanche devait être marqué par le passage d'une tempête, avec des vents de 80 km/h.

Eveil entre deux, c'est quand même un lendemain de fête.

Je tente l'ouverture de la paupière gauche, et là, le spectacle est pour le moins étonnant : pas un bruissement dans le feuillage, pas un souffle d'air ni de quoi que ce soit, à peine une bruine sous un ciel qui ne demande qu'à s'éclaircir.

Et voilà, une fois de plus, la dépression a donné un coup de barre vers le nord. Résultat, nous avons pu sortir faire du vélo, le grand beau est arrivé et j'ai pris un coup de soleil dans le dos.

 

Acte 2

  

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Comme bien souvent après le vélo, je suis prise d'une lassitude toute naturelle, n'ayant plus 20 ans depuis peu. Une station dans le transat s'impose donc, cette fois-ci en compagnie d'Henri Borlant ("Merci d'avoir survécu", récit de sa déportation entre 15 et 18 ans). Le sujet étant grave, je n'ai pas pris garde au soleil qui diffusait à travers le feuillage du corrossolier.

J'ai donc également pris un coup de soleil sur la face avant de mon nanatomie.

 

Acte 3

 

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Ayant envie de me sentir utile à quelque chose en ce bas monde, j'ai alors entrepris de poursuivre le vidage et le nettoyage de cette foutue piscine gonflable de mes deux (de bonne dimension tout de même). Durant notre absence, elle avait pris une jolie teinte vert fluo, liée à la prolifération de millliiiiiions de petits êtres verts venus d'ailleurs, des zalgs. Procédure d'élimination : tout d'abord évacuer quelques dizaines de seaux d'eau tiédasse et verdâtre, le cul dans le bouillon. Puis, à l'aide d'une éponge, aller se mettre le nez au fond des replis de plastique pour enlever la crasse restante, revider de l'eau parce qu'entretemps il se remet à pleuvoir à seau, etc... Tout se passait donc pour le mieux dans le meilleur des cloaques, quand un craquement  aussi soudain que sinistre attira mon attention. Comme dans le feuilleton "How I met you mother", arrêt sur image et flash-back.

 

Quelque temps auparavant, l'AJME (Auteur des Jours de Mes Enfants) jouait le remake de Massacre à la tronçonneuse, sur quelques pieds de palmiers qui n'avaient pourtant rien fait à personne. Ceci à proximité immédiate de la piscine sur laquelle j'opérais. Une malheureuse confusion dans le sens des encoches de coupe fit que le palmier, au lieu de majestueusement choir du bon côté, s'affala durement sur la piscine. Mais à la distance considérable d'environ 1 m 50 de moi, pas de quoi fouetter un chat. Je passe sur les cochonneries supplémentaires à nettoyer une fois le tronc évacué, et sur les invisibles fourmis rouges qui n'ont pas manqué de me dévorer.

 

Mais bien souvent au sommet des palmiers, vivent des êtres dépourvus de vertèbres, mais munis d'un nombre de pattes importants (1 000 diront certains, plus raisonnablement quarante et quelques paires). Des scolopendres quoi ! Ca n'a pas loupé, celui qui avait dû se réfugier sous un coin de la piscine (pourtant ronde) m'a niaqué le pied. J'ai alors dû mettre en branle la séquence prévue par les autorités sanitaires dans ce cas : 1- hurler de peur et de douleur, 2- faire couler de la cire liquide brûlante sur la piqûre pour tenter de détruite le venin (donc hurler une deuxième fois, mais seulement de douleur), 3- oindre le bobo avec de l'huile essentielle de lavande.

 

C'est promis, je serai moins diserte dans le prochain article. Je vous raconterai peut-être la rencontre que j'ai faite avec un crabe à la pince ramifiée. Si vous insistez.

 

 

20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 16:08

Once upon a time...

 

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  20 août 1993 - Day 1.

 

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1994 - les joues se sont remplies.

 

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  1995 - Les cheveux ont poussé.

 

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1996 - Les moustaches aussi.

 

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2009

 

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2010

 

Happy birthday sweetie !