Malgré un taux d'inspiration relativement proche de zéro, j'attaque la saga Trinidad sans plus attendre (merci à l'agent 13 d'avoir suscité une réaction de ma part). Ca y est, l'électroencéphalogramme attaque une remontée qui, si elle n'est pas de la catégorie du col du Lautaret, n'en est pas moins réelle. Ces articles seront abondamment illustrés, une bonne image valant mieux qu'une description foireuse.
J'attaque donc par ce qui m'est le plus facile, la vie sauvage.
Ahhhh, c'est quoi ça, y'a des serpents à Trinidad ?
Oui, mais pas de panique, celui-ci est 'non-poisonous'. C'est un Cascabel, autrement dit un genre de boa que nous avons rencontré dans la mangrove de la rivière Oropuche. Cette photo a été prise par Sham, qui nous a guidés lors d'une ballade en kayack dans cette mangrove. Sham est d'origine indienne (je donnerai des détails dans l'article consacré aux gens, un peu de patience que diable), est étudiant en commerce international à Port of Spain, et passionné de nature. Il propose des sorties en kayack sur cette rivière qu'il connaît comme sa poche, étant natif du coin. Les plus curieux d'entre vous chercheront au sud de San Fernando la fameuse rivière. Et j'en profite pour faire un coup de pub à Sham http://trinikayak.tripod.com/
Après un départ laborieux (une certaine fraction de la famille, proche des 4 cinquièmes, ayant eu quelques problèmes de tripes en folie au cours de la nuit, après avoir consommé des roties), nous nous sommes mis à l'eau à l'embouchure, et avons remonté la rivière. D'abord large d'une centaine de mètres, elle s'est resserée peu à peu, et nous a livré progressivement quelques joyaux tels qu'ibis écarlates (pas de bol, c'était des juvéniles pas du tout écarlates), tarpons, caïman (au singulier mais quand même)...
Swan, qui voulait absoument un kayack pour lui tout seul, a finalement apprécié le double...
Non loin de là, un endroit qui vaut le détour, c'est le Pitch Lake.
Littéralement : le lac de bitume. C'est-y-pas dieu possible ? Mais si, certaines mauvaise langues comparant d'ailleurs le site à un vulgaire parking de quelques hectares. Le sous-sol Trinidadien est riche en pétrole, en gaz ET en bitume, c'est comme ça. Des poches de bitume sont reliées à la surface, et alimentent ce lac. A peu près partout, c'est dur, ce qui veut dire qu'à certains endroit c'est mou, voire même liquide.
Scrontch... Je dirais même plus, bloub
Cerise sur le gâteau, c'est la saison des pluies, alors il est possible (pour les allumés genre Swan), de faire un plouf dans les bassins emplis d'une eau riche en soufre (très bon mesdames pour vos problèmes de peau).
Parce que je le vaux bien...
Le site est également fréquenté par des aigles pêcheurs, des jacanas, et autres zigottos.
Moi qui vous parle depuis ma résidence 'le Lotus bleu',
j'ai vu débarquer les Dalton. Quelle misère.
Dans la même région, mais à l'est de San Fernando, d'autres curiosités géologique, les mud volcanoes. Je vous rapporte ce que François et Ludo ont vu, n'ayant pas participé à l'expédition. En français dans le texte : volcans de boue. Culminant de quelques décimètres, de petits reliefs amusent le passant en émettant des flatulences boueuses. J'en veux pour preuve la mine esbaudie de notre chef de famille préféré après l'émission d'une bulle particulièrement baveuse.
Mais revenons à des sujets un peu plus vivants.
L'extrême nord du pays est barré par une chaîne montagneuse recouverte de forêt quasiment vierge en certains endroits. N'écoutant que notre courage, nous entreprimes sa traversée, rendue probable par une route sinueuse, bordée de précipices et d'arbres immenses jamais taquinés par les cyclones (trop au sud). Ca craignait un peu rapport à la conduite à gauche avec boîte automatique (nooon François, ne débraye pas).
Au milieu de cette forêt, arrêt dans une ancienne plantation de cacao, pour regarder les oiseaux.
Laissons là les petits oiseaux de toutes les couleurs, et laissons-nous descendre sur l'autre versant de la montagne, jusqu'au littoral nord, battu par les flots. Le village s'appelle Blanchisseuse (vachement dur à prononcer pour un anglophone). Petit jeu-concous pour stimuler les commentaires de nos chers lecteurs : pourquoi Blanchisseuse ? Une nuit dans le cottage de Ginette, au 'Second spring guest house' pour le gagnant. Endroit exeutra, le cottage est à quelques mètres de la mer, qui est en contrebas. Les flots frappent de courtes falaises, le tout dans une ambiance quasiment japonaise.
L'ambiance est propice à la contemplation, aux bains de vagues, et aux ballades dans le zaïon...