24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 00:46

Ca n'aura peut-être pas échappé à certains, j'aime la Guyane.

Je voudrais que Cayenne ça ne soit pas fini. Tentative d'évasion (chantait Higelin). Tentative réussie, bien que ça ne soit pas le bagne pour moi.

Seulement quelques jours, mais une moisson d'instants uniques.

 

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Depuis le littoral de Kourou, les Iles du Salut sont proches.

 

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C'est la saison des pluies, on est loin du bleu fastidieux. Une période d'envasement commence, les palétuviers commencent à pousser. D'ici un an peut-être, la mangrove aura remplacé la plage. Au fond à droite à l'embouchure d'un ruisseau, un couple de martins-pêcheurs crillaillait.

 

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Un soleil cuisant est revenu. Le ciel se reflète dans la marée descendante. 

 

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Le quartier Monnerville.

 

J'avais appris dans un bouquin de Daniel Picouly que Gaston Monnerville était  président du sénat en mai 68 quand De Gaulle a un peu pété les plombs et s'est évaporé quelques jours dans la nature pour reprendre ses esprits. Et que dit la consitution en cas de vacance du président de la république ? Que c'est le président du sénat qui prend l'intérim. Monnervile - président ! (un noir, vous vous rendez compte ?). En tous cas, dans le quartier Monnerville, il y a des Chinois où on trouve au moins 40 sortes de vins, un marchand de souvenirs qui vend de beaux hamacs et qui fait crédit, et un bistrot où on sert un très bon café crème. 

 

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La barre à l'Est, toutes : direction Régina, un des derniers bourgs avant le Brésil. Une route déserte, une forêt très valonnée, un abattis et ses troncs noircis, une buse blanche au détour d'une grosse mare, un petit serpent-liane écrasé, un toucan tout plein de couleurs abrité dans une termitière désaffectée. Nous trouvons l'entrée du sentier qui mène au seul inselberg facilement accessible de Guayne. Après moins de deux heures de marche et une bon raidillon, la montagne improbable. Elle permet de surplomber un peu la forêt. Au fond, le Brésil. Pas un chat, seulement des orchidées, des arbustes à fleurs rouges, et un gros dendrobate à la descente.

La forêt offre une petite salle de bains pour se rafraîchir, avec une eau claire, courante et potable, une branche permettant de déposer un vêtement, une roche pour remettre ses chaussures, et des plantes vertes comme mises là pour faire joli.

 

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Après le beau temps, la pluie. Qui empêche de sortir l'aquarelle. Merci au bon vieux crayon à papier. La crique Macouria nous mène jusqu'à son embouchure. On ne s'aventure guère plus loin, c'est l'océan. Temps forts : les ibis rouges, spatules roéses et 3 buses buson.

 

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Jour du départ, je rejoins la petite route de Dégrad Saramaca (j'adore ce nom). Je n'ai jamais atteint le but de la promenade, les entrelacs de racines m'ont ensorcelée...

 

27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 23:53

On a les exotismes qu'on peut. Pour moi, c'est le train de banlieue. La Transilienne messieurs et dames vous transporte. Non pas dans des sommets d'extase, mais de la banlieue jusqu'à Paris. Et retour, ce qui peut faire jusqu'à 3 heures par jour face à des êtres à tout jamais inconnus.

 

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Une jeune femme lisant. Qui connait ses pensées secrètes ?

 

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 De faux air de Carmen Cru.

 

 

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Autre jeune femme d'un autre genre. Le point commun (rare) entre ces trois femmes ? Je ramasse les copies demain matin*.

 

 

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Ce train m'emmenait à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort. Endroit amusant, entre vieux amphithéâtres décatis, parc arboré, et animaux en soins déambulant dans les allées. J'ai ainsi croisé un pitbull géant blanc, un cheval noir, et d'autres animaux avec des atelles, accompagnés par de gentilles infirmières en blouses bleues (et même pas toutes nues en dessous).

 

Je vous le dis, l'aventure est au coin du RER.

 

* Non aliénées par leurs téléphones cellulaires.

 

 

25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 22:28

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Voilà ce que c'est que de s'absenter deux semaines de chez soi. D'abandonner veaux vaches cochons couvées et enfants à leur triste sort. (et à leur père). D'aller se pavaner au château et au restaurant en bonne compagnie. Comme on dit dans mon milieu professionnel, j'étais en mission. M'en suis-je acquitée ? Je le saurai peut-être lors du jugement dernier, face à un Saint-Pierre qui doit être bien fatigué depuis le temps.qu'il fait passer des auditions pour le grand casting.

 

Après une semaine à ce régime versaillais, direction le sud-est. Je connaissais pourtant un peu Montpellier, mais je n'en gardais pas un souvenir impérissable. Trop sec. Trop de monde. Telle la petite provinciale empruntée, je sors de la gare et mets un moment à m'orienter pour trouver l'hôtel d'Angleterre. Un bon point, la chambre est sous les toits, mignonne et avec une jolie vue.

 

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Je déambule dans la fraîcheur du soir et dans les ruelles. Je trouve un restau qui me plait, et dîne seule à une table immense. Je dessine les amoureux qui sont à l'autre bout de la table. Comme ils sont amoureux, ils ne s'en rendent pas compte. Le reste de la semaine est partagé entre des rendez-vous de boulot qui me stressent un peu sans raison, et un colloque sur la question compliquée de "comment gérer au mieux et dans un monde meilleur un maximum des gènes que mère nature nous a donnés ?". Une réponse parmi 100 autres : "manger moins de viande". Just do it.

 

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Ce qui est cool quand on est "en mission", c'est que quand on a fini de bosser, on n'est pas obligé de rentrer chez soi, et on peut traîner avec les collègues.et amis dans la lumière mordorée. Monter en haut de l'Arc de Triomphe en s'immiscant dans un groupe de visiteurs. Shooter des passants aux allures exotiques.

 

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"... bancs publics, bancs publics, ont des ptites gueules bien symapthiques..."

 

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Sandales dorées de Louis le quatorzième, dont la statue fut érigée (une première), extra muros parce qu'il n'y avait pas de place à l'intérieur de la ville. Gros scandale je ne vous dis que ça.

 

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Est-ce que j'adhère au lampadaire ? 

 

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Pendant ces deux semaines, pas question de bloguer, la vie c'est mieux. Mais alors dans ce cas, le blog rank, il se casse la gueule !

16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 00:24

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Phiphi me l'avait dit : "Bien sûr que tu peux le faire. Tu mettras du temps mais tu y arriveras".

Marie m'a confortée dans l'entreprise : "Tu as le mental, tu y arriveras".

Au matin du jour J, je n'en menais pas large, et mes intestions me le firent savoir.

 

Allé-je arriver au bout ?

N'allé-je point tomber dans le ravin, bousculée par une voiture ?

 

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L'entraînement commença par le parcours de santé en famille. Très sympa.

 

Puis se poursuivit par quelques sorties en VTT. Si quelqu'un vous dit "Alors tu vois, on va prendre le n°9 qui rejoint le n°7 après la rivière. Non mais ça ne monte pas beaucoup. Allez, on va seulement jusqu'aux arbres et après ça descend", alors surtout, ne le croyez pas mais allez-y quand même.

 

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On s'exerce aussi sur des cycles bizarres.

 

 

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Autant qu'étranges.

 

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Et sur des échasses.

 

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Sans oublier une ou deux via ferrata. A nous Poingt Ravier, sa chapelle, sa fontaine et ses quelques 20 maisons.

   

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Et aussi une raclette, une tartiflette, des cookies maison, un tiramisu, ainsi que de nombreux autres plats délicieux, préparés et partagés par nous tous (de 11 à 89 ans) et copieusement arrosés.

 

Au bout d'une dizaine de jours à ce régime globulifère qui nous a de surcroît permis de nous adapter à l'altitude, et forts d'une météo clémente, la décison fut prise. On va se faire le Galibier en VTT pas plus tard que demain matin.

 

Résumé des faits. Je pars en premier, à 7h30. Hé hé, personne à cette heure-ci, l'air est frais, et les premiers kilomètres de montée sont comme d'abitude les plus durs. Je pédale dans l'ombre (au propre commeau figuré) pendant un bon moment. J'économise mes forces, 4 expi pour 2 inspi. Quelques pauses techniques de courte durée (pipi, barre d'ovomaltine). La première montée sérieuse est là, après le Plan Lapraz. Curieusement, je me l'avale sans souci, sans doute l'adrénaline. Un deux trois quatre, un deux. Le paysage défile, et j'en profite un max, c'est trop beau. Je me fais doubler à coups de klaxon, c'est JJ et Manue qui sont venus me faire un bisou, ils repartent aujourd'hui. Au même moment, Ludo me double. C'est là le plus dur, un horrible faux plat près du marchand de Beaufort. Et puis c'est au tour de Marie et des petits de me doubler en voiture, ils sont venus encourager, je dois dire que ça marche. Puis tout s'enchaîne et voilà le sommet, c'était pas si dur que ça (3 heures et demie quand même, j'ai peur de ne pas entrer dans les annales).

 

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La descente, ce fut le paradis ou presque. Pas par la route, mais dans les vallons pour aboutir à la combe de Morteavieille. Un petit soleil sans gravité, dû à un refus de ma part de tant de gravité. Du ciel cobalt, des pâtures vert anglais, pas âmes qui vivent sauf des brebis même pas égarées.

 

C'est l'épisode n°3 et je ne suis pas près de l'oublier.

 

 

11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 00:51

Que vous inspirent ces petites formes blanches ? 

 

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Une scène de crime, deux anges ayant été sauvagement mutilés au paradis ?

Des queues de baleines blanches vues d'avion après une marée marron ?

Le sommet du Fuji Yama un soir de très forte cuite ?

Un puzzle ?

Les coins déchirés d'un agenda ?

 

Oui. En revenant au boulot ce matin, j'ai procédé à quelques petits rituels de reprises.

Ces 4 petites forment blanches symbolisent donc les vacances qui viennent de se terminer.

 

Incroyable tout ce qui peut tenir dans 4 bouts de papier.

16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 23:23

Nous avons fait notre BA lors du pont rallongé de le Pentecôte. Charité chrétienne oblige, nous nous sommes fait un devoir de faire découvrir à nos amis les plaisirs de la voile. Il était un navire pas si petit que ça, 40 pieds tout mouillé, 2 flotteurs, 11 passagers et 4 jours, ce qui nous fait, si je calcule bien, un âge du capitaine juste comme il faut.

 

Tour de table des compétences des participants : une infirmière, un chef d'entreprise, une enfant de 9 ans formidable, un chercheur pas trop fou, une prof de gym (d'EPS pardon),  un ex-plongeur-démineur, un ti moun de 6 ans qui dit "je t'ai pas sonné" à ses parents, une décoratrice, un tourneur sur bois multi-tâche, un garçon de 11 ans qui aime snorkeller avec la prof d'EPS, et moi et moi et moi. Bref, tout ce qu'il fallait pour faire avancer ce bateau.

 

Ombre au tableau. Le chef d'entrreprise (je cafte : Patrick) s'était vanté de nous rapporter autant de poissons à la traîne qu'il eût fallu pour satisfaire notre énorme appétit. Jusqu'au dernier jour, l'espoir était là. Force fut de constater que seule la garniture était au rendez-vous (beaucoup d'algues).

 

Une croisière, ça ne se raconte pas, ça se vit. Mais quand même. Les mots-clés en vrac pourraient être :

 

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- passage des ponts de la Rivière Salée au petit jour

 

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- mer d'huile dans le grand cul-de-sac marin

 

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- administration tatillone à English Harbour (nyac, on n'a même pas fait la clearence de sortie)

 

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- voiliers hallucinants dans ce même English Harbour

 

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- green island : ses teintes ocres, turquoises et vert anglais, ses canards siffleurs, ses raies pastenague voire léopard, je dirais même plus etc

 

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- la même autrement 

 

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- champagne pour tout le monde, Coca Zéro pour les autres (Maryse aime les bulles, c'est comme ça, et les frigos marchaient d'enfer)

 

- nav de nuit jusqu'aux Saintes, Mamaïe du vent au crépuscule et la lune presque pleine qui prend le relais. J'ai dû batailler avec Fred pour avoir la barre, elle y apris goût la bougresse. 

 

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 - arrivée à l'aube sur les Saintes

 

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- mon péché mignon, ouvrir l'oeil à Terre-de-Haut

 

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- et croquer ce qui peut l'être

 

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- les ti mouns hissés pour le fun jusqu'à la première barre de flèche

 

- retour tranquille, toujours du vent quand même, et un encaillage évité de peu, plus une bronchite pas du tout évitée pour Philippe

 

- décision prise lors d'une des 4 soirées à peine un peu arrosées : partir deux semaines aux Grenadines. A suivre sur le blog.

28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 23:31

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On termine par le must.

 

Certains avaient peut-être compris que j'étais partie quelques jours en Guyane, évidemment pour travailler. What else ? (Clooney, 2007). Mais il n'est pas interdit de joindre l'agréable à l'utile et j'ai donc carrément bien profité des deux jours et demi du week-end.

 

 

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En particulier, j'ai une fois fois encore fait le trottoir à Cayenne, ça m'a beaucoup enrichie, spirituellement, bien évidemment.

 

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C'est pas croyable cette petite ville chaude et moite. Pas besoin d'être Cartier-Bresson pour capter des tas de choses.

 

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Il y a les vieilles cases.

 

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Les passantes boudeuses.

 

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Les petits rideaux en dentelle.

 

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Les gens qui travaillent eux.

 

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Ceux qui sortent de l'école.

 

 

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Ecoutez pour entendre.

 

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Regardez pour voir.

 

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Rêvez pour partir. 

 

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Qu'est-ce qui relie le bois et la pierre ? Le ciel et la mer ? L'homme et la femme ?

27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 22:53

Vamos a Guatémala. La buse cendrée juvénile a tourné 25 fois. Les touis (minuscules perroquets verts) étaient là mais pas longtemps. Donc cap sur Cayenne et sa drache prévue par Monsieur météo. La drache n'est pas venue, et nous avons trouvé le sentier de Montabo.

 

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Un écureuil, un méchant Ficus étranglant son voisin,un arbre à boulets de canon, quelques oiseaux indéterminés dont l'un sautille de marche en marche.

 

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Des roches de toutes les couleurs, quelques hérons qui montent la garde, et tout plein de ribons rouillés, expertisés comme restes de drague côtière, ou assimilé.

 

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Le paradis retrouvé. Son sable dur. Son petit poisson exotique façon rémora sur le dos d'un plus gros. Et les vagues qui berçaient tout ça.

 

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Puis un pique-nique sur une des vastes plages de Montjoly. Des enfants brésiliens qui s'ébrouent et jouent au foot, guère plus de 10 sur le kilomètre de cette grève aux couleurs de l'Amazone. Le fond de l'eau est frais.

 

Départ pour l'aventure : le tour de l'île de Cayenne. Des tas de maisons dont une très moche et bling-bling appartenant à un joueur de foot local évoluant en première division. Une maison blanche aux volets bleus, tout près de l'eau, avec un improbable jardin gazonné. Ca sera ma résidence secondaire si je trouve un mécène motivé.

 

Stop au fort Diamant qui veille sur la limite entre la mer, quelques îles éparses et le fleuve Mahury. Au fait, savez-vous l'origine du mot Maroni ? C'est le fleuve où se réfugiaient les esclaves en fuite (noirs marrons). Et un degrad ? Dégrader en vieux français ça veut dire débarquer. Donc un dégrad c'est un port. Alors le bled 'Degrad des Cannes', ça ne serait pas là où on débarquait les cannes ? Peut-être bien.

 

Il faut partir et manger une glace pour se requinquer, ces journées sont é-pui-santes.

 

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Retour par la case Guatémala, je dois me rappeler des palmiers Awara, Bâche, Pino (ci-dessus). Peu d'animation sauf un martin-pêcheur sur le spot des Bovins. Et pis c'est tout.

 

Le tabulaire reste un mystère. L'autre colline : la Montagne des Pères.

26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 23:02

Délibérémment, peu de points de repères où d'explications poussées ne seront données.

Il faut parfois avoir le sens de l'ellipse, tel le satelitte moyen avant sa mise sur orbite circulaire, et néanmoins géostationnaire.

 

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A ce propos, voici la trace du tir n°202, depuis la plage des Roches.

 

Que faire quand le temps menace ? Partir malgré tout. Route du Gallion. Roura (son église, son fleuve, tous deux sous la pluie battante). Une route de crête qui mène au marais de Kaw. Des morphos qui animent les rives de la petite crique vers la droite.  

 

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Enfin le marais.

 

Imaginez juste quelques centaines (?) d'hectares habités par des oiseaux, des insectes, des caïmans noirs, quelques anacondas gourmands (ils ont le droit), et ces plantes dont j'ai oublié les nom. 

 

Sans bateau, aucune chance de découvrir tout ça, ça sera pour la prochaine fois.

Mais il y a la trace de la montagne Favard toute proche qui nous tend les bras, et parait-il ses dendrobates (Internet n'est pas fait pour les chiens).

 

 

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Il faut arriver au bout du chemin pour en voir une.

 

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Ainsi que des roches gravées par nos ancêtres les Amérindiens.

 

En quittant les lieux, un rugissement m'inquiète. Un cochon-bois prêt à charger ? Une tronçonneuse déréglée ? Que nenni, sans doute un singe hurleur à la cime de l'arbre, inquiet de notre présebgvfnceml: (désolée, là c'est le chat qui a pris appui sur le clavier pour monter en haut de son étagère favorite). Présence disais-je.

 

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A la descente, un petit cimetière crypté. 

 

Il reste à aller sur le site des Coqs de Roche. Un chemin qui descend dans une ravine en forêt plutôt rabougrie. Le sol est partour rocheux, ce qui explique la  petite taille des arbres. Entrelacs de racines, la pluie des derniers jours montre le chemin qui ruisselle. En bas, des cavernes qui abritent les nids de coqs en saison de reproduction. Ambiance secrète, fraîche et mystérieuse. Pas de coqs mais bien d'autres choses.

10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 17:36

Les escapades dans des lieux tels que Petite-Terre devraient être remboursées par la sécurité sociale. Deux jours sous l'orage et le cagnard, une nuit dans un hamac dans le phare du bout du monde (yins-yins du matin, chagrin), des kilomètres de sentiers caillouteux parcourus en cherchant la petite bête (la grosse en fait, voir plus bas), quelques ti-punchs partagés avec les gardes de la Réserve, des baleines à bosse sur le chemin du retour... Grâce à ce cocktail, tous les emmerdements (très relatifs) du boulot passent comme une lettre à la poste. Même la Présidente que je dois voir cet après-midi ne saura altérer ma bonne humeur. Enfin, on verra ça... C'est tout vu j'en sors, elle est charmante.

 

Petits morceaux choisis.

 

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Toute ressemblance entre les racines du figuier et les locks de Julien serait fortuite.

 

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Doctor Livingstone I presume ?

 

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Le docteur Livingstone scrute l'Atlantique houleux. Tout là-bas c'est l'Europe.

 

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Gros pied de gaïac. La légende dit qu'on aurait enterré l'ombilic d'un enfant au pied de cet arbre, symbole de sa santé.

 

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Non, il ne fait pas beau. Oui, la vague gronde sur le récif.

Dans le lagon, des bébés requins citron, une raie pastenague, un baracuda de belle taille.

 

Allez tchao bonsoir.