J'sais pas ce que j'ai, faut que j'écrive tout le temps en ce moment.
Je lis un peu aussi. Pas convaincue par ma liseuse électronique, il faut vraiment que je n'aie rien d'autre à me mettre sous la dent.
La volupté de choper un vrai bouquin en papier ! Frédéric Begbeider est peut-être un sniffeur de coke et autres paradis artifessiels, je le rejoins. Pas en boîte pour le suivre sur ce rail. Je pense comme lui j'veux dire. Tigre de papier c'est 100 fois mieux.
Alors donc, je tombe sur un bouquin que j'ai chipé à je ne sais plus qui.
Mémoires d'une jeune fille rangée, de Simone de Beauvoir. Ca vous paraî ringard avouez !
Moi j'avoue autre chose. Que je n'avais jamais lu la moindre ligne de la copine à Sartre. Je n'en éprouve aucune honte, rassurez-vous.
"Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail".
La première phrase d'un livre est souvent déterminante. Celle-là m'a donné envie de continuer.
Page 86.
"La vérité c'est que, séparée de ma famille, privée des affections qui m'assuraient de mes mérites, des consignes et des repères qui définissaient ma place dans le monde, je ne savais plus comment me situer, ni ce que j'étais venue faire sur terre"
Pas mal. Malgré la longueuer de la phrase.
"Je n'eus à essuyer ni deuil ni dépaysement et c'est une des raisons qui me permirent de persévérer assez longtemps dans mes puériles prétentions".
Page 96.
"J'avais spontanément tendance à raconter tout ce qui m'arrivait : je parlais beaucoup, j'écrivais volontiers. Si je relatais dans une rédaction un épisode de ma vie, il échappait à l'oubli, il intéressait d'autres gens, il était définitivement sauvé".
Je n'ai pas fini le livre. Pas mal la petite Simone.
Simone c'est mon deuxième prénom !