16 août 2020
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29 mars 2020 - J15
Je suis triste. J'ai terminé mon bouquin, "Le Tigre". Je retiens pas mal de choses. Mais surtout l'histoire de l'Umwelt, qui est quelque chose comme l'univers sensoriel (et plus si affinités) de chaque espèce, et même de chaque individu.
Tentons de nous représenter l'univers d'une tique. La plus grande exaltation de cet animal aveugle est de ressentir la chaleur d'un vertébré. Alors, elle se laisse tomber pour, peut-être, atterrir sur son casse-croûte.
En pratiquant ce genre d'exercice intellectuel, on serait sans doute capable de mieux comprendre son voisin de pallier, non ?
Sétékri par Claudie
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Aux confins
Un peu de philo
15 mai 2017
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Trottoir à la Nouvelle Orléans
Il ne faut pas blâmer une contrariété, ni même deux.
Mon réparateur de machine à laver (le linge) m'a laissée tomber comme une vieille chaussette (sale). Il a bien changé le joint du hublot il y a deux mois, mais l'eau coule quand même à flots sur le sol de la cuisine. Je n'ai rien contre l'eau qui coule à flots, mais dans un autre contexte.
Trafalgar falls à la Dominique
Je ne veux voir que le côté positif de cette micro-mésaventure (à l'échelle planétaire). Ce n'est pas désagréable du tout de descendre au lavomatic en bas de ma rue. Je flemmarde pendant que le tambour de la machine fait la révolution (j'évalue à environ 2 000 le nombre de révolutions effectuées pendant les 40 minutes du programme. Mieux qu'en 1789 où il n'y en a eu qu'une).
Merci Eugène (Delacroix, 1830)
La semaine dernière, seconde contrariété : j'oublie de redescendre chercher mon linge, ayant commencé à boire un verre avec mon amie Alex. C'est pas beau de boire je sais. Qu'à cela ne tienne, je fais un crochet le lendemain matin en allant déposer mon dernier né au lycée. Une bonne âme (dont j'ignorerai à tout jamais l'identité) avait mis de côté ma collection de petites culottes et autres irrésistibles atours.
Je préfère Aubade quand même
Toute guillerette, je redémarre mon vieux petit bolide rutilant, en empruntant la déviation (je vous fais grâce de l'histoire de la déviation). Cette route déviée fait face à la chaîne de montagne qui barre mon île du nord au sud (ainsi que du sud au nord si on veut être juste). La veille, nous avions subi ce qu'il est convenu d'appeler un temps de chiottes (dont on aurait tiré la chasse d'eau). Les rivières étaient sorties de leurs gonds (ou de leur lit, je ne me rappelle plus). Atmosphère donc inhabituelle et perturbée.
Et vlan ! C'est là que je fus frappée de stupeur. Je pilai immédiatement (non pas le mil, mais sur la pédale de frein). A notre vue s'offrait un spectacle surnaturel, que je tente de me remémorer.
La bande du sommet des montagnes émergeait d'un gros bourrelet de coton blanc nuageux, qui semblait être tombé du ciel. En dessous, la forêt sombre. Cette bande montagneuse etait violemment éclairée par la soleil levant, qui révélait des teintes acides. Prochainement sur vos écrans.
Cela aura duré moins d'une minute, pendant laquelle j'ai été tentée de dire "oh mon dieu", avant de me rappeler qu'il n'existe pas.
Comment ça on n'existe pas ?
Le mot de la fin est revenu à Swan : "Maman, on ne va pas travailler et on file en haut du volcan, plus jamais ça ne sera comme ça".
29 juillet 2016
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12:20
Rollier croqué en Espagne (1983)
Moi je dis Pokémon go.
J'imagine au moins deux retombées positives de ce jeu.
La sécurité routière.
Pour récupérer des pokéballs, il faut les capter au niveau des pokéstops, endroits en général emblématiques au bord des routes. Genre église ou fresque murale. Et plus on roule doucmement, plus est facile d'attraper deux ou trois pokéballs. Même chose d'ailleurs pour attraper des Pokémons. Donc à condition que ce ne soit pas le conducteur qui chasse, ce jeu a tendance à réduire la vitesse des véhicules.
La protection de l'environnement.
Il m'est venu une idée. Il faudrait inciter les chasseurs (de gibier réel) à devenir des chasseurs de Pokémons. Ils auraient le droit de garder leur jolie tenue de treillis, d'emmener leur chien, et même de prendre leur fusil réel (mais pas chargé). A la place de chercher des grives et des merles, ils chercheraient des Pokémons. Qu'ils pourraient mettre au congélateur virtuel en rentrant, en attendant de les cuisiner et les consommer virtuellement quand ils voudraient, avec des friends-hunters. On pourrait même imaginer de demander à Nintendo de développer un smart-faune (smart-fusil à réalité augmentée, similaire et aussi lourd que leur Winchester actuel, mais pourvu d'un petit écran pour voir ce qui se passe, et de pokéballs de fusil virtuelles).
Et voilà, c'était l'idée positive de la semaine. N'hésitez pas à en redemander, il y en aura pour tout le monde.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
30 mai 2016
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09:46
J'ai passé la journée d'hier dans mon train de banlieue Paris-Pointe-à-Pitre. Sur les 8h de vol : 7h de sieste, et une petite heure de lecture. Un magazine sur le yoga, dont j'ai retenu quelques idées. Se centrer sur soi, et sur ce qui nous lie. Certains l'appellent dieu, d'autres le grand tout, ou encore "la nature". C'est ce dernier vocable que j'adopte, depuis longtemps.
Les retours à la maison sont toujours un peu chargés. La moiteur, la fatigue du décalage horaire, la pensée des miens que je laisse de l'autre côté, les petits soucis du travail qui se profilent à l'horizon.
Alors je profite du petit matin pour dérouler mon tout nouveau tapis de yoga, épaisseur triple et caoutchouc naturel (émoticone sourire). Etant un peu troublée, j'opte pour une simple et courte séance de méditation (appelons un chat un chat comme disait quelqu'un que j'aimais). Je pose sur le tapis non seulement mes fesses, mais le tracas que je ressens. Je me concentre sur le souffle, je laisse passer avec plaisir le chant des oiseaux. Le chagrin vient, je le prends aussi tel qu'il est.
Il faut maintenant passer à l'alimentation du corps, le petit déj, pris avec Swan. Ce dernier reparti dans ses pénates, je reste un moment attablée, le nez au vent (il n'y a pas de vent). Et dans mon angle visuel, j'apercçois un être à 8 pattes se déplacer. A quelques centimètres de mon assiette, une belle et grosse araignée, venue de sous la table. Elle s'arrête tout près de moi, puis repart d'où elle est venue. Passées les quelques secondes de stupeur, ma raison me dit que je n'ai rien à craindre, et qu'elle est juste venue me déposer un message.
Araignée du matin, chagrin. Oui, mais pour mieux profiter de ce qui viendra ensuite.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
1 mars 2016
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11:03
Certains c'est des notes de musique.
D'autres des notes de couleur.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
16 mai 2015
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15:50
Une seule erreur en fait. Saurez-vous la repérer ?
Les odeurs c'est bien connu, vous ramènent sur des rivages sans que vous y preniez garde.
L'Instant navigue désormais en orbite, votre serviteuse a joué les Ariane, non pour retrouver mais pour casser un fil.
On dit de certaines personnes qu'elles sont attachantes. Comme pour leur donner des excuses. Aliénantes est le terme exact. Des liens, des filets. Qu'on se plait soi-même à poser.
On dit de certaines personnes qu'elles reviennnent de loin. Une amie dit qu'on revient tous de quelque part. Quelles que soient les contrées d'où nous venons, il est possible de donner autant que l'on reçoit.
Amis de la philosophie bonsoir !
Le week-end est encore presque entier, les brumes de sable et les sargasses puantes donnent une petite touche particulière, comme pour dire que tout change. Pendant que je vous parle, Sade chantonne sur FIP "Tell me why ?", et c'est troublant.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
3 janvier 2015
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23:18
Je me suis longtemps demandée ce que signifiait cet adage.
La preuve par l'exemple.
Cet après-midi j'étais un peu triste, mes fils étant partis coup sur coup, après des vacances passées au pays.
A peine rentrés de l'aéroport, coup de fil de Ludo "Maman, mon avion c'est demain, pas aujourd'hui. C'est la galère, je pourrai pas être lundi au taf".
Hum, je me suis un peu emmêlée les pinceaux dans les dates.
Retour donc de l'enfant. Pour tenter d'atténuer sa contrariété, je lui propose un massage. Qu'il s'empresse d'accepter.
Ce qui nous a permis, plus d'une heure durant, de parler en profondeur, ce que nous n'avions pas pris la peine de faire ces deux semaines passées.
Alors voilà, une bévue, pas d'avion, mais en retour un beau moment.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
16 septembre 2014
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11:34
D'abricots.
Gentiment offert par ma belle-mère.
Ma gourmandise du matin, c'est cette confiture d'abricots sur ma troisième tartine grillée, avant de terminer le bol de café au lait.
Hier matin, le pot résiste. Impossible de l'ouvrir. Un petit restant de chik m'empêche de débloquer la situation. Le boug' ne veut rien savoir. Et moi je fonds en larmes.
Ce matin, nouveau face à face. Je regarde mon tortionnaire du coin de l'oeil. Première tentative infructueuse. Je n'insiste pas, et tente de faire fontionner ma cervelle de poisson rouge. Je laisse mariner l'objet de mon désir 10 minutes dans l'eau très chaude. Il se laisse alors faire presque sans forcer.
Petite victoire sur la vie. Pendant ce temps, un couple de glis-glis se tournaient autour dans le jardin. Aucune idée de ce que ça laisse présager. Le dessin est de Jean Chevallier.
Post-scriptum. Ca fait aujourd'hui 25 ans que la Guadeloupe se réveillait d'un mauvais rêve nommé Hugo.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
14 juin 2014
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18:30
Fleur millénaire, offrant son coeur aux hommes (et aux iguanes, qui s'en délectent) inlassablement, année après année.
Ephémère, prometteuse, généreuse.
Une fois encore, elle va nous envahir de son parfum. Pour ensuite dipsaraître. Jusqu'à la prochaine fois.
Alors je veux y voir l'espoir et l'énergie de vie qui nous anime. Le parfum de la fleur du bois couleuvre est invisible, mais bien présent dans mon coeur.
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo
26 juillet 2013
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22:36
Les joues me brûlent.
Journée sans doute sous forte influence astrale dirait Madame Soleil, ou Françoise Hardy, où je ne sais qui.
Rémi prend son envol hors du nid. C'est chouette de voir son gosse partir confiant, même s'il quitte son île natale avec émotion.
Mon amie de l'Océan Indien a enfin donné des nouvelles, des mois que je me faisais du souci pour elle. Elle remonte doucement la pente.
La question qu'on peut tous se poser : la pente finit-elle un jour ? Est-on content lorqu'elle se termine ? Qu'est-ce qui nous donne l'étincelle pour vivre pleinement et pas seulement survivre ? D'accord, il y a plus d'une question, et sans doute pas de réponse. Ceci, et d'autres micro évènements à l'échelle planétaire, ont jalonné ma journée. Je suis emplie de sentiments contraires. Mais vivante et pleine d'une énergie inattendue.
Alors j'en profite pour me remettre au ménage, y'a du taf dans la chambre du petit !
Sétékri par Claudie
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Un peu de philo