8 septembre 2024
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Ou plutôt la photographe photographiée.
Vendredi soir, je sors à Pointe-à-Pitre pour une conférence à l'ex-Musée Schoëlcher, rebaptisé Musarth.
Voyez donc cette belle bâtisse ! En arrivant, une jeune femme se fait tirer le portrait sur le perron. Je ne sais pas pourquoi, je lui demande si je peux la photographier, je ne fais jamais ça d'habitude.
Bon c'est pas le tout. Nous sommes un peu en avance, et en profitons pour jété un zyé à l'exposition photo de Dominique Desplan.
Toubolman magnifique, malgré (à cause de ?) la noirceur (et blancheur) du propos. Domination, violence, héritage dont il va falloir se défaire. L'artiste est là et discute bien volontiers. Ce qui nous permet de comprendre un peu mieux certains clichés.
Et il est temps de rejoindre la salle de conférence. Shahine Héry va nous parler de son travail.
Sapristi (aurait dit mon cher Capitaine Haddock), Shahine est la femme que j'ai shootée sur le perron.
Je ne sais comment résumer son approche, alors vous irez peut-être chercher à en savoir plus sur son instagram. Une personne attachante et bourrée de talents.
22 juillet 2024
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Si...
Si le rateau était pelle
Si Henri s'appelait Hélène
Si l'on naissait de notre plus vieille âge
Si l'on utilait la voiture au Moyen Age
Si j'était une jument
Les Anglais parlerait Allemand
Si le monde était à l'enver
Je flotterais dans les aires
Si Messi parlait créole
Les adultes iraient à l'école
Si Cuba avait un roi
Le monde serait adroit
Signé Swan Bussière et Enzo Balanger - Année de création indéterminée
13 novembre 2023
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14:39
Mathilde et Pauline Bonnet sont soeurs artistes, et ont donné hier une conférence au Musarth de Pointe-à-Pitre. Le thème des deux journées, organisées par le Centre d'Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques, était "Le choc dans l'art".
Leur angle de vision est passionnant : à la fois psychologique, artistique, et philosophique. Mais en toute simplicité ! C'est un plaisir de les écouter, elles déroulent tranquillement à deux voix (mais combien de voies ?) leur réflexion sur la place du trauma dans leur oeuvre.
Les mots-clés seraient : séisme, sidération, déconnexion, gouffre, distance, inaccessibilité. Puis : tissage de passerelles, espoir de connexion, re-création de la relation.
Du point de vue artistique (c'est quand même le coin des artistes ici), ça se traduit par des gestes plastiques récurrents, des recouvrements de matière, pour cacher ce qui veut l'être, ou encore une stratégie du trop-plein qui permet aussi de masquer. Avec une petite touche de doré à la fin comme un leurre ou un appât.
A la fois Pauline et Mathilde ne donnent pas les clés de lecture, et à la fois elles décrivent le chemin dans leurs écrits et conférences. Du point de vue de mon nombril, ça ouvre beaucoup de pistes à défricher, ou déchiffrer.
Le titre de ce post évoque à la fois le fait de cacher, mais aussi celui de retrouver.
25 octobre 2023
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22:08
Cette image ne l'illustre pas, mais j'ai trouvé du changement à Pointe-à-Pitre lorsque je m'en fus y musarder hier matin, avec une personne chère à mon coeur. L'idée était de me trouver une jupe de gwoka : franc succès (digression dès le premier paragraphe, on est mal).
Là non plus, point trop de changement.
Mais dans la ville, plusieurs chantiers importants. Certains pour reconstruire des immeubles anciens. L'un avait brûlé il y a une quinzaine d'années, ils ont gardé le soubassement d'origine, avec ses grands vantaux de bois, arrondis. L'autre, dont le chantier est terminé, est très réussi ; il mêle un immeuble ancien repris presque à l'identique, à d'autres plus à destination de logement social. Etc... (oui, j'aurais dû prendre des photos).
Et puis avant de repartir, je me rappelle que le musée Schoelcher a été rénové, et s'appelle maintenant le Musarth. Chance, il est ouvert, et gratuit jusqu'à nouvel ordre. Beau dehors, beau et intéressant dedans. Cerise sur le gâteau, une exposition de peinture, où deux artistes ont peint à 4 mains. Ronald Cyrille (un de mes chouchous dont je vous ai parlé récemment), et Antoine Poupel.
Quelques images vaudront mieux qu'un long babillage !
En conclusion : la ville petit à petit réhabilite son patrimoine bâti.
1 août 2023
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Le coin des artistes, suite.
J'ai rencontré Ronald Cyrille dans l'atelier que lui prête le Memorial Acte depuis une année. Atelier immense, baies vitrées et portes ouvertes sur le quai de la Darse, avec mer, ciel et montagnes en toiles de fond. Et sans doute en étoiles de fond quand la nuit ouvre ses portes.
Son espace de travail est encombré de matière et d'idées. Les tubes de peinture jonchent le sol dans tous les sens. Les toiles s'appuient les unes aux autres, des centaines, plusieurs sont en cours.
A l'inverse, l'oiseau B est soigné. Une maman de la Dominique, un papa de la Guadeloupe.
Il m'explique doucement sa peinture, et quelques clés de décryptage. Les imaginaires caribéens et africains, les magies et les mythes, la mer qui sépare et la mer qui fait se rejoindre, les chiens symboles des fuites des esclaves, les barques des migrants.
Des toiles complexes à l'huile, des découpages de papier, des collages, des portraits. Ce sont ces derniers que je préfère.
J'espère que sa cote est encore raisonnable, auquel cas je ferai une petite folie.
12 avril 2023
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10:40
Chose promise chose due à Anna, une petite planche ornitho sur les oiseaux les plus communs de son quartier.
Je reviens bientôt pour faire les fleurs, les serpents et les possums !
9 avril 2023
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Ou comment faire entrer les insectes dans l'imaginaire positif des enfants.
Vendredi saint, San Antonio, il pleut et il fait froid.
Repli stratégique au Doseum. Un espace d'exposition et de jeu est dédié à Eric Carle.
Nice to meet you Eric.
5 avril 2023
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21:14
Sonnez tambours, vibrez trompettes, c'est reparti pour la rubrique "Le coins des artistes".
Raphaël ce peintre italien mort il y a 503 ans jours pour jour ? Dont le travail est admiré pour sa clarté de forme, sa facilité de composition et sa réalisation visuelle de l'idéal néoplatonicien de la grandeur humaine ? (c'est fou ce que je m'y connais en peinture classique).
Hé bien pas du tout.
Il s'agit de Raphaël, le petit dernier de la famille, qui n'a pas encore deux ans. Très en avance, il est à l'Académie Française. Bon, disons à la French Academy de Houston, petite crèche et école maternelle francophone. Les enseignantes viennent de différents pays francophones, et la semaine dernière c'était l'exposition des travaux des petits.
Miss Nicole, la tatie de Raphaël, vient du Rwanda. Alors c'est ce pays que sa classe a traité.
Très rare représentation d'un Gorille des montagnes, dans le plus pur style néopostmodernisme, époque indigo.
Et pour le plaisir de vos yeux bientôt éblouis, une ribambelle d'autres oeuvres majeures !
La Grèce curieusement fait partie de l'organisation internationale de la francophonie !
1 avril 2023
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01:18
Hier, je suis partie en exploration dans un quartier inconnu, dans la zone nord-ouest du centre de Houston. Aucun risque de se perdre par là, Yale street et Height boulevard dans l'axe nord-sud, et les rues perpendiculaires numérotées.
Ce qui permet de déambuler le nez au vent, et de s'arrêter tous les 3 mètres pour regarder des trucs intéressants.
Qu'ouïs-je, des perroquets dans cet arbre ? Allons voir de plus près. Je scrute le feuillage et frôle le torticolis. La scène se déroule le long de l'avenue, et un camionneur jovial me fait un grand signe, tout content de ma curiosité. Bref, c'était des Quiscales à longue queue et je n'ai pas réussi à les photographier.
Quelques minutes plus tard, je m'arrête bouche bée devant une exposition de grandes photos, accrochées à une grille. Renversantes les photos, alors je commence à les photographier. A cet instant, une homme de belle allure, dans une voiture décapotable (je n'invente pas), m'interpelle joyeusement, le feu étant au rouge. "Hey ! I took this picture !". Je le félicite derechef en faisant un gros effort pour dégainer deux-trois mots d'anglais à peu près dans le bon ordre. Et je photographie sa photo, bien qu'elle ne fût pas ma préférée.
Ci-dessous le fameux bougre, je n'ai quand même pas osé lui tirer le portrait à bout portant ! J'ai vu sur sa photo qu'il s'appelle Tom Flaherty, et trouvé sur le ouaibe qu'il est prof de photo à la Rice University. En creusant, j'ai trouvé quelques-unes de ses productions, voir là.
Well, l'inspectrice Colombette vous salue bien bas, et espère vous retrouver prochainement sur ses lignes.
28 mars 2023
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20:36
Tango parmi les tableaux
C'était la proposition du dernier jour d'une expo
Admiration des corps en mouvement
Et des scènes captées