15 août 2023 2 15 /08 /août /2023 13:10
Les arnaques de l'influence

Je me tiens les côtes de rire.

 

Il y a quelques jours, je tombe sur une vidéo Instagram dans laquelle une belle brune donne la recette hyper-facile et délicieuse (bien sûr) d'une sauce crémeuse à base de pois chiches, purée de sésame etc...

 

Well, il fallait quand même un genre de petit mixer. Je me rends donc au temple (de la consommation) le plus proche de chez moi. J'hésite de longues minutes entre 47 modèles, pour finalement choisir un Moulinex Blendeo-Blender 350 Watts. Avec ça, je devrais réussir les sauces du siècles, et qui plus est peut-être devenir une belle brune.

Ce matin, disposant de temps devant moi (je sais j'ai de la chance), je déballe l'engin et déchiffre la pierre de Rosette (notice).

 

Allez zou c'est parti, les ingrédients sont enfournés, et j'appuie sur le bouton.

 

Gzzzz. Ha, ça patine, les pois chiches bloquent la lame. J'ajoute un peu d'eau ? Pas mieux, ça tourne dans le vide. Je transvase dans l'autre récipient, peut-être plus adapté ? Mais l'épaisse purée produite colle aux parois.

 

Je retransvase dans le premier récipient (j'en renverse bien sûr au passage), ajoute encore de l'eau. Ça finit par ressembler vaguement au produit escompté.

 

J'ai déjà sali la moitié de la cuisine. Il me reste maintenant à verser le brouet dans un contenant adapté pour le mettre au frais. Ha mince, il est trop petit, ça déborde. Qu'à cela ne tienne, je trouve une barquette en plastique jetable que je n'ai pas jetée. Au passage, la maryse (sorte de spatule molle dont la fonction est de ne rien perdre en transvasant), la maryse donc fait un vol plané et crépit le carrelage. Mais au moins, la taille du contenant est parfaite !

 

Sauf qu'il est fendu dans le fond. Une matière un peu semblable à une boue marron et épaisse se répand insidieusement sur le plan de travail.

 

Je vous épargne la fin du combat. A l'heure où je vous parle, la purée marron est enfermée au frigo jusqu'à nouvel ordre. Je cherche maintenant un bon exorciste sur Instagram (belle brune s'abstenir).

21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 14:30
Les risques de l'auto-stop

Laissez-moi 

Vous conter

Ce qui m'est arrivé

 

Roulement de tambours, mon dieu la pauvre petite s'est-elle fait fait agresser ?

 

Hier, après une matinée fort plaisante à Basse-Terre et Rivière-Sens (mais quel sens ?), je repris la route au volant de ma Fiat 500 aubergine (ça doit faire une belle ratatouille).

 

Un monsieur en plein cagnard avait le pouce levé

Alors je l'ai fait monter

Gourbeyre c'est la que je vais

Me dit-il soulagé

 

Bref j'arrête les rimes. Un charmant petit monsieur, bavard et joyeux.

 

Le trajet nous a permis d'échanger quelques vues sur la vie en général, puis il a fallu s'arrêter un peu en chien sur le bord de la route. Au revoir, merci ! Je démarre, un coup d'oeil dans le rétro et je le vois au loin qui fait un grand geste du bras. Sans doute pour saluer une connaissance.

 

Je termine le trajet en écoutant Fabrice Drouelle, l'histoire d'un gourou allemand pédocriminel ayant sévi pendant 40 ans dans une secte au Chili. Amis de la poésie bonsoir.

 

Quel fut donc le crime de mon auto-stoppeur ? En reconstituant les faits, voici mon hypothèse.

 

J'avais laissé traîner mes sandales à l'avant, au niveau de la place passager (ça c'est un fait).

Le monsieur (appelons-le Hector), en descendant un peu à l'arrache, a fait tomber une de ces magnifiques sandales de marque Les Tropéziennes, acquises il y a peu.

Se rendant compte de sa bévue, il me fit un grand signe, que j'interprétai comme ne m'étant pas destiné. 

 

Voilà comment aujourd'hui je me retrouve à moitié va-nu-pieds. 

 

 

 

 

 

 

5 mars 2023 7 05 /03 /mars /2023 23:15
Découverte à Bouteiller

Quand je pense qu'il m'est arrivé de douter de l'existence des extra-terrestres.

Au début, j'ai benoîtement pensé qu'il s'agissait de deux graines.

Découverte à Bouteiller

Pour une meilleure compréhension, il faut que je vous raconte qu'hier je suis allée me promener avec des amis à la cascade Bouteiller. Sans trop digresser (dommage), je dirais comme ça que c'était très sympa. Au moment de reprendre le chemin de la remontée et des dombrés ouassous, à proximité d'une monstrueuse racine tenant lieu de contrefort à un grand arbre, c'est là que je les aperçus.

Découverte à Bouteiller

Les soi-disant graines. Avouez qu'il y a de quoi se tromper. Mais après avoir consulté les oracles, les algorithmes, les copains et les botanistes de céans, résultat : des nèfles. Enfin aucun résultat, inconnues au bataillon. Une légère ressemblance avec les graines Oeil de boeuf, mais sans plus.

Découverte à Bouteiller

Pour en avoir le coeur net (comme dit souvent Tintin), j'ai à nouveau photographié les objets de ma curiosité. Et c'est là que l'évidence s'imposa à moi. Telle le pipi du chat de mon voisin (ce sera le sujet d'un prochain article, je suis sure que vous bouillez d'impatience).

 

Des aliens ! Avec leurs sourires perfides sur fond galactique.

 

Par prudence et lâcheté, je les ai laissés à mon amie pour qu'elle complète sa collection de graines...

3 février 2023 5 03 /02 /février /2023 22:12
Profession libérale

Léger luxe feutré d'un cabinet d'avocat.

 

Profession libérale

Vue édulcorée, on croirait que c'est le paradis dehors. Clim en marche, j'avais prévu avec mon nouveau sweat en pilou-pilou.

 

Profession libérale

Un homme sympathique à l'accueil. Le tableau évoque pour moi la guerre au Cambodge. Lui y voit plutôt la récolte du riz.

 

Profession libérale

La consultation est terminée. Pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir, ne s'épousent-ils-pas ? ?

8 septembre 2021 3 08 /09 /septembre /2021 22:18
Kembé rèd Captain Flam'

Voici la démonstration matinale que tout peut arriver (sans que l'on sache si c'est le pire ou le meilleur).

 

En l'occurence, une contre-illustration de la tartine qui tombe toujours du mauvais côté.

 

Une analyse de l'image ci-dessus, réalisée à l'aide du logiciel "Mes neurones sont gratos", donne les mots-clés suivants : sol de ma terrasse (oui je sais un peu rustique), rainure diagonale artistement cadrée par mézigue (comme eût dit Bébel, encore en vie il y a trois jours), espèce de truc dans le tiers inférieur gauche de l'image.

 

Les indices sont pauvres, et je crains que vous ne résolviez jamais cette énigme. Pourquoi donc cette image évoque-t-elle l'espoir et l'optimisme ? (tout au moins dans mon esprit tortueux, mais c'est le seul dont je dispose à ce jour).

Kembé rèd Captain Flam'

"Bon si on en venait aux faits" dit Jok'Air le rappeur du XIIIème.

 

Ce matin, je prépare le petit déj pour moi et mon doudou (je sais, normalement on parle de soi en dernier mais là j'ai pas envie). En plus de café-ovomaltine, pastèque, tartoches beurre salé / confiture d'églantines (bonjour les circuits courts), il y a les petits comprimés de spiruline pour être en super-forme.

 

L'un d'entre eux m'échappe, et tombe par terre. Impossible de le localiser. Où diantre a-t-il atterri ?

 

Hé bien voilà, il a atterri sur la tranche, se dérobant ainsi en partie à ma vue.

 

La probabilité était faible n'est-ce pas ? En d'autres termes, on n'est pas à l'abri d'un coup de chance. Spécial dédicace à Captain Flam'.

 

J'ai bien fait de créer cette rubrique ("Sans aucun intérêt").

1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 00:12
Sans sachet SVP

Je ne sais pas pourquoi, les vendeuses de pain (et gâteaux) de Baguet Shop à Colin ne sont en moyenne pas très sympas. Moi j'aurais voulu le sourire de la boulangère, à défaut de celui de la crémière !

 

Là où ça devient vraiment rigolo, c'est quand je leur demande de me servir le pain comme ça. Depuis peu, j'ai décidé de refuser que mon bâtard multi-céréales soit glissé dans un sac papier, voire même (bon dyé sénièr) un sac en plastique. Donc siouplé, vous me le remettez en mains propres, même si je ne me les suis pas lavées.

 

La première fois, ce fut l'incompréhension. il n'était pas envisageable dans les circonvolutions cérébrales de Géraldine (admettons que la boulangère s'appelle Géraldine, ça humanisera le propos), qu'un pain fût servi en tenue d'Adam.

 

La seconde fois, Géraldine ne demanda pas d'explications, mais ses yeux manquèrent de rouler hors de leurs orbites, ce qui aurait fait désordre dans l'étal de gâteaux.

 

La troisième fois, ce n'était pas Géraldine à Colin, mais Marie-Séraphine à Rivière-Sens, pas plus tard que tout-à-l'heure. Il faut dire qu'en sortant d'une réunion à Basse-Terre, j'ai pris le chemin des écoliers, et j'ai fait un crochet par la marina de Rivière-Sens, pour deux raisons : j'avais envie de boire un café au lait face à la mer, et on m'y avait indiqué une bonne boulangerie. Vous voyez où je veux en venir.

 

Marie-Séraphine quand je lui demandai de renoncer à l'idée du sachet, eut l'air bien embêtée. "Mais si le patron voit que je fais ça, il ne sera pas content".

 

A quoi ça tient le désastre écologique auquel nous sommes confrontés !

27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 00:25
La Havane, 2004

La Havane, 2004

Dimanche matin, je n'ai croisé ni le roi ni l'empereur et encore moins le petit prince.

 

J'ai par contre croisé sur la route de la Lézarde un monsieur à fière allure. Jolie chemise à carreaux, pantalon de toile, et une improbable cravate dans les tons de jaune. Il portait à la main un joli rameau. 

 

Comme j'étais en voiture et lui à pied, l'apparition fut brève, et mon cerveau me fit un retour d'information rapide : "Ce monsieur va sans doute rendre visite à une personne chère à son coeur". Et j'en fus toute émue.

 

Quelques secondes plus tard, toujours le même cerveau (il faudrait savoir tout de même) répliqua en un éclair : "Mais non ! Le rameau dans sa main est un Cycas, justement le rameau que les catholiques pratiquants utilisent à la place des rameaux de buis, vu que le buis que nenni par ici. Alors ce monsieur va tout simplement à la messe". Et je fus toute réjouie de voir la gentillesse et la simplicité sur le visage de cette homme.

 

Comme c'était le dimanche des Rameaux, tout cela était cohérent et je crus mon cerveau numéro 2.

6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 01:29
Colin en bas d'chez moué

Colin en bas d'chez moué

Incroyable.

 

A peine arrivée sur notre belle île, et alors même que les vents sont proches du zéro infini, l'impact est déjà abassourdissant.

 

Vous voyez cette route ? Quatre mois qu'elle était en travaux, quatre mois qu'on se tapait la déviation.

 

Eh bien aujourd'hui la voie est libre. Merci Irma !

15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 00:05
Trottoir à la Nouvelle Orléans

Trottoir à la Nouvelle Orléans

Il ne faut pas blâmer une contrariété, ni même deux.

Mon réparateur de machine à laver (le linge) m'a laissée tomber comme une vieille chaussette (sale). Il a bien changé le joint du hublot il y a deux mois, mais l'eau coule quand même à flots sur le sol de la cuisine. Je n'ai rien contre l'eau qui coule à flots, mais dans un autre contexte.

Trafalgar falls à la Dominique

Trafalgar falls à la Dominique

Je ne veux voir que le côté positif de cette micro-mésaventure (à l'échelle planétaire). Ce n'est pas désagréable du tout de descendre au lavomatic en bas de  ma rue. Je flemmarde pendant que le tambour de la machine fait la révolution (j'évalue à environ 2 000 le nombre de révolutions effectuées pendant les 40 minutes du programme. Mieux qu'en 1789 où il n'y en a eu qu'une).

Merci Eugène (Delacroix, 1830)

Merci Eugène (Delacroix, 1830)

La semaine dernière, seconde contrariété : j'oublie de redescendre chercher mon linge, ayant commencé à boire un verre avec mon amie Alex. C'est pas beau de boire je sais. Qu'à cela ne tienne, je fais un crochet le lendemain matin en allant déposer mon dernier né au lycée. Une bonne âme (dont j'ignorerai à tout jamais l'identité) avait mis de côté ma collection de petites culottes et autres irrésistibles atours.

Je préfère Aubade quand même

Je préfère Aubade quand même

Toute guillerette, je redémarre mon vieux petit bolide rutilant, en empruntant la déviation (je vous fais grâce de l'histoire de la déviation). Cette route déviée fait face à la chaîne de montagne qui barre mon île du nord au sud (ainsi que du sud au nord si on veut être juste). La veille, nous avions subi ce qu'il est convenu d'appeler un temps de chiottes (dont on aurait tiré la chasse d'eau). Les rivières étaient sorties de leurs gonds (ou de leur lit, je ne me rappelle plus). Atmosphère donc inhabituelle et perturbée.

Ha mélie !

Ha mélie !

Et vlan ! C'est là que je fus frappée de stupeur. Je pilai immédiatement (non pas le mil, mais sur la pédale de frein). A notre vue s'offrait un spectacle surnaturel, que je tente de me remémorer.

La bande du sommet des montagnes émergeait d'un gros bourrelet de coton blanc nuageux, qui semblait être tombé du ciel. En dessous, la forêt sombre. Cette bande montagneuse etait violemment éclairée par la soleil levant, qui révélait des teintes acides. Prochainement sur vos écrans.

Cela aura duré moins d'une minute, pendant laquelle j'ai été tentée de dire "oh mon dieu", avant de me rappeler qu'il n'existe pas.

Comment ça on n'existe pas ?

Comment ça on n'existe pas ?

Le mot de la fin est revenu à Swan : "Maman, on ne va pas travailler et on file en haut du volcan, plus jamais ça ne sera comme ça".

13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 23:32
Chipé sur http://benissa.eklablog.net

Chipé sur http://benissa.eklablog.net

Il est des lundis matins plus comateux que les autres. Je n'entrerai pas dans le détails des festivités de ce week-end à peine achevé. Toujours est-il que lorsque le réveil a sonné, j'étais très loin, en voyage chez Morphée et ses potes.

 

Ouverture de la paupière gauche, la droite a dû suivre mais je ne m'en souviens pas. Enchaînements réflexes, j'ai réussi à nourrir mon corps et celui de mon fils et à me vêtir. Et hop voilà même pas mal, je suis au taf et je me lance dans la semaine, à corps perdu ou presque.

 

Pause sandwich bien méritée, je m'attable au lolo du coin. Pas de chance, le France-Antilles a pris fin, alors comment passer le temps ? Mes voisins de bistrot compatissent, et l'un d'entre eux m'offre son journal. Puis veut m'offrir à boire ce que je trouve prévenant de sa part. Nous négocions pour de l'eau minérale bien fraîche.

 

Sandwich fini, je vais m'offrir une petite glace coco de la marque Paradis (le paradais sinon rien). Et c'est à ce moment que Madame Daninthe, une des saintes patronnes de ce lieu, me demande à voie basse si par hasard je n'aurais pas mis mon tee-shirt à l'envers. Nom d'un petit bonhomme c'est ma foi vrai. Pas devant-derrière. Non, à l'envers avec l'étiquette dans le dos.

 

Je retourne déguster mon sorbé koko près de mes voisins, dont l'auteur des cadeaux me presse de questions. Je vous les épargne, il faut tout de même ne pas abuser de la patience du lecteur.

 

Il demande un moment si j'ai un numéro de téléphone. Je répond benoîtement que oui. Il renonce à s'engager dans cette voie et conclue que demain, il m'apportera un avocat bien mûr.

 

Revenue sur les lieux du crime de mon travail, je narre l'affaire du tee-shirt à l'envers à mes deux petites collègues (qui font chacune une tête de plus que moi).

 

Devinerez-vous ce que m'a dit l'une d'entre elle ?

 

"Tu sais que lorsqu'on met un vêtement à l'envers, c'est signe qu'on va recevoir des cadeaux ?"

 

C'est décidé, je renonce à comprendre le monde.