24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 00:10

* en créole : sé far-la sé tan nou.

 

Personne n'est parfait, surtout moi. Des lacunes comme s'il en pleuvait.

 

Rendez-vous compte, je ne connais pas la Bretagne. Alors que je suis fière de compter parmi de vrais amis au moins une demi-douzaine de bretons.

 

Je devrais dire que je ne connaissais pas la Bretagne. Parce que j'ai profité de quelques jours cet été pour attaquer à l'Ouest. Tant qu'à faire, j'ai misé sur l'extrême. 

Phare de Nividic et ses deux acolytes.

Phare de Nividic et ses deux acolytes.

Toujours plus à l'Ouest. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le Professeur Tournesol. Le phare de Nividic est situé à l'extrême ouest d'Ouessant, l'île la plus à l'ouest de l'ouest du Finisitère.

 

C'est donc sur Ouessant que j'ai jeté mon dévolu pour découvrir la Bretagne. Attention, ça ne rigole pas dans le secteur, le Fromveur gronde !

Phare de la Jument, seuil de l'océan.

Phare de la Jument, seuil de l'océan.

Le Fromveur, c'est cette espèce de bouillonnement que vous apercevez au pied de la Jument. Même par temps calme, ce qui était le cas, il y a un vieux courant qui peut s'opposer au vent (quelle idée), créant ainsi de dangereux tourbillons.

A un quart d'heure de la gare Montparnasse, porte de la Bretagne.

A un quart d'heure de la gare Montparnasse, porte de la Bretagne.

Je réalise que je n'ai pas commencé par le commencement. Ceci dit, il n'est nullement gravé dans le granit qu'un récit doive suivre le cours du temps.

 

Ma petite aventure a commencé en gare de Versailles Chantiers. Le soleil levant se reflétait sur le brillant des rails, et je vous jure que c'était drôlement beau ("Marie-Thérèse, ne jurez-pas !" - Etienne Chatiliez, 1988). J'avais pour compagnon Jolly Jumper, mon fringant destrier. Un magnifique VTT de marque Giant. Et hop, je le colle dans le train de banlieue, puis dans le TGV Paris-Brest.

 

L'aventure commence au moment du départ du TGV. Un troupeau de jeunes gens sympathiques est tout affolé, car ils ont des vélos, mais pas les billets qui vont avec. Et la contrôleuse n'est pas décidée à les laisser monter dans le train. Au dernier moment, cette brave fonctionnaire se dit qu'il serait dommage de gâcher leurs vacances, et contrevient au règlement.

 

Mais le train a sifflé trois fois et les petits jeunes galèrent pour embarquer, quelques-unes vont-ils rester sur le quai ?

 

C'aurait été compter sans tante Claudie, qui attrape les vélos et les mets dans l'espace dédié. Ouf que ! C'est parti et tout le monde est à bord.

Le phare du Minou, non loin de la baie de Brest.

Le phare du Minou, non loin de la baie de Brest.

Paris-Brest sans histoires. Le plan est de rallier le Conquet (28 km) avec Jolly Jumper, et un un petit crochet par le phare du Minou (je n'invente pas) qui m'a été conseillé par un autre breton que je connais. Formidable. Sauf que je n'avais pas prévu que faire du vélo avec un sac à dos c'est un peu fatiguant, surtout qu'il y a quelques reliefs dans cette belle région. Je pédale à toute allure de peur de rater le bateau pour Ouessant. Je passe entre les gouttes, et j'arrive en nage avec une heure d'avance au port du Conquet.

Qui dit port dit phare. Du Conquet, de section carrée.

Qui dit port dit phare. Du Conquet, de section carrée.

Pendant que je dessine, une dame vient m'informer que ce sont les grandes marées et un monsieur me dire que lui aussi il peint. 

 

Et puis mon amie Marion arive échevelée (une belle crinière blonde). Nous sommes drôlement contentes de nous retrouver. Encore une bretonne passée par la case Guadeloupe.

Le phare du Créac'h, en tenue de bagnard.

Le phare du Créac'h, en tenue de bagnard.

Marion me tient compagnie une nuit et un jour. Le soir, gros coup de chance. Au resto, il y a du ragoût (de mouton) cuit sous la motte. Demandez à Google ce que c'est. Après une bonne nuit dans le bourg de Lampaul, nous enfourchons nos destriers pour aller à la pointe du Pern. Abritées derrière un rocher, nous cassons la graine, puis je croque le phare pendant que la petite pique un roupillon. Que tout celà est bel et bon. 

Le phare du Stif.

Le phare du Stif.

Mon amie est partie, j'ai deux jours pour explorer l'île.

A nouveau le Créac'h, sous un autre angle.

A nouveau le Créac'h, sous un autre angle.

Des goélands.

Des goélands.

Des murets délimitaient les propriétés.

Des murets délimitaient les propriétés.

Maison bleue, mer bleue, ciel bleu. Mais pas les mêmes bleus.

Maison bleue, mer bleue, ciel bleu. Mais pas les mêmes bleus.

Le bourg à la nuit tombante.

Le bourg à la nuit tombante.

Je dîne seule (langoustines), passe une nuit agitée (insolation) et une matinée laborieuse (vélo, crevé à l'avant, dégonflé à l'arrière).

Le phare de Kéron et Molène. Un coup de vent a plié mon papier.

Le phare de Kéron et Molène. Un coup de vent a plié mon papier.

A proximiité du Créac'h. La boucle est bouclée.

A proximiité du Créac'h. La boucle est bouclée.

Je n'ai que le temps de repasser prendre mes affaires, et sauter dans le bateau après un bon cidre pression au port du Stif. Traversée sans histoire, la mer est ultra-calme.

 

Enfin si, une petite histoire quand même. Je trouvais mon voisin sympathique sur le bateau. Je tente donc une approche pleine de finesse, genre "c'est fou tous ces récifs dans le coin". Le gars ne me répond pas. Quel ours. Un de ses amis me dit discrètement qu'il est sourd !

 

Penn Ar Bed je t'aime ! 

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