13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 16:22


Matin depuis Fondamenta Nuove.

Voir Venise et mourir.



Cimetière de San Michele

Voir Venise et vouloir y revenir.


Maraîcher nautique Boulevard Garibaldi.

Marcher dans Venise le matin à la fraîche (à cette occasion, il est possible de voir de vrais vénitiens, de se laisser porter par la brume, d'observer le manège du service de voierie qui enlève les petits sachets poubelles déposés à même le sol sur le pas de chaque porte).

Marcher dans Venise en famille, en prenant soin de ne pas égarer un enfant dans une ruelle sombre ou sur le pont bondé du Rialto.

Marcher dans Venise jusqu'à la place San Marco au moins une fois par jour pour assouvir la passion de Swan pour les pigeons.
 


Prendre le vaporetto pas trop souvent (6 Euros 50 le ticket),

... mais quand même pour débarquer à Burano, l'île arc-en-ciel.

Où à Torcello, l'île aux cigales.

Et retourner une dernière fois place San Marco.
 

7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 19:42


French kiss. Artiste anonyme.


On dit que rien ne change dans cette ville de Versailles, tenaillée par le conservatisme des Beaux-Arts. Eh bien cette fois (juillet 2009), il y eut du nouveau. L'art est dans la rue. Sur la rue plutôt, à même les bandes blanches des passages piétons.

Dans le quartier Notre-Dame, presque tous les clous sont agréablement contaminés par ces graphismes qui me paraissent émaner de la même main. Le principe semble être un dessin très rapide, peut-être avec un système qui fait couler de la peinture liquide. Donc pas le temps de finasser, et ça donne quelque chose de spontané et ultra-beau (enfin je trouve coooa).

Deux problèmes générés par cet art : 1)- la gêne occasionnée pour les enfants de voir leur maman photgraphier la chaussée devant tout le monde, 2)- le risque de se faire écraser en admirant les oeuvres, compte tenu de leur localisation. Mais on n'a rien sans rien, s'pas ?

Ci-dessous, quelques morceaux choisis.

Variante sur plaque de gaz.

Un petit air de saxo.

 Vague à l'homme.

Voir loin.

 Allez ciao...

5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 21:10



En effet, rien de tel qu'un voyage pour relancer un élan épistolaire, érodé depuis quelques mois, englouti dans les vagues quotidiennes de la vie. Finalement, est-ce bien raisonnable que je me remette à écrire ? Je pose la question à vous qui allez me subir. Espérant bien sûr que la réponse sera "oh oui, nous attendions ce moment avec impatience".

Alors ce n'est pas "Bécassine en Bretagne", mais "La famille Bubu à Paris, en Italie et en Savoie".

Par où on commence ?

 

Par le plus près, Paris-Versailles... Rendez-vous page suivante.

9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 10:36
Pendant le week-end du 1er mai, j'ai entrepris de faire un peu de jardinage, à savoir aménager une plate-bande derrière la maison, avec comme objectif d'y planter la pervenche de Madagsacar reçue en cadeau pour mon gnegnetième anniversaire.

Il me fallait de la terre pour créer cette plate-bande. Je partis donc guillerette et néanmoins armée de ma pelle et mon seau, et commençai à gratouiller le tas de compost pour incorporer un peu de matière organique dans ma terre.

Quand tout d'un coup, je commis une imprudence. Je levai les yeux.

J'aurais dû en toute logique voir la crête forestière qui sépare la vallée de la Lézarde de celle de la Moustique. La crête était bien là, mais affreusement amputée d'un saignée de terre rouge.
Quoi !! Un glissement de terrain ? Non, on distingue un chemin très pentu et un peu plus bas une terrasse. Un futur lotissement ?? Sur ces pentes vierges, quelle misère...



J'ai ravalé ma colère, non sans couiner au scandale auprès de ma famille, habituée à mes coups de déprime liés au mitage des payasages.

Aujourd'hui 8 mai, nous décidons d'aller chercher Yannick pour aller à la plage. Yannick habite juste au bas de la fameuse crête défigurée. Il me lâche comme ça : "Le gars n'a pas demandé à la mairie pour faire ça, il va être en procès et devra replanter chaque arbre". Oui mais ça n'est pas possible, la saignée est trop pentue, et des glissements de terrain ont déjà commencé.



Conclusion : il y avait peu de vagues à la plage, ma pervenche est plantée et j'y ai ajouté des pieds de menthe. Ludo me dit que je ne devrais pas trop m'impliquer, ce n'est pas bon pour la santé.
8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 23:05


En vacances au bord de la mer ou d'un grand lac, de drôles de petits oiseaux des rivages, dans les bleu-gris, qui avalent ou régurgitent des poissons argentés. Rémi se demande s'ils recrachent des rapalas (appâts de pêche en plastique, mimant des poissons, ndlr).

Puis, derrière eux, commence à émerger des flôts comme un gros rapala bleu argenté. En fait, c'est une longue planche de surf qui finit par sortir complètement de l'eau. Je largue les amarres et enfourche la planche, qui se meut par elle-même sur la mer. Ca fonctionne même sur la route, je suis sur la nationale qui passe devant la maison d'Orvilliers.

Je réalise que je ne maîtrise pas vraiment la direction ni la vitesse. Mais je parviens malgré tout à faire un demi-tour en dérrapage et à me ranger devant la maison...

(production onirique de la nuit dernière)
28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 23:30
C'est dingue, pas moins de deux articles en moins d'une heure, que fait le comité de contrôle des rythmes rédactionnels ?



Je vous avais plus ou moins promis de parler des Rondes Vertes, et j'ai un peu de temps devant moi. Le titre évoque donc le fait de tourner en rond dans une ambiance verte, c'est tout-à-fait ça.

Once upon a time, mon fils aîné (j'adore dire mon fils aîné) s'est mis à faire du VTT, et a atteint un bon petit niveau. Bien qu'ayant un bon vélo, il lui en fallut un plus mieux, afin de devenir le plus rapide et tenter d'escalader les podiums, en plus des monts et des vaulx. Il me céda donc son ancien vélo, ce qui équivalut à donner de la confiture à une cochonne. La cochonne s'entraîna à son rythme et le plus souvent seule, et découvrit le coeur battant tout un tas de petits sentiers peu battus, sauf par les pluies, les sabots des vaches (au secours), et parfois les pattes des chiens (au secours).

Je n'exagère que très peu en disant que ces promenades en solitaire étaient exaltantes.

Bref, j'arrête de vous bassiner avec mes états de dame, et j'en viens aux faits. L'autre dimanche, je me suis inscrite à une rando populaire en VTT, organiséee par l'ACVPB (le cleube de mon fils aîné), et qui rassemble depuis 3 ans pas moins de 500 simplets, arborant tout comme moi une mine ravie rien qu'à l'idée d'aller arpenter les collines, les rivières et tout le reste. Pas moins de 5 parcours, allant du raisonnable (12 kms) au monstrueux (68 kms, dont des portages vertigineux et des traversées de torrents que c'est pas bien raisonnable tout de même).

J'ai choisi le 31 kms, et je vous le dis tout de suite, je suis allée jusqu'au bout.



Mis à part le fait que le lundi, ma démarche rappelait curieusement celle de Carmen Cru, ce fut un bonheur total, avec un bon lot d'émotions, d'efforts, de gadins (ces foutues pédales), de bleus et de boue. Et surtout de paysages auxquels on n'a pas souvent accès.

Si les petits cochons ne me mangent pas, j'y retourne l'an prochain.
28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 23:09
Les lecteurs attentifs que vous êtes auront remarqué que j'ai légèrement relouqué ce blogounet. J'ai exploré les options de configurations avancées pour remettre un peu d'ordre, et j'ai trouvé un nouveau nom : l'Ordinaire.



Mais pourquoi ça ? L'Ordinaire c'est la boisson préférée de 9 enfants de Guadeloupe sur 10 (je n'ai pas les statistiques pour les voisins du dessous Martiniquais). Il s'agit d'une limonade anisée, à boire très fraîche. Curieusement, ce produit n'est pas exporté dans l'hexagone (hexagoné, je viens d'inventer un néologisme), alors que son goût et son packaging le permettraient largement.
Cette boisson existe depuis plus de 50 ans ici, avec toujours le même graphisme : un chapeau de paille.

Alors voilà, j'aime bien ce qui tourne autour de ce produit, en plus de l'idée de trouver du merveilleux dans les choses ordinaires.

Amis de la poésie, bonsoir.
18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 19:52


Saint-Louis de Marie-Galante, le lundi de Pâques

Nous partîmes à 12, et grâce à un bon vent fort
Nous ne mîmes que 5 jours pour arriver au port.

 

Un truc qui devrait être obligatoire et remboursé par la sécu : la voile en famille et en amis. C'est pas cher (non non, faites le calcul), et ça peut rapporter gros (des poissons à la traîne par exemple, quoi que cette fois on ne peut pas dire qu'on ait vécu de notre pêche).

J'essaye de camper un peu le décor et les protagonistes. Avant ça, j'enregistre en brouillon, je dois aller chercher nos dossards pour les Rondes vertes. "C'est quoi les rondes vertes ?" vous écriez-vous tous en choeur. Je vous le dirai la prochaine fois.

Jade. N'a que la moitié du gène qui permet d'enrouler la langue (mais dispose de la totalité des gènes de la malice).

 

Anouk. Supporte courageusement des parents qui ne loupent pas une occasion de l'emmener faire des promenades à terre sous le cagnard ou sous la pluie, au lieu de rester peinards au bateau.

 Kim & Swan. On ne les présente pas.


Euh lui c'est Yannick. Arrière petit-fils de moine tibétain, doté du gène de lévitation inverse.


Rémi. Au saut de la couchette, en phase de reconnection neuronale.

Nat. Spécialiste en règle de cra (et en règle de trois). Auxiliaire de navigation précieuse.

Jeff. Promoteur de lunettes internettes. Accro à l'arnica sous toutes ses formes.


Angèle. Spécialiste en coloriage de chromosomes de canne à sucre (la teinture à chromosome a coulé sur son tee-shirt).

Jean-Christophe, alias Coco. N'a pas arrêté de chiper 'Les 7 Eves' et 'Malavita' aux filles. L'avons exhorté avec succès d'exorciser sa peur de barrer.

Pis quand même, Popo et Moman étaient là.

Démarrage en douceur en fin d'après-midi depuis la marina. Cette fois, c'était plein sud, objectif le bout du monde (avec quand même la contrainte de rentrer au bout de 5 jours). Pour ne pas trop forcer, nous passons la nuit à l'îlet Gosier, situé à la vertigineuse distance d'nviron 2 miles de notre point de départ. Etant en compagnie de personnalités scientifiques de renom, l'une d'entre elles, néanmoins de sexe masculin, nous livre à une expérimentation en aveugle. Il s'agit de faire la différence entre les deux marques de bière embarquées. Fastoche, entre la Corsaire et la Carib, impossible de s'y tromper. Beuuh, on a eu beau essayer plein de fois, on ni ya pa arriver !

Le lendemain, journée magnifiquement pluvieuse, effets de Manche. Vent bizarroïde qui nous pousse difficilement jusqu'aux Saintes. Jeff se prend un méchant retour de winch dans l'avant-bras, et commence donc à s'oindre et gober de l'arnica. Un tour dans le bourg pour certains. Devant l'église, un beau santois en tunique blanche et barbe jaunie prophétise : "Jésus ne travaille pas aujourd'hui".

Pas moyen de mouiller à l'îlet Cabri, trop de monde en ce jeudi saint. Nous aterrissons au pain de Sucre, nuit tranquille, notre cata de 46 pieds (quasiment un mille-pattes) est stable. Le lendemain, nous arpentons les mornes pour trouver un gendarme ou un policier en service, il nous faut un papelard attestant que nous sommes partis. Mais c'est vendredi saint, on ne trouve personne à part des iguanes et des poules. Tant pis, les douaniers dominicais nous prendrons tels que nous sommes.

Samedi, démarrage en trombe pour la Dominique. Le plan d'eau des Saintes est toujours aussi turbulent, on empanne et Jeff se trouve comme qui dirait un peu projetté par le paland sur un des montants du tau. Ce coup-ci c'est la tête et le bras qui prennent, mais le tube d'arnigel est à portée de main, et les granules font leur office. Allez, maintenant on avance bien, la mer est belle, et ça mord. Un baracuda, pas de bol, on le remet à l'eau après une manoeuvre effectuée de main de maître pour se mettre à la cape (c kwa sa ?).

Nous atteignons la pointe de Portsmouth, et à ce moment, une barque jaune nous fait signe et nous guide vers le mouillage. C'est Cobra, qui essaye de faire marcher le commerce local. Il y réussit, nous acceptons de mouiller sur une bouée moyennant quelque monnaie.  Fruitman arrive également avec sa barcasse, il nous propose des pamplemousses. Tomorrow man, laisse-nous arriver.

Ballades dans le bourg, puis le lendemain, objectif la crête de la montagne. On ne la trouve pas vraiment, mais tout ça est vert escarpé, gorgé d'humidité. L'herbe sur le bord de la route, c'est de la citronelle. Des icaques et des cajous en pagaille. Tout là-haut, des cultures vivrières (ignames, cives, tomates...).

Bon allez, nou ka chapé, on part à Marie-Galante. Euh alors Jeff, pour quoi tu as mis la traîne ? Le fil de pêche est tout entortillé dans l'hélice, et peu après, on se rend compte qu'une latte de grand-voile se fait la valise. Retour au mouillage, etc... et c'est reparti... Dimanche pascal très très pluvieux à Marie-Galante... Allez, on dort à Saint-Louis, on flane, et on rentre. Angèle, Coco et Anouk ont un avion à prendre le soir-même. C'est un peu juste...

Quelques photos d'ambiance .

16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 00:18



J'ai un truc en train de germer dans la tête, un projet. Je crois que je n'en avais pas eu avant, sauf des projets styles partir en vacances, faire des étagères ou moins me manger les doigts. Portée assez réduite il faut le reconnaître.

Là, il s'agit d'acheter un morceau de forêt avec des amis. Belle idée non ?
Je vous fais faire le tour du propriétaire.
Pour arriver sur les lieux, prenez à gauche après Sainte-Rose dans le sens Paris province, et montez montez tant que vous pouvez. Traversez un payasage fait de champs de canne, de pâturages, un coup d'oeil derrière vous, il y a aussi le Grand Cul-de-Sac marin.



Puis, vous arrivez dans la forêt tropicale humide, plutôt sèche ces jours-ci. Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons au campement, juste au-dessus d'une ravine qui donne de l'eau toute l'année.


A droite, la cuisine et les chambres, à gauche, le living.


Mezzanine et hamacs.


On peut rêvasser.

 

  Ou jouer aux amérindiens.


Le lit de la ravine.


Allez on rentre dit la marmaille.

L'idée est d'acheter 10 hectares de cette forêt, avec deux autres familles amies, pour ne rien en faire de spécial. La garder belle, aller y camper de temps en temps, peut-être faire un jour un peu de culture sous couvert forestier (vanille etc...). On se tâte mais la tentation est forte.
2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 20:55

Le penseur de Rodin qui pense a préparer le dîner ?


Steven Spielberg en train d'imaginer un nouveau scénario ?


Le changement climatique à Petit-Bourg ?

Absolument tout faux. Une journée de travail pas comme les autres en février. J'avais rendez-vous avec Justine Cheval (et non Adèle Blanc-Sec) au Museum d'Histoire Naturelle de Paris.

Pour en arriver là, je dois émerger d'un profond sommeil décalé. Du fond de mon lit de jeune fille, j'entends que c'est mouillé dehors, quelle barbe. J'ouvre les volets, il a neigé, la place est toute blanche sous les lampadaires qui diffusent leur blafarde lueur orangée.


Hoche, né à Versailles...

Décor digne d'une BD de Tardi, je longe les bâtiments de la galerie de paléontologie, où squelettes de dinosaures surveillent les passants indifférents, et malgré tout engoncés dans leurs pardessus. C'est que, passez-moi l'expression, on se pèle le jonc.



J'ai fini par réussir à entrer dans le bâtiment de géologie malgré un digicode récalcitrant, et fait la connaissance de Mademoiselle Cheval. Je l'imaginais en vieille fille à jupe grise et poils au menton. En fait, une jeunette avenante, avec qui nous nous sommes tout raconté sur la façon d'interconnecter tout partout dans le monde nos données botaniques, entomologiques, voire plus si affinités.

J'ai atterri à la Grande Mosquée devant un thé à la menthe bien chaud et quelques confiseries gluantes. La prochaine fois, je tente le hammam.