1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 01:05
La preuve que je ne rêve pas

Ouh la la ça marche comment déjà Overblog ? Depuis des mois, je cède à la facilité de l'icône bleue et blanche. Quoi de plus simple que de balancer des images, plus ou moins légendées ? Et d'espérer un peu bêtement que ça suscite l'enthousiasme des foules, symbolisée par des petites mains et parfois même des coeurs.

La preuve que je ne rêve pas

Ceci dit, je n'ai rien contre les mains ni les coeurs, bien au contraire. Le sujet de cet article (y a-t-il vraiment un sujet, je ne suis pas sure), pourrait peut-être démarrer autour des mains.

La preuve que je ne rêve pas

Ce matin, j'ai pris sur moi de ne pas céder à l'envie de traîner au lit comme je le fais depuis quelques semaines, période d'été oblige. Et plus je me levais tard (parfois 7 heures, vous imaginez ?), moins j'avais envie de me lever. Et plus je ressassais quelques bricoles n'ayant aucune importance d'un point de vue intersidéral, mais considérablement importantes du point de vue de mon nombril. Qui est (tout comme le vôtre), un des innombrables centres de l'univers.

La preuve que je ne rêve pas

Je viens de finir un livre de Bernard Werber, Le sixième sommeil. Je ne le conseillerais pas vraiment mais je l'ai terminé quand même. Comme ça traite des rêves, forcément ça m'a intéressée, moi qui suis grande rêveuse devant l'éternel, et derrière mon oreiller. Et quand je lis des trucs sur les rêves, je me rappelle mieux de mes rêves. J'ai même un petit cahier et un bic à demeure dans mon plumard pour noter au réveil.

La preuve que je ne rêve pasLa preuve que je ne rêve pas

Un de mes fils adorés m'a souvent briefé sur les rêves lucides, qu'il rêve de faire (enfin je me comprends). Le rêve lucide, messieurs-dames, c'est un rêve que l'on fait tout en étant plus ou moins conscient qu'on n'est pas dans la réalité. Ce qui peut permettre de délirer un vieux coup sans aucun risque. Mais c'est énervant, parce que bien que nos rêves nous mettent le plus souvent dans des situations complètement extravagantes, nous ne sommes pas fichus de nous en rendre compte.  

La preuve que je ne rêve pas

"Je participe à une émission de télé. On fait venir ma Maman, elle est dans son jeune temps : brune, belle et souriante. Elle est venue pour montrer ses seins, ce qu'elle fait en les dégageant de son corsage, un peu comme Margot pour donner la gougoutte à son chat. Je n'ai pas honte, je trouve ça plutôt joli" (rêvé le 26 juin 2006, alors que ma mère avait 82 étés). J'aurais quand même pu me douter que je rêvais non ?

La preuve que je ne rêve pas

A ski paraît (coucou Bruno, ça serait chouette qu'on refasse du ski ensemble), un moyen d'essayer de basculer dans un rêve lucide, c'est de regarder ses mains, ou un miroir, ou ses whatsapps, lorsqu'une situation vous paraît louche. A force de le faire dans la réalité, nous aurons peut-être l'idée de le faire dans un rêve, et il semble que ces petits gestes quotidiens ne soient pas possibles en rêve.  

La preuve que je ne rêve pas

Hier, il m'est arrivé un truc extraordinaire : il s'était mis à pleuvoir, et pour une fois j'avais mon parapluie. Alors j'ai regardé mes mains, mais elles étaient là. Raté. 

Je ne désespère pas d'y arriver. Mais finalement pour quoi faire ? Que ferais-je en rêve que je n'ose pas faire en vrai ? Ce sera peut-être mon prochain sujet, vous n'êtes pas sortis de l'auberge !

Postface - Ce matin, en plus de me lever tôt, j'avais plus ou moins décidé que la vie serait belle. La réalité ne m'a pas contredite.

 

Post-scriptum - Toutes les photos ont été prises en ce dernier jour d'août. Toutes (sauf la première) ont dérobé une part de l'âme de la plage de Viard.

La preuve que je ne rêve pas
13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 23:54
Les Gréna sont là

En créole dans le texte. Gréna = grenat. Du nom de la couleur des vieilles mobylettes de marque Motobécane (je crois).

 

Ces fringants destriers ont fait leur apparition il y a une cinquantaine d'années (à vue de nez) en Guadeloupe, du temps où les gens modestes n'avaient pas de voiture. Révolution pour sé mésié-la, qui pouvaient se déplacer à leur guise, et notamment pour aller travailler.

 

Maintenant c'est plutôt scooter, mais beaucoup de vieux ont encore leur Gréna.

Merci http://www.leblogdecom.fr/

Merci http://www.leblogdecom.fr/

Mais pourquoi donc cette chronique motocyclique ?

 

Parce qu'en rentrant du boulot, ce qui m'arrive eviron cinq fois par semaine, je suis passée, pour changer, par la route du Pont cassé. Cette petite route de campagne est bordée d'un manguier vieux comme mes robes, et de pièces de cannes. Pièce de cannes = champ de canne à sucre.

 

Depuis une vingt-cinquaine d'années, la récolte de la canne s'est mécanisée petit à petit. Imaginez les temps de la récolte manuelle, que j'ai connus grand bien m'en fasse. En période de coupe, des armées de journaliers, souvent haïtiens, déboulaient dans les champs dont la hauteur les dépassaient largement. Vêtus des pieds à la tête. Ca ne rigole pas la canne, les feuilles sont pleines de toutes petites aiguilles de silice, dont le job semble être de se piquer dans votre peau. Amer retour du sucre de canne pour celui qui la coupe.

 

Ces pièces de canne du Pont cassé sont encore récoltées à la main, et de ce fait sont brûlées avant la coupe. Cela facilite le travail, en réduisant en fumée les feuilles sèches. Tant pis pour le sol, point de retour de matière organique. Mais quelle beauté ces flambées nocturnes, et l'odeur des champs ainsi carbonisés.

 

Eh bien ce soir à la tombée de la nuit, une Gréna était encore là dans le champ fraîchement coupé. Les vieux journaliers sont toujours là, combien de temps encore ?

1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 22:10

2017 devrait être une année riche (en quoi je ne sais pas), compte tenu du soin que j'ai pris à honorer le rite du bain démarré. 

Démarré à triple détente

On n'est jamais trop prévoyant, j'ai pris le premier bain démarré le 31 décembre. Avec Aude et Eric, à la plage du bourg de Bouillante. Petits galets noirs, eau limpide, et tout simplement bouillante. C'est qu'une petite rivière thermale s'y jette. Gros panard de nager dans une onde à 40° et plus. Et de rechercher plus loin un peu plus de fraîcheur. Le haïku serait :

 

L'anse ouvre ses bras.

Chaud froid soufre et montagne.

L'arc-en-ciel est là.

 

Démarré à triple détente

Second bain démarré plus réglementaire, pris le 1er janvier. Plage de Viard ma bien-aimée. Seule au lever du soleil. Un navire de croisière charrie mollement quelques milliers de vacanciers sans doute encore dans les limbes du sommeil et de l'alcool. Le haïku serait :

 

Reflets orangés.

Sable noir essoufflé.

Un coq me surprend.

Démarré à triple détente

Le troisième bain démarré a été subi plus que choisi. Mais je ne lui en ai pas voulu. Une petite marche avec Valérie à la Pointe à Bacchus (mais nous n'avions pas emporté de vin). Je la guide sur le caillebotis de la forêt marécageuse. Drôlement abîmé le caillebotis. Je pose mon pied sur ce que je pensais être de la terre ferme (de la boue ferme devrais-je plutôt dire), et floup ! Comme dans les films, je suis dans les sables mouvants jusqu'à a taille. Sauf que ce n'est pas du sable mais du marécage. L'impression est fraiche tendance tiède, avec matière organique en décomposition. Par chance seule ma jambe gauche est engloutie, et il n'y pas de crocodiles dans les parages. Le haïku serait :

 

Au ras du marais.

Amis palétuviers

Conscience aiguisée.

 

Post-scriptum : ma jupe est à laver !

Vous devez vous demander (sauf que le premier janvier souvent on ne se demande rien) pourquoi je vous bassine avec des haïkus. C'est qu'en rentrant de cette promenade organique, des gens sur France Inter parlaient de cette forme de poésie. Comment rendre poésies certains moment de votre vie. Avec la contrainte des 17 syllabes : 5-7-5.

 

Voilà c'est fait ! 

24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 00:35
Kokoló de calamars

Encore un voyage au bout du monde, quelle chance. Ce soir c'était en sortant du boulot (heigh-ho, heigh-o...). Un endroit que je connais depuis peu, grâce à Mathieu. Avec qui j'avais rendez-vous, ainsi que manzel Solène, pour aller nager de l'autre côté.

 

 

 

Kokoló de calamars

Après un voyage qui ne dure que 20 minutes, les candidats à l'aventure se retrouvent dans un autre univers. Le passage est d'ailleurs marqué par l'étape initiatique et obligatoire (au mois d'août) de la grappe de quénettes, achetée pour une somme modique au bout de la route de la Traversée. L'expression "Lâche-moi la grappe" vient de là comme chacun sait. J'aurais d'ailleurs dû la lâcher avant, je me sens un peu ballonnée après l'ingestion d'une quarantaine de ces baies fondantes au goût de raison. De raisin veux-je dire. On n'a rien sans rien.

Kokoló de calamars

Nous nous mîmes à l'eau, pour dérouiller nos carcasses et visiter le petit monde sous-marin. Comme le temps est perturbé (onde tropicale annoncée pour demain), le courant vient du nord ce qui est inhabituel. L'eau est tiède, le clapot doux et les petits animaux de la mer assez actifs en fin de journée. Sur ce site de rencontre (ansecolas.com), je croise un banc d'une centaine de petites carangues à pisquettes, un poisson-lion, une murène serpentine, de grandes orphies qui me font du gringue, et... une drôle de bestiole qui s'agite et frétille dans tous les sens.

Kokoló de calamars

Diantre, c'est renversant. Mais de quoi s'agit-il ? C'est que l'eau est légèrement trouble à cet endroit, surtout en surface. Un calamar ! Qui serre de près un autre calamar. Hypothèse de travail : le frétillant est un mâle, celui qui s'esquive est la femelle. Une parade nuptiale de calamars nom d'un bigorneau je n'avais jamais vu ça.

Kokoló de calamars

Je cause je cause, et en attendant le soleil se couche. Un exament pus attentif de la scèe de crime sous-marine révèle que ce n'est pas un couple de calamars coupables de kokoló, mais une bonne demi-douzaine. Ces freluquets sont tous par deux, et jouent, non pas au molky, mais à "je frétille-tu t'esquives". Je n'ai d'ailleurs aucune idée de la façon dont les calamars fabriquent leurs bébés, ni même s'ils disposent de foufoune et zézette. La modernité fait que moins de dix secondes après m'être posée cette question, je tombe sur un début de réponse également renversant. Certains calamars sont bisexuels !

http://www.maxisciences.com/calamar/le-calamar-opte-pour-la-bisexualite-afin-de-mieux-se-reproduire_art17148.html

 

Ces aspects techniques n'ont que peu d'importance. L'instant était juste parfait.

23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 00:17
Délicatesse

Ce week-end je suis partie très loin. 

 

Un endroit frais, j'ai regretté de n'avoir pas emporté de chaussettes.

 

Un univers différent de celui de la Lézarde, et pourtant à moins d'une heure de route (le samedi tout au moins).

 

 

Délicatesse

Ce n'est pas un mythe comme dit mon amie Mimi (allitération), certaines maisons à Saint-Claude ont une cheminée. A Saint-Claude dans le Jura, soit. Mais en Guadeloupe ? Six-cents mètres d'altitude ce n'est pas rien et en hiver qui sait jusqu'où descend l'alcool du thermomètre ? Peut-être 14 degrés cent-hips grade, alors pourquoi pas se réchauffer d'une bonne flambée ?

Délicatesse

Celle-ci fut fabriquée en 1945, c'est écrit dessus. Il va falloir réviser vos chiffres romains je vous le dis. 

Délicatesse

Alors voilà, par une sorte d'effet du hasard, j'ai été catapultée au pied de la Soufrière. Dans une maison jaune pourvue de chouettes amis, ce qui est déjà un cadeau du ciel.

Délicatesse

Des amis qui aiment les couteaux, mais on a bien le droit non ?

Délicatesse

Qui aiment les chiens aussi. Elle c'est Laïka, comme cele qui fut en premier dans l'espace, avant Youri Margarine. 

Délicatesse

Et puis les plantes aussi, même si les fleurs c'est périssable.

Délicatesse

Rien n'est calculé donc très joli.

Délicatesse

Même le lierre erre sur la pierre (allitération vous dis-je).

Délicatesse

Merci Anne-Marie et Jacques !

10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 01:41
Saint-Saens, 5 sens

Le croirez-vous ?

 

Mon fils aîné me fait découvrir "un son". Rondo Capriccioso en La mineur, pour violon et orchestre. Ce n'est pas tant cette musique, si belle, que ce cadeau qu'il me fait. Assis derrière l'ordi qui joue, il me regarde avec ses beaux yeux bleus sans rien dire.

31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 21:07
Manzèl Marie

La Lézarde semble de bonne humeur.

En mai le flamboyant s'y noie.

Toute comme Marie dans nos coeurs,

Depuis le 9 de ce même mois.

 

Manzèl Marie
8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 21:31
Lévitation au voyage

Il n'est pas du genre à se mettre la rate à l'envers, quoi que...

 

Le benjamin prend son envol, au propre comme au figuré.

 

Ici à Marie-Galante, loin du cocon familial et trop à l'aise dans ses tongues. D'ailleurs abandonnées dans un champ de canne boueux.

 

Pas dure d'être maman avec des bestioles pareilles.

17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 20:49
C'est grave docteur ?

Il y a des jours où la malchance s'acharne sur de pauvres êtres sans défense.

 

Il y a quelque temps, je fêtais mon anniversaire. Me furent offerts des cadeaux tous plus chouettes les uns que les autres.

 

Dont une plante en pot. 

 

Je la plaçais amoureusement sur l'appui d'une fenêtre, en ayant soin de la disposer dans un récipient à moitié plein d'eau. Ou à moitié vide d'eau c'est comme on veut. Pour éviter que les fourmis-manioc ne viennent dévorer mon nouveau locataire. C'est bien connu, elles ne savent pas nager.

 

Première erreur de ma part, le récipient n'était pas assez large. Ces maudits Hyménoptères Formicidae de la tribu des Attini ont été sans pitié. Ils ont trouvé le moyen de passer à l'abordage. Tels Attila, rien n'a repoussé (pour l'instant) après leur passage. D'où les très jolies découpes en demi-cercle sur les feuilles de la plante.

 

Deuxième erreur, non moins funeste. Avoir cédé à l'énervement, et tenté fébrilement de virer ces saloperies saletés de bestioles. Comme vous l'avez lu plus haut, le pot était sur l'appui de la fenêtre, et la plantouze a valdingué deux mètres plus bas. D'où son look un peu décoiffé (et dépotté).

 

Morale de l'histoire : si vous me faites un cadeau, choisissez quelque chose de solide et qui ne se mange pas. 

7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 20:39
La darse de bon matin, chasse tous les chagrins

La darse de bon matin, chasse tous les chagrins

J'avais rencart avec un beau mâle

J'avais rencart avec un beau mâle

Sé strit art an nou

Sé strit art an nou

Et voilà. L'idée était de fêter mon arrivée sur terre, qui date de 20 832 jours. Soit environ 2 milliards, 339 millions, 850 mille, 340 battements de coeur. Sur la base de 78 battements de coeur par minutes en moyenne, corrigés des variations saisonnières. On peut aussi ajouter un peu plus de 45 millions de battements pendant que j'étais dans le ventre de ma mère.

 

Punaise il a battu mon coeur ! Et il bat toujours avec beaucoup d'entrain pour vous mes parents, amis, alliés.

 

Alors samedi soir, j'avais décidé qu'il ne pleuvrait pas. François m'avait gentiment proposé d'organiser un petit barbecue, avec juste les gens que je voulais. J'ai donc fait mon caprice, et tout installé dehors. Je voulais qu'on soit sous les étoiles exactement pour déguster la dorade, boire les bières de la Lézarde (et autres breuvages je le confesse), et raconter toutes les âneries qui nous passeraient par la tête.

 

Il a donc fallu aller chercher les délicieuses darnes de dorade à la darse.

 

Prochaine fois, je fête mes 3 milliards de battements en haut du volcan !